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...e ait lieu après le discours du Président de la République, le 22 juin 2009, dans lequel il a affirmé que la crise était d'une telle ampleur qu'elle appelait une remise en cause profonde. Cette politique de l'offre, il n'est jamais trop tard pour l'engager. Pourquoi y sommes-nous attachés, particulièrement à la commission des affaires sociales ? Parce que nous savons que de l'amélioration de la compétitivité dépend demain non seulement la création de nouveaux emplois, la réduction de la dette mais aussi le financement de la protection sociale. Si je n'ai pas cosigné avec Jérôme Cahuzac le rapport sur la compétitivité après des dizaines d'auditions, c'est que nous avons un différend sérieux avec le parti socialiste. En effet, pendant les années 2000, tandis que certains, tels le Danemark, les Pays-Ba...
Après les questions de la compétitivité hors coûts, du coût du travail et de la rigidité du travail, le quatrième obstacle, c'est que les Français n'aiment pas vraiment leur industrie.
Il faut rappeler une tradition française : par le passé, le différentiel de compétitivité s'est trouvé « corrigé » par des dévaluations successives et des pertes de pouvoir d'achat, en particulier en 1982 et en 1983. Chacun en porte une part de responsabilité. Par ailleurs, tous les rapports montrent que les cotisations pesant sur le travail sont un problème réel et spécifique à la France. Les organisations syndicales en conviennent, même si elles n'aboutissent pas aux mêmes conclusi...
Le rétablissement de la compétitivité suppose également un assouplissement du droit du travail, dont la rigidité est une des causes de notre affaiblissement. Si le groupe danois ISS, la plus grande société européenne de services dont j'avais rencontré le président lors d'un déplacement au Danemark, rachète un grand nombre d'entreprises françaises, c'est que celles-ci ont intérêt à vendre plutôt qu'à se développer tant notre système d...
...s collègues Yves Bur et Gilles Carrez au Bundestag, la présidente SPD de celui-ci nous avait demandé si notre système de protection sociale n'allait pas étouffer nos emplois Troisièmement, repenser l'assiette du financement de la protection sociale afin d'alléger le coût du travail a non seulement été demandé par des hommes politiques, mais constitue aussi le point de départ de l'approche de la compétitivité de la majorité des organisations syndicales. En tant que président de la commission des Affaires sociales, même si j'ai toujours dit que les « marqueurs » d'avant la campagne présidentielle ne pouvaient plus être les mêmes après la crise et si l'on agit avec retard en la matière, cette démarche est perçue comme un élément clé de la compétitivité. Cela étant, il ne faut pas oublier deux autres fac...
... toujours plus de puissance qu'une idée vraie mais complexe, j'ai toujours pensé que la vérité se trouvait dans la nuance. Et sur le thème qui nous occupe aujourd'hui, je n'ai aucune arrière-pensée électorale, monsieur le président, mais des convictions. La circonscription dont je suis l'élu est très industrialisée puisque ce secteur y occupe 45 % des actifs : je peux donc mesurer à quel point la compétitivité de notre économie est un enjeu majeur pour les années à venir. Cet enjeu est aussi, pour moi, une passion, et c'est la raison pour laquelle j'ai suivi l'intégralité des auditions, dont je veux ici rappeler quelques idées maîtresses. La première est l'importance de nos déficits et de leur aggravation : celui du commerce extérieur atteindra 70 milliards d'euros à la fin de l'année. Si nous avions ...
La plupart des personnes que nous avons auditionnées ont bien voulu reconnaître les efforts accomplis en faveur de l'industrie et de la compétitivité : la réforme de la taxe professionnelle, les crédits d'impôts, la souplesse en matière de temps de travail, les valorisations de salaire Mais tous ont également estimé que d'autres réformes étaient nécessaires, compte tenu de la concurrence mondiale et de ce que l'Allemagne a réalisé au cours des dix dernières années. Divers enjeux ont été identifiés au cours des auditions : l'innovation et la f...
Monsieur le secrétaire d'État, je partage votre appréciation au sujet du rapport sur la compétitivité signé par trois organisations patronales et trois organisations de salariés. Ce document indique par exemple en cette semaine où nous avons beaucoup parlé de l'impôt de solidarité sur la fortune que, parmi les éléments qui ne permettent pas aux petites et moyennes entreprises de grandir, figure la difficulté liée aux modalités de fiscalité de l'ISF dans le transfert de génération. S'il falla...
Parmi les facteurs de compétitivité, nous avons, au long de nos auditions, clairement identifié le coût du travail, qui n'en est en effet que l'un des éléments, la flexibilité, la capacité d'adaptation et la capacité d'innovation des entreprises. Le président de Nestlé disait récemment qu'il lui fallait si longtemps pour fermer en France une usine ne correspondant plus aux besoins du marché qu'il n'avait plus de temps pour en créer...
L'Allemagne a aussi gagné en compétitivité par le blocage des salaires, au risque d'ailleurs d'une aggravation des inégalités. Les mesures prises par le chancelier Gerhard Schröder ont été extrêmement dures pour les salariés.
Si l'inégalité majeure est le chômage, pourquoi ne pas suivre l'exemple allemand dont la qualité première est de le réduire et d'améliorer la compétitivité ? Et que faire d'autre pour être efficace, sachant que les mesures en faveur de l'innovation ne peuvent pas se faire sentir immédiatement ? Je note l'accent mis par Michel Godet sur l'absolue nécessité de la flexibilité. Le directeur d'une entreprise japonaise sur le départ à qui j'avais demandé quelle était, selon lui, la principale critique à adresser à la France, m'a répondu que la perspectiv...
Concernant le court et le moyen terme que vous avez bien différencié du long terme dans vos interventions, le poids des dépenses sociales a progressé de 6,1 points de produit intérieur brut en France contre 2,4 en moyenne européenne et en Allemagne, et moins 0,6 en Suède, au point que ce poids peut asphyxier l'emploi et la compétitivité française. Pour préparer les esprits de nos compatriotes, une double pédagogie menée par vous et fondée, d'une part, sur des comparaisons européennes doit-on par exemple continuer à rembourser les affections longue durée à 100 % eu égard à leur augmentation ? et, d'autre part, sur une perception claire de la différence entre salaire direct qui leur paraît faible et salaire indirect, ne de...
Il est vrai qu'il n'y a pas de distorsion globale entre la France et l'Allemagne en matière de compétitivité. Il en existe néanmoins de très fortes dans certains secteurs fruits et légumes, industrie agroalimentaire , notamment parce qu'outre-Rhin, toute une main-d'oeuvre étrangère est très faiblement payée. Quelles mesures pensez-vous qu'il conviendrait d'adopter pour contrer de telles distorsions ? Tous les gouvernements sans exception ont approuvé la stratégie de Lisbonne. Quels sont les pays eu...
Votre présentation peut se défendre à condition que la France, prenant la mesure de ses problèmes de compétitivité et de déficit, fasse les justes choix politiques sans lesquels nous ne convaincrons personne.
...ent Mme Catherine Démier, secrétaire générale du Conseil, et M. Maximilien Queyranne, rapporteur général. Au moment où nous réfléchissons aux moyens d'alléger les charges sociales et de réduire le déficit de la sécurité sociale, je suis certain que M. Fragonard, avec toute la compétence que nous lui connaissons, pourra nous éclairer sur l'évolution possible d'un système qui concerne à la fois la compétitivité des entreprises, la réduction de nos déficits et l'équité fiscale.
...t se fait par le salaire direct et la fiscalité. Il faut y réfléchir. Lorsque les prélèvements sont entourés d'obscurité, le citoyen a toujours le sentiment d'être brimé et d'avoir une sorte de créance sur la société. Si nous avons indiqué à la fois que notre système n'était pas déraisonnable et qu'il se dégradait par rapport à l'Allemagne, c'est qu'il suffit de quelques points pour perdre de la compétitivité. Les taux de marge des entreprises sont souvent très faibles et ces points de coût salarial comptent beaucoup.
...vos interventions, je tire deux leçons. Premièrement, nous avons à dire la vérité sur les chiffres. Ceux-ci montrent que les dépenses sociales ont continué de progresser assez fortement en 2009, ce qui signifie que l'on ne peut pas dire que les acquis sociaux ont reculé. Deuxièmement, nous avons à élaborer une pédagogie quant au poids du salaire indirect en France et à la nécessité d'assurer la compétitivité des entreprises. Nous comptons sur vous pour nous aider dans la préparation du budget de 2011.