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Interventions sur "militaire" d'Yves Fromion


34 interventions trouvées.

...toire des évolutions d'un environnement géopolitique dont le caractère instable, imprévisible et brutal doit être souligné. Il organise l'articulation entre la sécurité nationale et les différentes politiques publiques qui y concourent, dont la politique de défense. La stratégie de sécurité nationale requiert en effet la mobilisation à des degrés divers, en fonction des circonstances, des moyens militaires, civils, économiques, diplomatiques ou sanitaires. Cette orientation ne fait que compléter les dispositions actuelles de l'ordonnance de 1959, aux termes desquels la défense militaire apparaît comme une déclinaison de la politique générale, aux côtés de la défense civile et de la défense économique. Elle ne la rabaisse nullement. Loin de correspondre, comme le prétend M. Candelier, à une logiqu...

Je rappelle que la direction des applications militaires du commissariat à l'énergie atomique (CEA) garantit elle aussi la sécurité du dispositif. Ne rédigeons donc pas le texte de façon trop restrictive. La gendarmerie remplit certes une mission particulière dans ce domaine, mais elle n'est pas la seule à intervenir.

... d'accroître leur contrôle sur la région et d'encercler l'Iran. Il ne faut pas regarder le Président Karzaï avec des yeux de démocrate français. La situation en Afghanistan est très complexe : il a eu l'intelligence de s'imposer et d'asseoir l'autorité de l'État. Cela ne veut naturellement pas dire qu'il faut s'accommoder de tout ce qu'il fait. Je crois, comme Françoise Olivier-Coupeau, que les militaires français attendent beaucoup des moyens qui pourront leur être donnés pour les actions civilo-militaires, qui sont la réplique des SAS employés avec efficacité en Algérie. Il nous faut avoir aussi des petites actions rapides de ce type. Nous devons conquérir la paix, notamment dans la région de la Kapisa, et imposer notre présence comme pacificateurs.

...ntervention remarquable du Premier ministre, qui a rappelé les fondements de la politique extérieure de la France et la foi que nous avons dans l'avenir et dans le rôle de l'Europe, je souhaite centrer mon propos sur les critiques exprimées par quelques-uns des orateurs qui m'ont précédé. Certains ont tenté de nous expliquer que la normalisation de la position française à l'égard du commandement militaire intégré de l'OTAN allait faire obstacle à la construction si attendue de l'Europe de la défense. Comment professer une telle contrevérité, alors même que notre pays a ratifié le traité de Lisbonne dont on sait à condition de l'avoir lu qu'il contient des dispositions affirmant que la politique de sécurité et de défense commune de l'Union est compatible avec la politique de sécurité et de défe...

...e de mauvaise foi pour affirmer qu'aujourd'hui, la situation est identique ! Certes, nous sommes dans une alliance : c'est indispensable. Mais que l'on ose dire que nos soldats servent dans un système totalement intégré où ils ne seraient que des pions entre les mains des Américains, c'est inadmissible ! Je rappelle également que lorsque le général de Gaulle a décidé de quitter l'OTAN, le budget militaire de la France s'élevait à presque 5 % du PIB ; il n'en représente plus que 1,7 %. Je vous engage à lire le rapport que la Commission de la défense vient de consacrer à l'exécution de la dernière loi de programmation militaire : il vous donnera une vision réaliste de nos moyens actuels, et ceux d'entre nous qui ont l'ambition de régenter l'ordre planétaire y apprendront la modestie. Nous n'en somme...

...e de mauvaise foi pour affirmer qu'aujourd'hui, la situation est identique ! Certes, nous sommes dans une alliance : c'est indispensable. Mais que l'on ose dire que nos soldats servent dans un système totalement intégré où ils ne seraient que des pions entre les mains des Américains, c'est inadmissible ! Je rappelle également que lorsque le général de Gaulle a décidé de quitter l'OTAN, le budget militaire de la France s'élevait à presque 5 % du PIB ; il n'en représente plus que 1,7 %. Je vous engage à lire le rapport que la Commission de la défense vient de consacrer à l'exécution de la dernière loi de programmation militaire : il vous donnera une vision réaliste de nos moyens actuels, et ceux d'entre nous qui ont l'ambition de régenter l'ordre planétaire y apprendront la modestie. Nous n'en somme...

Avant d'entamer la discussion de la nouvelle programmation dont nous parlerons d'ici quelques semaines, il apparaissait indispensable d'établir un bilan de la situation de notre outil de défense. Il s'agit là d'une initiative novatrice. Pour ce faire, la commission nous a nommés le 21 octobre 2008 rapporteurs d'une mission d'information sur le bilan de la programmation militaire 2003-2008. Le rapport que nous vous présentons porte sur les ressources humaines, les capacités, les matériels et l'exécution financière. Nous avons essayé de tirer un bilan objectif, sans concession, dans le plus total esprit de responsabilité. Celui-ci fait apparaître une exécution contrastée et des difficultés dont certaines sont importantes parce qu'elles ont un impact sur le projet de loi d...

Vos propos sur la réserve sont fondés. Les principales difficultés sont concentrées sur les militaires du rang dont les motivations sont différentes de celles des sous-officiers ou des officiers. La gendarmerie offre à ses réservistes de réelles opportunités en les déployant sur le terrain au sein des unités ; ces personnels ont directement conscience de leur utilité. Les armées rencontrent plus de difficultés à fidéliser leurs réservistes. Ceux-ci n'ont pas les mêmes possibilités d'implication e...

Cette réponse-ci me satisfait. La réforme de notre dispositif militaire, notamment le reformatage des unités, va induire des dépenses assez élevées. Ce coût a-t-il été intégré dans la LPM ou bien pèsera-t-il comme un poids mort ? L'intégration de la totalité de la mission « Défense » dans la LPM constitue une assurance pour les armées, mais aussi un facteur de rigidité. Disposerez-vous de marges de manoeuvre pour faire face à des situations nouvelles ? Comment le p...

...AOA) une cellule de stratégie et une cellule de conduite. Elle met en oeuvre un outil : le radar Graves, développé par l'ONERA, dont les antennes émettrices sont situées près de Dijon et les antennes réceptrices à Apt. Ce radar permet de surveiller tous les mobiles en orbite basse, c'est-à-dire entre 400 et 600 kilomètres d'altitude. Cette surveillance concerne aussi bien tout ce qui a un intérêt militaire, notamment les satellites d'observation, que les débris et permet également d'éviter les risques d'abordage. À mon avis, l'état d'esprit, le mode d'organisation et d'action d'une salle d'opérations spatiales sont quasiment les mêmes que ceux d'une salle d'opérations aériennes. Cette vision de l'espace existe au sein du CDAOA et celui-ci est tout à fait à même de mener cette mission si elle lui es...

...égèreté ou d'excès de confiance. Autrement dit, on est tombé dans le piège tendu par les talibans. Le dispositif déployé était faible, ce qui a permis à l'adversaire de remporter un succès qui a frappé les imaginations. Qui décide des opérations de cette envergure ? Et comment changer le processus de décision, de façon à ne pas se jeter dans la gueule du loup ? Par ailleurs, avons-nous des moyens militaires opérationnels à la hauteur des menaces sur le terrain ?

...égèreté ou d'excès de confiance. Autrement dit, on est tombé dans le piège tendu par les talibans. Le dispositif déployé était faible, ce qui a permis à l'adversaire de remporter un succès qui a frappé les imaginations. Qui décide des opérations de cette envergure ? Et comment changer le processus de décision, de façon à ne pas se jeter dans la gueule du loup ? Par ailleurs, avons-nous des moyens militaires opérationnels à la hauteur des menaces sur le terrain ?

Nous n'avons pas été capables, par exemple, de remplacer les Sarrigue par les drones, qui étaient pourtant prévus dans la loi de programmation militaire. Il est du devoir de la représentation nationale de souligner une telle lacune. J'ajouterai, à propos de la DGSE, qu'il n'est pas normal que, depuis cinq ans, son budget de fonctionnement n'ait pas connu la moindre augmentation. J'en viens maintenant au maintien des capacités technologiques. Contrairement à ce que l'on dit souvent, la France est la première nation d'Europe en matière de recherch...

C'est pire pour les militaires, monsieur Michel : il n'y en a qu'un !