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Interventions sur "agriculteur" de Germinal Peiro


73 interventions trouvées.

Cet amendement concerne les préparations naturelles peu préoccupantes. J'aimerais que l'on s'y arrête un instant parce que nous travaillons sur ce sujet depuis exactement quatre ans sans réussir à trouver une solution au niveau national. Ces préparations naturelles peu préoccupantes sont utilisées depuis des siècles par les jardiniers, les agriculteurs, les arboriculteurs non seulement dans le traitement naturel des semences, des plants et des cultures, mais aussi dans l'alimentation et en médecine. Si l'ortie, avec le purin d'orties, en est devenue l'emblème, les préparations naturelles peu préoccupantes peuvent également être à base de prêle ou de fougère sous forme d'extrait fermenté le purin de décoction, d'infusion ou de macération. L...

Les agriculteurs le savent eux-mêmes. Les viticulteurs de la Gironde ont trois fois plus de cancers du cerveau que les autres Girondins. Quant aux arboriculteurs qui utilisent à longueur d'année des produits dangereux, ils souffrent à la fois de cancers et de problèmes de stérilité, tout le monde le sait. La Mutualité sociale agricole est d'ailleurs en train de compiler les études montrant qu'il y a un rapport d...

...e justifie pas que l'on renonce à l'ensemble de notre dispositif juridique. » Voilà ce que vous avez dit ! Vous avez même été plus loin, quand d'autres députés UMP sont intervenus pour défendre cet amendement : « Veut-on recommencer le Grenelle et tout remettre à plat ? Les décisions qui ont été prises dans ce cadre ont été adoptées en accord avec les cinq collèges et elles ont reçu l'accord des agriculteurs. Il n'y a donc pas lieu d'y renoncer. » Et : « En tout cas, l'amendement propose une inversion de la charge de la preuve : tous les produits seraient autorisés, sauf ceux que l'AFSSA interdit. » Je pourrais poursuivre Ce jour-là, madame la secrétaire d'État, vous avez réussi à faire repousser l'amendement parce que nous étions là : ce sont les députés socialistes de la commission des affaires ...

...dans les roues ! C'est vous-mêmes qui décrédibilisez votre démarche ! Je ne veux pas revenir sur les propos qu'a tenus le Président de la République, mais imaginez le signal qu'il donne ainsi aux consommateurs et aux Français. Mettez-vous à leur place : tous savent aujourd'hui que ces produits sont dangereux. Et quand le Président de la République, au Salon de l'agriculture, se permet de dire aux agriculteurs que l'environnement « Ça commence à bien faire ! », il donne à l'ensemble des Français le signal qu'ils peuvent polluer.

Une tel signal est intolérable, inadmissible ! C'est un coup terrible que vous portez aux agriculteurs. Mes chers collègues, comment pourrons-nous dans un ou deux ans justifier les aides publiques de la PAC au monde agricole si l'on continue dans le même sens ? Vous le savez tous pertinemment : on ne peut pas continuer ainsi ; on ne peut pas continuer avec des pratiques culturales qui ont abouti à ce que 70 % des masses d'eau du pays soient polluées ; on ne peut pas continuer avec des pratiques a...

...gogiques et des postures, que nous allions dans le bon sens pour la société française, pour l'environnement et pour l'avenir des générations qui nous succéderont. Et aujourd'hui, si nous protestons, c'est parce que nous vous voyons reculer sous le poids des lobbies. Monsieur Jacob, vous qui avez été un responsable agricole éminent dans notre pays, vous rendez le plus mauvais service possible aux agriculteurs de France.

On ne peut pas continuer avec des pratiques culturales qui mettent en jeu la santé des consommateurs et des agriculteurs. Regardez ce qui se passe avec les algues vertes en Bretagne. Voyez à quel point nous en sommes : notre pays est condamné par l'Union européenne parce qu'il ne respecte pas les directives environnementales, notamment s'agissant de la protection de l'eau.

c'est une erreur. Aujourd'hui, la France devrait être pionnière en Europe. Au lieu de dire que l'on va s'aligner sur le plus bas des molécules autorisées en Espagne ou en Italie ne le sont pas dans notre pays, donc on va les autoriser , on devrait mener le combat inverse. À cet égard, plusieurs pays de l'Europe du Nord nous montrent la voie. Vous êtes dans l'erreur. Les agriculteurs vous le reprocheront un jour, mais les consommateurs et les Français vous le reprocheront dès demain. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Je suis d'accord avec vous quand vous dites qu'il ne faut pas stigmatiser une profession en la montrant du doigt. Soyons honnêtes : si les agriculteurs ont exercé leur métier dans les conditions qui ont été les leurs au cours des dernières décennies, c'est parce que les pouvoirs publics leur ont permis de le faire et qu'ils n'avaient pas pris les mesures pour que les agriculteurs exercent leur métier dans d'autres conditions. Je ne suis pas de ceux qui désignent du doigt les agriculteurs. Ils ont exercé leur métier dans des conditions qui étaie...

Il faut également chercher les causes et aider à leur résorption. C'est une évidence : à côté des pollutions urbaines et des pollutions industrielles, il existe des pollutions agricoles qui pèsent très lourdement sur la qualité de l'eau dans notre pays. Ce n'est pas stigmatiser une profession que de dire cela. Mais il faut donner aux agriculteurs les moyens d'accéder à d'autres méthodes culturales. Je ne reviens sur notre discussion sur les phytosanitaires, mais je crois que c'est dans ce sens qu'il faut aller. De la même façon, il faut encourager, partout où on le peut, la culture biologique. Notre collègue Martin a parlé de la Champagne tout à l'heure pour essayer d'amoindrir le choc du plan phyto, en disant que l'utilisation de ces p...

Si l'on veut rendre service aux agriculteurs, il faut absolument clarifier les choses. L'avenir de l'agriculture française ne passe pas par les OGM. Sa spécificité, ainsi que celle d'une grande partie de l'agriculture européenne est justement de se démarquer des grandes cultures passées aux OGM. Ce n'est pas la course au productivisme, qui nécessite toujours plus d'intrants et, maintenant, le passage aux OGM, qui rendra service à l'agricul...

ou le maintien d'une couverture végétale. Ne dites pas non. Je suis persuadé qu'il faut aller dans ce sens. Quand on est agriculteur, il ne suffit pas de produire, il faut surtout vendre. Or la tendance irréversible des consommateurs est de vouloir des produits de plus en plus sains. Quand les associations de consommateurs trouvent des traces de pesticides dans les purées pour bébés, c'est inacceptable pour les parents. Notre rôle, en tant que législateurs, est d'accompagner ce mouvement, de le devancer et de permettre aux agr...

...priétaires des terres ayant fait l'objet d'une certification en agriculture biologique. L'amendement n° 928 rectifié réaffirme que la priorité doit être donnée à l'installation et à la poursuite d'activité agricole en agriculture biologique. L'amendement n° 929 vise à protéger les parcelles certifiées en agriculture biologique afin qu'elles soient prioritairement cédées, en cas de cession, à un agriculteur développant les mêmes pratiques culturales. En effet, l'obtention de la certification en agriculture biologique demande, au minimum, trois ans d'attente. Il faut donc éviter que le bénéfice de la certification se perde. Ces amendements sont particulièrement importants car notre avenir est en jeu ainsi que celui de l'agriculture française. Si vous en doutez, je vous conseille de lire le dossier s...

Discutez avec des arboriculteurs et des viticulteurs, ils vous diront à quel point ils sont marqués par les produits extrêmement dangereux qu'ils utilisent. Favoriser l'agriculture biologique, c'est rendre service aux agriculteurs, à l'environnement et aux générations qui nous succéderont.

Nous avons voté le plan « phyto », dans le projet de loi relatif au Grenelle, essentiellement pour protéger la santé des agriculteurs il y a trois fois plus de cancers du cerveau chez les viticulteurs et les arboriculteurs du Sud-Ouest que dans le reste de la population régionale et celle des consommateurs. Cependant, la crise agricole touche l'ensemble des secteurs et est d'une ampleur telle que les producteurs redoutent tout ce qui peut affecter leur production ou leur revenu et, comme j'ai pu le constater lors du congrè...

Il s'agit, lors des procédures d'aménagement foncier, de réattribuer prioritairement les terrains certifiés en agriculture biologique à leur propriétaire ou à un agriculteur pratiquant le même type de culture.

Nous savons tous comment fonctionnent les commissions départementales d'orientation de l'agriculture et par qui elles sont contrôlées. Aujourd'hui, malgré les demandes des consommateurs, il est très difficile pour les jeunes agriculteurs « bio » de s'installer et de trouver des terres. C'est regrettable, car ils n'ont souvent besoin que de petites surfaces. En cultures maraîchères, on peut s'installer sur seulement cinq hectares aux abords des villes. Il faut attirer l'attention des commissions départementales sur ce problème et les inviter à donner une priorité à l'installation de ces agriculteurs. L'idéal, mes chers collègues,...

Il est évident que toute l'agriculture du pays ne sera pas bio dès demain, mais si l'on pense aux générations futures, si l'on pense à la santé des consommateurs et agriculteurs, c'est dans ce sens qu'il faut aller. Il y a trois mois, un préfet de la République écrivait dans un rapport que, si l'on arrêtait toute activité agricole en Bretagne aujourd'hui, il faudrait vingt ans pour que les cours d'eau retrouvent leur état naturel. Cela ne se fera pas en un jour, mais il faut réagir.

...dans notre pays qui ont perçu un complément de retraite correspondant à environ 1 000 euros par an aujourd'hui. Cependant, ce régime avait été limité aux chefs d'exploitation. Pourquoi ? Disons-le simplement : pour des raisons financières. D'abord, il fallait limiter la contribution des actifs. À l'époque, j'ai moi-même mené les négociations avec l'ensemble des syndicats agricoles et les jeunes agriculteurs. Forcément, ils demandaient que la contribution soit la plus basse possible. Les parlementaires, le Gouvernement et les professionnels s'étaient mis d'accord pour que cette contribution ne dépasse pas 3 %. Elle est restée à 2,97 %. La contribution des actifs devait donc être complétée par une participation de l'État. Comme tout n'était pas réalisable, ce régime a été limité aux chefs d'exploita...

...le régime pour les chefs d'exploitation, il est temps de faire un pas supplémentaire. Je vous rappelle d'ailleurs que la loi prévoyait qu'un rapport nous indiquerait comment nous pourrions élargir le régime aux conjoints et aux aides familiaux. Ensuite, je voudrais revenir sur une remarque du président Méhaignerie. Je m'excuse de parler en son absence, mais j'ai été choqué quand il a dit que les agriculteurs ne voulaient pas cotiser parce qu'ils préféraient capitaliser. De qui parle-t-on ? Ceux qui sont le plus affectés par l'indigence des retraites agricoles, ce ne sont pas les agriculteurs de la Beauce et de la Brie, ce ne sont pas les chefs d'entreprise agricoles qui travaillent des milliers d'hectares.