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Interventions sur "musée" de Marcel Rogemont


28 interventions trouvées.

La richesse des initiatives dont on vient de nous parler montre que la gestion dynamique des collections n'est pas une nouveauté, même si elle s'exprime probablement de façon différente avec le temps. Pour autant, l'objectif reste le même : faire en sorte que les oeuvres soient offertes au plus grand nombre. Lors d'une mission d'information sur les musées réalisée en 2000, dont les propositions ont d'ailleurs été traduites dans la loi relative aux musées de France, deux questions avaient notamment été évoquées. La première portait sur l'incapacité des musées français à franchir les portes de la capitale nous voyons aujourd'hui que ce n'est plus le cas tandis que la seconde avait trait à la personnalité juridique des musées nationaux. Si celle...

...ouvelles seraient venues ouvrir des horizons à notre jeunesse et des emplois auraient été créés en nombre beaucoup plus important que ceux recensés dans la restauration. Il y a là un sentiment d'injustice profond. La dérégulation se manifeste par l'application systématique et aveugle du principe de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Dans les équipements comme les musées, le spectacle vivant et divers opérateurs, c'est la roulette russe ? surtout lorsque la démographie d'un établissement peut le priver de son encadrement en trois ou quatre ans. Cette politique aveugle, fille de la RGPP, met en branle un mécanisme de dérégulation, qui entraîne une délégitimation des actions, traitées comme autant de marchandises interchangeables, sans aspérités. S'ensuit une per...

Monsieur le président, je tiens à saluer la qualité de votre travail. La naissance même de la RMN s'est faite sur le thème de la mutualisation. Lors de son audition par la Commission, Mme Haigneré a aussi évoqué ce thème mais à propos de la Cité des sciences et non du Palais de la Découverte. Aujourd'hui, on en vient à l'idée d'un rattachement de certains musées nationaux dépourvus de la personnalité juridique. Ne faut-il pas y voir une sorte d'irrédentisme de la part du nouvel opérateur ? De nombreux musées provinciaux vivent correctement. Dans la mesure où vous préconisez une large responsabilisation des SCN, pourquoi ne pas dépasser le critère de la taille et proposer, comme l'avait fait une mission parlementaire sur les musées il y a quelques année...

...me de culture s'il en est, madame la présidente, madame la rapporteure, mes chers collègues, permettez-moi tout d'abord de saluer une délégation d'étudiants de l'université de Rennes 2, venus assister à notre séance. C'est pour cette raison que je tenais tout particulièrement à ce que l'Ille-et-Vilaine fût citée lorsque l'on abordait les problèmes de la Bretagne, madame le maire de Rouen. La loi musée, sur laquelle j'avais travaillé, notamment avec M. Patrick bloche, avait créé des dispositions pour procéder au déclassement des biens culturels détenus par les musées. Il est curieux de constater que la commission scientifique créée à l'époque n'a pas été saisie de l'affaire de la restitution de la tête maorie du musée de Rouen, non plus que d'une quelconque demande de déclassement. C'est d'ail...

Cette multiplication est d'ailleurs tout à fait légitime dans la mesure où tous les États ont, autant que nous, droit à une activité muséale et que l'effort réalisé notamment par l'Afrique pour se doter de musées ne peut rester sans effet sur l'intégrité de nos collections dont une partie a été « importée » de ce continent dans des conditions parfois douteuses. De même, sur un autre continent, il n'apparaîtrait pas illégitime que les frises du Parthénon se retrouvent sur le Parthénon à Athènes plutôt qu'au British Muséum de Londres. Le rapport sera donc utile à la représentation nationale afin de palli...

L'élu a la responsabilité de la gestion des musées de France comme des FRAC dans la diversité de leur gestion, sans que cette responsabilité soit de nature scientifique. Certes, la commission sera très majoritairement composée de scientifiques, il n'empêche que la présence en son sein d'élus participe à la confusion des rôles. À la formule retenue, j'aurais préféré que le Parlement, au vu du fonctionnement de la commission, puisse se saisir d'u...

Ces demandes, qui ne sont pas nouvelles, vont en effet se multiplier et elles sont légitimes, même si la réponse à y donner n'est pas simple pensons par exemple au cas des frises du Parthénon. Tous les pays ont autant que nous droit à une activité muséographique et l'effort que fait l'Afrique pour se doter de musées ne peut rester sans effet sur l'intégrité de nos collections, dont une partie a été « importée » de ce continent. La loi de 2002 traitait en partie la difficulté dans la mesure où elle créait une commission scientifique chargée de donner un avis conforme sur les décisions de déclassement, et il est donc dommage que cette commission ne se soit jamais saisie de cette question des têtes. Cela étan...

Elle sera saisie par des musées, c'est-à-dire par l'État ou par des collectivités territoriales, ou bien par des associations gérant les FRAC, qui le feront nécessairement après avoir pris l'avis des collectivités concernées : je trouve dommage que celles-ci se retrouvent juges et parties.

Le troisième thème de réflexion de la MEC a été l'évaluation de la politique de gratuité d'accès aux musées et monuments nationaux. C'est l'objet de la proposition 14. Nous estimons en effet qu'il serait pertinent de convenir d'une clause de rendez-vous, un an après la mise en oeuvre de la gratuité partielle, pour en évaluer les effets notamment quant à la composition sociologique du public. De fait, si la gratuité d'accès aux musées suscite un engouement initial, il peut ne pas durer cela m'a été c...

Entre les musées parisiens et les musées de province, les relations sont nourries : dépôts d'oeuvres et coproductions d'expositions se pratiquent déjà. Nous avons été frappés par la passion et l'enthousiasme qui animent aussi bien le président-directeur du musée du Louvre, M. Henri Loyrette, que M. Daniel Percheron, président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, dans la mise en oeuvre du projet Louvre-Lens...

C'est une fausse bonne idée car n'est en réalité vendable que ce que chaque musée souhaite conserver. Le reste ne l'est pas, ou s'il l'est, il ne rapportera pas grand-chose. À une époque, le musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg avait envisagé de mettre en vente des oeuvres de ses collections qui avaient une valeur commerciale certaine. Ce projet avait suscité une levée de boucliers internationale.

S'il le fait, c'est parce que ses collections sont très récentes. Le poids de l'Histoire n'est pas celui que nous connaissons. La Commission adopte les propositions de la MEC et autorise, en application de l'article 145 du Règlement, la publication du rapport sur le musée du Louvre.

La commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale, voilà quelques années, avait eu l'occasion de conduire une mission sur les musées nationaux au cours de laquelle elle avait préconisé la transformation du statut de ces établissements, de services à compétence nationale (SCN) en EPA. En ce qui vous concerne, Madame, êtes-vous satisfaite d'une telle décision et qu'en attendez-vous ? Pourrait-il par ailleurs en être de même pour l'ensemble des musées nationaux ?

La fougue avec laquelle vous vous êtes exprimée, Madame, laisse à penser que le passage d'un statut de SCN à celui d'EPA serait, selon vous, souhaitable pour tous les musées nationaux.

Justement : pourquoi n'avez-vous pas, dans cet entretien avec Le Monde, évoqué plutôt la suppression de la RMN, dont le fonctionnement suscite de nombreuses interrogations ? Ses apports sont-ils vraiment essentiels pour les musées nationaux, grands ou petits ? Par ailleurs, n'est-ce pas une mauvaise chose de condamner des établissements à avoir deux patrons ?

Vous avez dit que la RMN avait vocation à prendre une partie des recettes des grands musées pour la redistribuer aux petits. Mais les subventions attribuées par l'État aux différents établissements contribuent déjà à assurer un certain équilibre. À quoi sert cette double péréquation ? Ne pourrait-on pas imaginer que chaque établissement conserve ses recettes, les subventions servant à compenser la faiblesse des ressources dans les petits musées ? Par ailleurs, pouvez-vous nous parler ...

Le Louvre n'est-il pas l'enfant gâté du ministère de la Culture ? Sa situation singulière ne tend-elle pas à cacher la dure réalité vécue par les autres musées ?

Ma première question porte sur l'impact de la révision générale des politiques publiques sur l'organisation des musées et leur tutelle. Qu'attendez-vous de la RGPP de ce point de vue ?

...nne à peu près, vous admettez « de guerre lasse » la situation qui prévaut dans les établissements publics, notamment la dualité de commandement en matière de gestion du personnel. Mais celle-ci ne pose-t-elle pas réellement problème ? La RMN a des missions à remplir, certes, mais les questions de personnel sont-elles vraiment de sa compétence ? Elle n'a pas à exercer une deuxième tutelle sur les musées !