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Interventions sur "étudiant" de Pierre Cohen


15 interventions trouvées.

...ités rencontrent de graves difficultés. Mais le paradoxe, c'est qu'elles parviennent à des résultats : malgré la massification intervenue ces vingt dernières années, elles remplissent tant bien que mal une grande partie de leurs missions. Après avoir souligné les manques, saluons donc à présent ce qu'ont réussi à faire les personnels des universités, presque à moyens constants : un grand nombre d'étudiants en sortent avec des diplômes et un niveau de qualification fort honorables. Les difficultés sont connues. Pendant la campagne présidentielle, les candidats dans leur grande majorité ont d'ailleurs donné la priorité à l'enseignement supérieur et à la recherche dans leurs programmes, ce que nous devons au cri de colère des enseignants et des chercheurs. Chacun a eu l'occasion d'indiquer quelles v...

...ellement relevé le défi. En l'état, nous craignons fort qu'il ne reste le seul projet de réforme des universités, ce qui ne manquera pas d'avoir de graves conséquences pour elles. Nous aimerions nous tromper, mais nous en sommes à peu près certains. J'en viens aux points que nous aurions aimé voir figurer dans le projet de loi. Tout d'abord, vous l'avez déjà souligné, madame la ministre, 90 000 étudiants sortent de l'université sans diplôme et sans qualification. Si nous partons du principe de base, que vous acceptez, selon lequel la seule condition sélective est d'avoir obtenu le baccalauréat, cela implique que tout bachelier doit avoir la possibilité d'entrer dans une filière de l'enseignement supérieur. Or nous connaissons tous les défauts de l'orientation. Les filières courtes à finalité pro...

En effet, les banques qui accordent un prêt à un étudiant analysent quel peut être son parcours professionnel à l'issue de ses études. Il y a donc bien une sélection par le type d'études. Voilà pourquoi il aurait été bon que l'on puisse réfléchir, au cours de la discussion de ce projet de loi, à la création d'un statut de l'étudiant. Or vous vous retournez vers les collectivités locales, comme ce fut le cas les années précédentes, notamment sous le gou...

...es dont on peut penser qu'elles vont l'être et toutes celles qui sont en préparation à en croire ce que vous nous avez promis ; il est en contradiction avec les ambitions que vous affichez, en particulier en matière de missions de service public, qui supposent au contraire des créations d'emplois. Nous savons très bien que l'université ne pourra pas améliorer l'encadrement et l'orientation de ses étudiants, mener une véritable politique de ressources humaines, assurer l'accompagnement de la formation continue, enfin faire fonctionner tous les dispositifs que nous allons mettre en place dans les six prochains mois sans création d'emplois. Nous sommes donc là à un moment de vérité. Si votre intention est de plier les universités à la logique qui nous est bien connue, il n'y a pas de duperie : le Pr...

...ercher des moyens supplémentaires à l'extérieur. Nous demandons une révision des moyens de chaque université en utilisant des critères objectifs pour qu'il y ait adéquation entre les dotations de l'État et leur mission de service public. Il s'agit alors d'évaluer leurs contraintes : certaines universités bénéficient d'un environnement plus heureux que d'autres dans certaines agglomérations, les étudiants se heurtent à de grandes difficultés sociales. Il s'agit aussi d'estimer les coûts réels qu'elles supportent : toutes les filières ne nécessitent pas les mêmes investissements matériels. Voilà pourquoi il faut revoir l'ensemble de ces dotations avant d'entrer dans cette logique d'autonomie et de contractualisation. Sinon, toutes les craintes que nous exprimons depuis deux jours seront justifiée...

...ribuées auprès des personnels, mais, en l'occurrence, cet alinéa introduit la notion d'« intéressement », dans la droite ligne de ce que l'on essaie d'instaurer dans la fonction publique. Or cette notion reste floue : s'agit-il de l'intéressement à la mission de service public, auquel cas on jugera l'engouement dont le personnel fait preuve bonne pédagogie, efforts pour assurer la réussite des étudiants ou bien du nombre de contrats signés, dont certains sont dignes de ce nom mais d'autres, moins à l'honneur des universités, visent seulement à remplir les caisses ? Le dispositif prévu à l'alinéa 6 méconnaît les mécanismes de la fonction publique : les primes permettent déjà d'améliorer le salaire sur la base de critères objectifs, lesquels seront d'ailleurs discutés en comité technique parit...

...ulons régler le problème d'une façon plus globale, nous devons modifier l'encadrement dans l'enseignement général : or la loi ne le permet pas et vous ne prévoyez pas de moyens supplémentaires. Je ne sais pas ce que sera la future loi que vous avez évoquée, mais je suis convaincu que vous ne vous attaquerez pas au fond du problème. Il faudra bien, à un moment ou à un autre, régler le problème des étudiants en difficulté dans les filières générales, dont les études seront sanctionnées par un échec et qui en sortiront sans diplôme. Mme la ministre l'a rappelé, 90 000 étudiants sortent de l'université sans diplôme ni formation professionnelle, et ils ont bien peu de chances de rebondir dans la vie professionnelle. Je sais que ce que nous proposons n'est pas la panacée, mais nous voulons mettre l'acc...

...tat s'engage à faire en sorte que toutes les universités soient accessibles à tous. Il ne faut toutefois pas tomber dans le piège que l'on nous tend, qui voudrait faire croire que nous entendons que n'importe quel bachelier devrait pouvoir aller où il veut, comme il veut. Non, il est de la responsabilité des universités, grâce à un système de formation appropriée, d'offrir un véritable cursus aux étudiants en fonction de leur profil et de leurs capacités. Or l'enseignement supérieur est différencié en cycles d'études courts IUT, BTS et parcours longs, ce qui en dévoie le fonctionnement. Il est facile à un bon étudiant de s'inscrire en IUT pour ensuite parvenir au doctorat. Beaucoup plus difficile sera la situation d'un étudiant un peu moins capable, un peu moins de compétent, qui se retrouver...

...ses « attributions » au conseil scientifique. Le rapporteur considérera, je l'espère, que le meilleur moyen de susciter l'adhésion de la communauté scientifique et universitaire est de faire en sorte que le conseil d'administration ne soit pas le seul à décider de tous les sujets, mais, en l'occurrence, que les conseils scientifiques nous ne parlons pas ici des conseils des études et de la vie étudiante puissent être associés à certaines décisions au sein de l'université.

La discussion, en loi de finances, porte essentiellement sur des lignes budgétaires, rarement sur le contenu des politiques scientifiques ou sur l'organisation de l'enseignement. Il nous faudrait une meilleure vision de l'évolution du système LMD, afin de connaître ses éventuelles insuffisances, car les syndicats étudiants s'interrogent sur son bien-fondé. Le rapport que nous demandons permettrait d'en pointer les aspects positifs et les éventuels manques, afin de pouvoir procéder aux rectifications qui s'imposent.

Nous proposons la suppression de l'alinéa 9 même si nous souhaitons que l'université puisse dans l'avenir ne pas perdre la trace de ses anciens étudiants, connaître leur place dans le tissu économique et leur parcours professionnel. De ce point de vue, on peut envisager la mise en place de ce réseau d'anciens étudiants dont vous nous avez parlé, même si une telle solution n'est pas forcément souhaitable. Du moins est-elle préférable à la présence obligatoire au sein du conseil d'administration d'un diplômé de l'université qui exerce une activité...

Admettons. Vous auriez pu prévoir des moyens pour renforcer l'encadrement et ainsi permettre aux filières longues de bénéficier de la même qualité pédagogique que les filières courtes. Nul n'ignore pourtant que les places en IUT, par exemple, sont souvent prises par des étudiants de qualité, lesquels rebondiront ensuite dans les filières longues, au détriment d'étudiants connaissant plus de difficultés et qui auraient dû en rester à une filière de professionnalisation plus courte. Dommage que vous n'ayez pas cherché à améliorer l'encadrement dans ce texte. Il fallait également rendre plus lisible le lien entre recherche et enseignement. Vous avez fait courir le bruit qu...

Certes, vous avez démenti. Mais la rumeur court encore. Et le texte ne prévoit rien en la matière. Enfin, les conditions de la vie étudiante sont catastrophiques. La précarité, du fait de la massification et de ces conditions de vie, est extrêmement pesante. Or, vos mesures n'apportent pas de réponse aux difficultés matérielles, psychologiques et financières que rencontrent les étudiants. Pour toutes ces raisons et celles exposées brillamment et dans le détail par Alain Claeys, nous soutenons l'exception d'irrecevabilité soulevée su...

... collègues, au cours de la campagne tant des présidentielles que des législatives, la société de la connaissance et du savoir est apparue comme un thème majeur pour notre pays. Si la recherche et les universités ont été des priorités pour bon nombre de candidats, nous le devons aux chercheurs et enseignants-chercheurs, aux personnels des organismes de recherche et des universités, mais aussi aux étudiants. Ils ont su rappeler aux politiques l'urgence et la nécessité de les replacer au coeur des projets politiques. Je tiens à les en remercier et à les en féliciter, car par leurs cris de colère, parfois, ils ont réussi là où, élus de tout bord, nous avions eu le plus grand mal à nous faire entendre. Si ce sujet est une priorité pour tous, nous n'apportons cependant pas les mêmes réponses. Les uni...

Le troisième danger ne se trouve pas dans ce texte mais dans vos déclarations et dans les mesures que la majorité a adoptées à l'occasion du « paquet fiscal », s'agissant des étudiants. J'aurais souhaité que votre projet de loi leur définisse enfin un vrai statut. Pour faire face à leurs besoins croissants, les étudiants sont conduits à prendre des petits boulots, avec la possibilité de défiscaliser offerte par la nouvelle loi, ou à emprunter pour ceux qui le peuvent, car seuls ceux qui ont choisi une filière sans risques de chômage y ont droit. Or, chaque étudiant doit pouvoi...