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Je suis heureux de coprésider cette séance et d'entendre Alain Juppé et Gérard Longuet sur la situation en Afghanistan, qui est un objet de constante préoccupation pour nos deux commissions. Je tiens d'abord à rendre à nouveau hommage aux soldats qui ont perdu la vie pour faire triompher ou, à tout le moins reconnaître, les valeurs de liberté et de démocratie de la République. Nous nous sommes rendus plusieurs fois sur place et je crois que nous avons pu contribuer, après le drame d'Uzbin, à renforcer la sécurit...
Je suis heureux de coprésider cette séance et d'entendre Alain Juppé et Gérard Longuet sur la situation en Afghanistan, qui est un objet de constante préoccupation pour nos deux commissions. Je tiens d'abord à rendre à nouveau hommage aux soldats qui ont perdu la vie pour faire triompher ou, à tout le moins reconnaître, les valeurs de liberté et de démocratie de la République. Nous nous sommes rendus plusieurs fois sur place et je crois que nous avons pu contribuer, après le drame d'Uzbin, à renforcer la sécurit...
...es chers collègues, je voudrais, avant que nous débutions cette séance, que nous rendions hommage au major Mohammed El Gharrafi et au sergent-chef Damien Zingarelli, du 2e régiment étranger de génie, tués je dirais plutôt assassinés le 29 décembre 2011 dans l'accomplissement de leur mission au service de la France par un insurgé infiltré dans l'armée afghane. 78 soldats français sont morts en Afghanistan depuis le début du déploiement de la force internationale, fin 2001. Nous adressons nos plus sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches, et bien sûr à leurs régiments, ainsi qu'à la Légion étrangère. Nous accueillons ce matin le ministre de la défense. Monsieur le ministre, vous vous êtes très récemment, à l'occasion des voeux du Nouvel An, rendu en Afghanistan. Au moment du débu...
... crédits qui seront dévolus l'année prochaine à l'armée de terre. Je souhaiterais que cette audition soit aussi l'occasion d'un bilan général sur la situation des OPEX du point de vue de l'armée de terre, qui est bien évidemment celle qui est la plus concernée en ce domaine. Nous tenons d'ailleurs à saluer le travail et le dévouement de nos soldats sur tous les théâtres d'opération, notamment en Afghanistan mais également en Libye, où l'armée de terre s'est illustrée grâce à l'intervention déterminante de l'ALAT.
...in d'après-midi la bienvenue, en votre nom, au chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, que nous recevons sans doute pour la dernière fois à ce titre. Nous avons souhaité vous entendre, mon général, comme nous avons déjà eu l'occasion de le faire, sur la situation des opérations extérieures (OPEX). Nos armées sont engagées sur plusieurs théâtres dans le monde, notamment en Afghanistan. Vous étiez venu après le drame d'Ouzbine, puis vous aviez fait une présentation globale des OPEX le 10 septembre 2008. Vos exposés sur les projets de lois de finances ont été à chaque fois l'occasion de dresser un panorama de nos engagements. La situation reste difficile en Afghanistan. Ces dernières semaines ont malheureusement été marquées par la mort de plusieurs soldats français un de nos...
Nous sommes réunis ce matin pour entendre les rapporteurs Jean-Claude Viollet et Yves Vandewalle nous rendre compte de leurs réflexions sur les drones. La mission a été créée le 29 avril dernier et nos collègues ont effectué un travail important, se rendant en Israël, en Afghanistan, aux États-Unis, à Londres, Berlin et Bruxelles, de même qu'à Chaumont et Élancourt pour ce qui concerne la France. Nous savons l'importance de cette question pour l'avenir et la crédibilité de notre défense. La connaissance et l'anticipation sont désormais au premier rang des priorités stratégiques de notre pays et les drones sont de ce point de vue un outil indispensable pour le renseignement ...
...te volonté du législateur trouve-t-elle sa traduction dans le projet de loi de finances ? Qu'en est-il du moral de notre armée de terre avec la mise en oeuvre de la loi de programmation et de la réorganisation du ministère ? Quel est le profil des personnels qui sollicitent le droit au départ ? Concernant le financement des OPEX en cours, soit 870 millions d'euros dont près de 50 % pour le seul Afghanistan, comment gérez-vous les lacunes, notamment dans l'aéromobilité ? Je tiens enfin à vous remercier au nom de tous mes collègues pour la remarquable prestation de l'armée de terre à l'occasion des universités de la défense à Saumur en septembre dernier.
Je prends acte de votre doléance, monsieur Alain Marty. Je suis d'autant plus consterné que j'étais intervenu auprès du ministre. D'autres collègues ont visiblement eu plus de chance : Philippe Folliot, par exemple, a pu se rendre en Afghanistan. Certains militaires estiment qu'il y a trop de parlementaires en visite sur ce théâtre d'opération. Toutefois, c'est notre devoir de nous rendre là où notre drapeau flotte et là où nos soldats risquent leur vie. Quelles que soient les gênes que cela peut occasionner à l'armée, nous avons un devoir de contrôle.
...fonction que vous avez exercée de juillet 2005 à juillet 2007 à l'occasion de l'examen de projets de loi de finances. Après les tragiques événements d'août dernier, vous avez été entendu conjointement par les commissions des affaires étrangères et de la défense le 17 septembre. Par la suite, nous avons mis en place une mission d'information sur l'évaluation de l'opération militaire française en Afghanistan, menée par MM. Pierre Lellouche et François Lamy, et nous vous savons gré d'avoir contribué à la réussite des déplacements de nos collègues en Afghanistan. On ignore trop souvent combien de telles missions sont compliquées et risquées. M. Pierre Lellouche, qui est désormais le représentant spécial de la France pour l'Afghanistan et le Pakistan, nous a fait un brillant exposé le 20 mai dernier. V...
Pierre Lellouche doit nous rendre compte du déplacement qu'il a effectué en Afghanistan en février dernier dans le cadre de la mission d'information qu'il conduit. Il s'y est rendu seul, M. Lamy étant mobilisé par d'autres responsabilités. Notre collègue pourra également nous présenter un premier bilan de son action depuis son nomination le 10 mars en tant que représentant spécial de la France pour l'Afghanistan et le Pakistan.
Dans votre présentation, vous avez insisté sur le rôle déterminant de l'Inde dans la région. Ce pays est très fortement implanté en Afghanistan notamment au travers de six consulats et d'un nombre très conséquent de conseillers. Considérez-vous cette présence comme un facteur de déstabilisation compte tenu de l'antagonisme violent qui existe entre l'Inde et le Pakistan ? Le Pakistan pourrait-il considérer la politique indienne comme une tentative hégémonique de contrôle de la zone ?
À la suite de l'embuscade survenue à Uzbine le 18 août dernier, plusieurs d'entre nous se sont rendus en Afghanistan pour évaluer la situation de nos forces sur place, notamment le moral de nos soldats et l'équipement dont ils disposent. Compte tenu de l'importance du traitement médiatique réservé à cet événement et de l'émotion qu'il a suscitée auprès de nos concitoyens, il nous est apparu légitime qu'une mission d'information d'une durée d'un an soit constituée. MM. Lellouche et Lamy, qui ont été nommés rappo...
En Afghanistan, la guerre est saisonnière : on se bat beaucoup plus en été qu'en hiver. Le fait de passer un bataillon de 800 à 400 soldats tient compte de cet élément. De plus, il y aura d'autres unités que les chasseurs alpins. Quand les opérations sont montées, on place en tête les éléments les plus guerriers, en l'occurrence les chasseurs, puis en appui d'autres unités, françaises, alliées ou afghanes.
Elle représente 70 % du PIB de l'Afghanistan !
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, notre armée est engagée en Afghanistan depuis la fin de l'année 2001, aux côtés de nos alliés, dans une action menée contre le terrorisme international, un terrorisme aveugle fondamentalement orienté contre la démocratie, contre l'État de droit, contre la dignité humaine, contre les valeurs sur lesquelles s'est bâtie notre république, contre les valeurs sur lesquelles repose l'ONU. C'est vrai, notre armée est engagée sur l'un des thé...
Notre responsabilité est de ne pas tomber dans ce piège pervers d'une guerre de l'information asymétrique. Ma conviction est donc que notre engagement en Afghanistan est légitime et nécessaire. Notre engagement est légitime car il constitue la réponse de la France à l'appel du Conseil de sécurité des Nations unies qui a, au lendemain des attaques du 11 septembre 2001, enjoint tous les États à agir pour prévenir les attaques terroristes à venir. Il est légitime sur le plan du droit international, légitime sur le plan de la morale politique. Notre engagement...
...ipation à l'opération de stabilisation a été décidée conjointement en 2001 par le Président de la République de l'époque, Jacques Chirac, et le Premier Ministre Lionel Jospin ? Faut-il rappeler que cette décision a été soutenue par la quasi-totalité des forces politiques de notre pays, sans jamais avoir été remise en question dans son principe ? Faut-il rappeler que la présence internationale en Afghanistan a permis de faire de grandes avancées et que, même si elle est imparfaite, la démocratie fonctionne ?
Au printemps 2008, le Président de la République et le Premier ministre ont décidé de renforcer notre présence en Afghanistan. En s'exposant davantage en Afghanistan, notre gouvernement a voulu élever le niveau de solidarité avec nos alliés, tout en montrant au monde que la France était prête à assumer les responsabilités particulières qu'elle a en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité. En s'exposant davantage, la France a, en contrepartie, fait adopter au sommet de Bucarest une stratégie claire en qua...
et la nécessité d'une stratégie politique d'ensemble tenant compte des voisins de l'Afghanistan, notamment du Pakistan. Voilà déjà quatre bonnes réponses, quatre pistes à suivre depuis Bucarest ; mais il semblerait que vous ne les ayez pas retenues, monsieur Ayrault ! Aujourd'hui, des voix divergentes s'expriment, des doutes naissent. Mais, de grâce, laissons de côté les postures politiciennes ou idéologiques. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Vous ne vous émouviez nulle...
...us nombreuses, comme c'est déjà trop souvent le cas, quel serait l'intérêt opérationnel ? J'entends par ailleurs que certains de nos collègues souhaiteraient que l'on fixe une date de fin de mission : cela aurait-il un sens ? Peut être sur le plan politique pour des initiés et encore ! , mais sûrement pas sur le plan militaire. Mes chers collègues, la nécessité de maintenir notre présence en Afghanistan ne fait pas de doute, mais il faut en tirer toutes les conséquences pour nos forces armées. Monsieur le Premier ministre, la dispersion des forces françaises dans le monde a probablement atteint ses limites. Une réflexion sur une hiérarchisation de nos priorités apparaît désormais nécessaire, et c'est pourquoi je souhaiterais qu'un débat public soit engagé dans cet hémicycle sur cette question. ...