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mes amendements ayant été déclarés non recevables, puisque ces dépenses sont reprises par décret. La situation universitaire a été bien décrite par Mme Karamanli, mais je voudrais revenir sur le « plan Campus » annoncé en décembre 2007 par Nicolas Sarkozy, précisé par vos soins en juillet 2008, et qui devrait être financé par la vente de 25 % des actifs d'EDF, soit 5 milliards d'euros. Ces crédits promis sont les grands absents de ce projet, car aucun plan de rénovation de l'ensemble du patrimoine universitaire n'a été...
... claire. Je vous le disais hier, en Lorraine, qui est une petite région, le conseil régional consacre à peu près 40 millions d'euros par an aux universités. C'est le cas en Alsace, et l'effort est encore plus important en Rhône-Alpes, en PACA, dans d'autres régions plus importantes ou en Aquitaine. Il est donc important d'associer les conseils régionaux à ces contrats. Aujourd'hui, la politique universitaire est négociée entre l'État central et l'État au niveau de la région, représenté par le préfet de région. Ce n'est pas satisfaisant. Si l'on veut progresser, on doit associer, à sa demande, la collectivité qui, du fait de sa compétence en termes d'innovation, joue un rôle important dans le développement de l'université en région.
...ories de personnels, le rapporteur nous a répondu que cela contrevenait au principe d'autonomie des universités et que la loi ne devait pas traiter de ce qui relève de leur organisation. Or je lis dans la rédaction initiale du texte que « le conseil élit en son sein un vice-président étudiant chargé des questions de vie étudiante et, notamment, des relations avec les centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires ». J'y suis tout à fait favorable et je trouve que c'est là un très bon travail de législateur. Cela m'intéresse d'autant plus que je vais proposer dans un instant un amendement tendant à installer un vice-président représentant les personnels ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et de service. On m'avait fait comprendre qu'une telle vice-présidence n'était pas envisage...
...as au conseil d'administration, qu'ils soient au moins dans le CEVU ! Avec deux représentants sur trente, soit 6,7 %, les personnels IATOS sont les grands absents de cette réforme. Ce sont pourtant eux qui font tourner la machine, eux à qui il faut rendre hommage pour le travail qu'ils accomplissent tous les jours dans l'université. Malheureusement, ils ne sont pas représentés dans nos organismes universitaires, et mon amendement tendait à y remédier.
... s'il est heureux que des personnalités qualifiées soient nommées au sein des conseils d'administration des universités, toutefois le système ne fonctionne pas de manière satisfaisante aujourd'hui plusieurs orateurs l'ont relevé dans la mesure où ces personnalités, qui doivent suivre l'intégralité de la gestion courante de l'université, ce qui est énorme, se désintéressent très vite de la vie universitaire et ne participent plus aux conseils d'université. Elles devraient pouvoir se consacrer à la stratégie universitaire : le système ne fonctionnera en effet que si nous sommes capables d'intéresser ces personnalités en les faisant travailler sur la vision stratégique de l'université.
...e passent par le développement de la coopération entre les disciplines. De ce point de vue, le texte est équilibré. Ce serait une erreur de transformer la médecine en ghetto, même s'il faut savoir reconnaître sa spécificité, comme c'est déjà le cas puisqu'un PU-PH est doublement payé en tant que professeur d'université et praticien hospitalier. C'est d'ailleurs nécessaire car, sans un tel système universitaire, il n'y aurait guère eu de candidats pour occuper de nombreux postes de faculté de médecine, et la venue de scientifiques dans ces facultés aurait été sérieusement freinée. Lorsque j'ai commencé ma carrière, comme assistant de faculté et assistant des hôpitaux, j'étais mal considéré parce que je n'étais pas médecin ! Les choses ont donc évolué dans le bon sens. Aujourd'hui, trouvons un équilibre ...
... ; les bourses, enfin, sont octroyées par l'État. Le système doit donc évoluer car il est peu opérationnel. Il est même inégalitaire et inadapté, notamment, il faut le répéter, parce qu'il est en compétition avec le système sélectif qui est bon d'ailleurs de préparation aux grandes écoles, dont le coût par an et par étudiant est deux fois plus élevé que celui d'un étudiant en premier cycle universitaire. De plus, il est injuste car le taux d'échec en premier cycle est plus important. Bien que nous soyons favorables au principe de diplômes nationaux, nous sommes obligés de reconnaître que les chances de réussite ne sont pas les mêmes selon qu'un titulaire du baccalauréat est admis dans telle ou telle université, a fortiori dans une « classe prépa » ou même dans un IUT avant de rejoindre plus tar...
... l'article 15 qui, au détour d'un amendement sénatorial, permet précisément le retour à l'expérimentation. Si le texte reste en l'état, les universités favorisées pourront recruter des contractuels et des professeurs étrangers en les payant mieux, tandis que les petites universités seront les seules à devoir respecter strictement les règles de la fonction publique. Nous craignons que la politique universitaire ne devienne une politique à géométrie variable ! En évoquant ces risques, nous ne sombrons ni dans la paranoïa, ni dans l'opposition systématique ; nous affirmons simplement que votre crédibilité dépend de l'arbitrage que vous obtiendrez du Président de la République sur un plan pluriannuel associant des moyens financiers et la programmation d'emplois nouveaux. Nous vous ferons confiance si vous...