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Interventions sur "médecin" de Simon Renucci


15 interventions trouvées.

Ce rapport de qualité traite d'un domaine complexe, qui suppose un travail d'équipe. Au sein de cette dernière, le médecin s'apparente de plus en plus à un manager, si bien que les contacts avec lui se font plus rares. Or c'est au bout d'environ un an, lorsque le salarié est réellement installé dans l'entreprise, qu'il conviendrait de faire une première évaluation des risques : bien souvent, le salarié est déjà souffrant lorsque, ayant passé naguère la visite d'aptitude, il se présente à nouveau devant le médecin. S...

M. Préel a bien identifié le problème, qui se pose à trois niveaux : l'égalité d'accès à des soins de qualité dépend des médecins d'abord, des caisses ensuite, de nous enfin, par l'intermédiaire de l'ONDAM. Même si la proposition semble tenir compte de la situation des médecins, des dernières élections professionnelles et de la pression exercée par les syndicats, l'égalité d'accès aux soins est difficile à atteindre. Sans vouloir polémiquer, j'ai l'impression que le secteur optionnel n'est pas une position de repli, mais...

... ce point de vue, je comprends la position de Mme la rapporteure. Reste que si les maisons de santé existent, c'est pour assurer une meilleure équité entre les patients, une réelle égalité dans l'accès aux soins. Pour avoir longtemps exercé en secteur 1 dans des conditions difficiles, c'est en connaissance de cause que je peux m'exprimer sur le sujet. Je veux défendre l'honneur et la dignité des médecins, mais aussi dénoncer ceux qui bénéficient des études et qui ne rendent rien. À force de dire oui à M. Chassang que je connais bien pour avoir fait partie du même syndicat que lui , on dit non aux patients.

...s d'honoraires, mais il ne faut pas pour autant ouvrir la porte sans contrepartie. Or c'est précisément ce que nous faisons, et ce n'est pas digne de nous. Il est donc indispensable d'être vigilant. Si des dépassements d'honoraires peuvent exister, ils doivent être encadrés car les patients qui viendront consulter dans les maisons de santé sont précisément ceux qui n'ont pas forcément accès à une médecine de riches elle existe, elle a existé ou de facilité. Je comprends Mme la rapporteure lorsqu'elle dit que les médecins ne doivent pas se sentir humiliés de ne pas pouvoir pratiquer des dépassements d'honoraires, même si je me suis battu pour rester en secteur 1. Mais on ne saurait pour autant ouvrir la porte à toutes les dérives. Il faut encadrer les dépassements ; à ce moment-là, on peut dis...

Le texte fait apparaître les difficultés de la mise en oeuvre de la loi HPST et certaines de ses contradictions. La grande majorité des médecins libéraux partageant l'objectif de l'équité d'accès aux soins, il conviendrait de prévoir un engagement conventionnel des médecins sur l'ensemble des pratiques. Mais, dans le même temps, on souhaite que deux tarifs puissent être appliqués sur un même fonctionnement.

Ne détricotons pas davantage le texte ! Si les conseils de l'Ordre, qui ont déjà peu de pouvoirs en matière d'éthique et d'organisation des soins, ne sont pas informés des absences des médecins, à quoi servent-il ? Autant les supprimer !

Un médecin qui part en congé doit transmettre au conseil de l'Ordre le nom de son remplaçant : il s'agit d'une simple information, non d'une demande d'autorisation. Nous sommes en train de discuter de la suppression d'une disposition qui, après tout, « ne mange pas de pain ».

...cier d'une éclaircie pour prévenir ces maladies, particulièrement difficiles à traiter. Obliger les gens à attendre 62 ans, c'est prendre une mesure de désespérance de vie. Ajoutons que la pénibilité ne se traduit pas forcément par une invalidité ; il y a des critères multifactoriels dans le travail. N'oublions pas non plus la nécessité d'un véritable dialogue social et de la mise en place d'une médecine préventive efficace. Reste que nous parlons de maux à venir : le dossier médical, dont nous avons voté la création il y a quelques années dans le cadre d'un PLFSS, permettrait de suivre ces patients ; nous l'attendons toujours. La médecine préventive est-elle organisée de manière à défendre l'indépendance et la liberté des médecins, que je connais bien ? Qui vérifie le suivi des patients ? Retar...

Je me réjouis, en ma qualité de pédiatre, que cette pandémie ait fait aussi peu de morts et que, pour la première fois, on ait trouvé un vaccin efficace et pouvant être fabriqué rapidement. Cela n'enlève cependant rien au fait que les généralistes ont pu mal percevoir le refus de leur intervention en l'occurrence, le président de la Confédération syndicale des médecins français n'a pas vraiment été charitable avec vous, surtout après le cadeau fait avec le secteur optionnel ! Il aurait pour le moins été préférable qu'il explique beaucoup mieux à l'ensemble des acteurs la nécessité de l'intervention des médecins généralistes. On ne peut en tout cas que regretter la bataille qui a eu lieu contre la vaccination et l'attitude désinvolte avec laquelle celle-ci a ét...

Les 400 000 cas sont-ils diagnostiqués ou suspects ? Pour moi, le nombre de décès dès le début de l'épidémie montre que celle-ci risque d'être très grave. Il me semble, par ailleurs, que si la demande de vaccination s'accélère, l'organisation qui a été mise en place sera insuffisante et qu'il sera nécessaire de passer des conventions avec les médecins libéraux pour qu'ils effectuent des vacations à tour de rôle. Ce n'est pas une hypothèse d'école, car je suis persuadé que la demande peut devenir bien plus importante, en particulier si le nombre de cas dans les collectivités s'accroît.

Les arguments relatifs au numerus clausus sont parfaitement réversibles. Si je trouve excellente en théorie l'idée de développer les voies de réorientation, il faudra être prudent dans sa traduction pratique, et veiller notamment à ce qu'elle soit suffisamment souple. Ce qui me peine, c'est que tout notre travail demeurera vain tant qu'on n'aura pas le courage d'adapter le statut du médecin aux besoins réels. Ceci étant dit, la philosophie de ce texte me convient parfaitement.

...niser et à restructurer notre système de soins. Permettez-moi d'en souligner très rapidement les points essentiels. Il faut d'abord engager une véritable politique de santé publique, à peine esquissée par la loi de 2003. Le prochain projet de loi sera un rendez-vous important. La santé publique, c'est le parent pauvre qu'on néglige par manque de coordination. Souvent, on ne fait pas appel à des médecins territoriaux qui n'attendent que cela. Il faut ensuite assurer aux hôpitaux les moyens d'assumer leurs missions de service public. Il faut enfin garantir l'égalité sanitaire par un nouveau maillage territorial. J'insisterai sur la situation de l'hôpital public et du maillage territorial sanitaire. Les ONDAM hospitaliers votés ces dernières années étaient très en deçà des besoins et destinés à...

C'est une bonne façon d'aborder des sujets pénibles. On parlait tout à l'heure du décret annulant l'obligation faite aux médecins de prendre des gardes. Il serait bon de le rétablir. J'y suis en tout cas très favorable.

Les membres de cette mission ont constaté que les déserts médicaux ont progressé en France, que les inégalités dans l'accès aux soins se sont durcies, que l'implantation des médecins généralistes et des spécialistes est devenue totalement déséquilibrée. Dans ce domaine, il faut envisager une évolution des droits des malades. Il faut également établir les conditions d'un nouveau contrat avec les médecins, en tout cas s'inscrire dans un respect plus grand des référentiels soit de diagnostic soit de traitement, avec les URCAM, certes, mais surtout avec la Haute autorité de san...

Dans tous les cas, plus d'autonomie implique plus de responsabilités. Nous avons la conviction que cette direction est la bonne. En clarifiant le rôle du conseil d'administration, du président, du directeur, des médecins hospitaliers, qui assument la responsabilité des soins, il faut construire des complémentarités efficaces entre (Mme la ministre mime le serrage de boulons.)