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Interventions sur "télévision" d'Aurélie Filippetti


50 interventions trouvées.

Le plus inquiétant, c'est que la répartition se fait au détriment de France Télévisions, qui subit déjà une très forte baisse de ses budgets publicitaires, suite à l'annonce de la suppression, en janvier 2009, de la publicité après vingt heures sur les chaînes publiques. Force est de constater que, pour les chaînes privées, la TNT et l'Internet, la croissance du marché publicitaire est réelle et ce, malgré la crise économique. On peut imaginer ce qu'il en sera après la crise Par ...

...ande hypocrisie dans cette affaire : pourquoi les produits génériques auraient droit à la publicité et non les produits de marque ? La relance de l'économie passe beaucoup par l'économie des marques ; la disposition ne se justifie donc pas d'un point de vue économique. Comme l'a dit Didier Mathus, il s'agit au fond du retour à un certain ordre moral, à une vision de l'éducation des masses par la télévision, par le biais de messages d'éducation du peuple comme on en voyait dans les années soixante-dix, une vision un peu datée. D'autant que, paradoxalement, vous autorisez le placement de produits dans les émissions télévisées, alors que l'on sait que, notamment dans des émissions destinées à la jeunesse, c'est extrêmement nocif. Monique Dagnaud, sociologue au Centre d'étude des mouvements sociaux, a ...

C'est un amendement essentiel, car il ne faudrait pas que le budget de France Télévisions se réduise au fil des ans comme peau de chagrin. Comme l'a très bien dit Patrick Bloche, les deux taxes envisagées ne seront pas versées directement à l'audiovisuel public puisqu'elles entreront dans le budget de l'État. La redevance, pour sa part, est automatiquement affectée à France Télévisions, nous en discuterons à l'article 19. Il demeure toutefois essentiel que, chaque année, lors de la ...

Cette compensation financière sera la clef de voûte de l'avenir de France Télévisions, et il est indispensable que, chaque année, au cours de l'examen du projet de loi de finances, nous en débattions. Je rappelle qu'en 1996, une régulation budgétaire massive avait conduit à l'amputation de 12 % des crédits de France Télévisions, dès lors en déséquilibre budgétaire. Il ne faut pas que cela se reproduise, c'est-à-dire que les ressources de France Télévisions se réduisent comme pea...

...tre réponse incomplète à la question que vous a posée Marcel Rogemont. Il soulignait que l'autorisation de la publicité pour des produits désignés sous leur appellation générique permet, fort commodément, d'empêcher les programmes de soirée du service public de commencer plus tôt que ceux des chaînes privées. Il ne fallait pas que téléspectateurs soient tentés de commencer leur soirée sur France Télévisions et d'y rester. L'objectif serait même de les renvoyer, le plus possible, vers les chaînes privées. Madame la ministre, cette mesure peut-elle se justifier autrement ? En fait, je ne vois pas quelle autre raison aurait pu pousser le Gouvernement à autoriser ce type de publicité. Nos amendements visent à supprimer la dernière phrase de l'alinéa 12 de l'article 18 du projet de loi. Selon Aristote,...

...La suppression de la publicité sur les chaînes publiques à compter du 5 janvier prochain a été décrétée par pur dogmatisme, sans tenir compte de l'avis du service public audiovisuel ni des droits du Parlement ce dont même le président du Sénat s'est étonné. Il n'y avait aucune nécessité de supprimer aussi brutalement la publicité et de mettre ainsi en cause la pérennité du financement de France Télévisions et de Radio France. M. le rapporteur nous a indiqué qu'il allait demander la rédaction d'un rapport. Mais quand on sait que le rapport de la commission Copé envisageait une suppression de la publicité à compter de septembre 2009, on comprend à quel point les rapports comptent peu lorsque le pouvoir a l'intention de prendre une décision. Ce n'est donc pas l'établissement d'un rapport que nous de...

Cet amendement demande qu'une réflexion soit menée sur la suppression de toute publicité destinée aux enfants pendant les programmes pour la jeunesse et diffusée par toutes les chaînes de télévision pas seulement celles du service public et qu'un rapport soit présenté au Parlement. Nous serons tous d'accord pour reconnaître que les enfants ne peuvent pas faire la différence entre des messages à caractère publicitaire et des émissions, et qu'ils sont particulièrement sensibles au matraquage publicitaire. Or les enfants âgés de quatre à dix ans regardent la télévision en moyenne deux heur...

...ndait le lancement d'une chaîne gratuite et sans publicité, sur le numérique hertzien , s'inspirant du modèle suédois. Elle mettait aussi en garde contre les dangers du placement de produits particulièrement aigus sur les jeunes esprits dans les programmes, qu'ils soient destinés ou non aux enfants. Si nous avons beaucoup débattu du rôle de la publicité et de son impact économique sur France Télévisions, je pense que nous pouvons nous rejoindre sur un constat : l'impact négatif de la publicité qu'elle soit diffusée par des chaînes publiques ou privées sur les jeunes enfants. À titre d'exemple, les six-douze ans peuvent avaler le mercredi jusqu'à 192 spots publicitaires télévisés dans la journée. Il est important que l'Assemblée se saisisse de cette question. C'est pourquoi nous avons déposé...

Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a mené une dizaine d'auditions sur RFO, contrairement à la commission Copé, qui ne s'en est jamais souciée. De même, la commission spéciale n'a jamais examiné la question de la suppression de la publicité sur RFO. Nous avons donc affaire à un procédé d'autant plus inacceptable que, d'après le président du groupe France Télévisions et le directeur général de RFO, l'État actionnaire s'était engagé à conserver la publicité sur RFO au moins dans l'immédiat, notamment en raison des 65 salariés affectés à la publicité, celle-ci représentant de plus 18,6 millions d'euros de recettes, qui vont devoir être compensés par l'État. Comme le rappelait Victorin Lurel, les antennes de RFO vont être abandonnées à leur sort et devenir ent...

...que. Au stade où nous en sommes, rien ne dit que les deux taxes que vous créez suffiront à compenser à long terme l'évolution concurrentielle dans laquelle elles se situent. Leur produit reste incertain, d'autant que ces taxes vont entrer dans le budget général de l'État et que personne ne sait pas comment elles en ressortiront, ni de quelle façon elles seront réinjectées dans le budget de France Télévisions, ni à quelle hauteur. Frédéric Lefebvre estimait possible d'utiliser le surplus de ces taxes pour alimenter un fonds d'aide à la création. Quel surplus ? Pourquoi utiliserait-on au profit des chaînes privées le surplus d'une taxe créée pour financer France Télévisions ? Vous supprimez totalement la publicité des chaînes de télévision dans un contexte de sous-financement chronique de l'audiovisu...

L'autre variable, c'est la taxe de 0,9 % versée par les opérateurs de télécommunications. Il s'agirait de sécuriser les ressources du secteur public en mettant en place un financement pérenne attaché à un secteur d'activité dynamique. Or les acteurs de ce secteur sont vent debout contre cette taxe qui les pénalise, alors que leur activité principale n'est pas de fournir des services à la télévision.

... des explications à ce sujet, madame la ministre, car c'est l'argent du contribuable qui est en jeu. Par ailleurs, s'agissant toujours de l'article 7, se pose la question du pluralisme au sein du conseil d'administration de la société chargée de l'audiovisuel extérieur de la France. Nous avons déjà eu l'occasion d'évoquer ce sujet à propos de la composition du conseil d'administration de France Télévisions ou de celui de Radio France. Le rapporteur avait alors insisté sur la nécessité d'instaurer un équilibre. Or le conseil d'administration aura à sa tête un président nommé par le Président de la République, qui pourra le révoquer. Par ailleurs, en augmentant le nombre de ses membres de douze à quatorze, vous n'avez même pas songé à faire figurer parmi eux des représentants de l'opposition démocr...

Le pluralisme devrait être la base, le pilier, le fondement de toute réforme de l'audiovisuel public, qu'il s'agisse de la télévision ou de la radio. Ce mot de pluralisme est rappelé, il est vrai, dès le premier paragraphe de l'exposé des motifs : « une télévision qui donne du temps, aux créateurs et aux spectateurs ; une télévision indépendante et pluraliste ». Mais respectez l'esprit de votre texte ! Respectez cet exposé des motifs, au moins dans la composition des conseils d'administration. Respectez au moins la règle qui ve...

...s contribuables français devrait verser dans les poches de M. Bouygues et des amis du Président de la République 45 millions d'euros d'argent public. C'est un cadeau supplémentaire dans un projet de loi qui en comporte déjà énormément. Pourtant la société détenue par Martin Bouygues n'a pratiquement rien investi dans France 24, les investissements ayant été réalisés en quasi-totalité par France Télévisions. Comment se fait-il, madame la ministre, que TF1 ait vendu, à 700 euros, des images et des émissions à France 24 alors que France Télévisions les vendait à 400 euros ? Pourquoi TF1 pourrait-elle se servir dans les caisses de l'État, comme si c'était le portefeuille de M. Bouygues ? Nous sommes en république. Nous sommes en démocratie ! Nous n'avons pas à financer les caprices, fussent-ils indus...

...e incongru à M. Copé, président de la commission spéciale, de citer Montesquieu à minuit moins le quart à l'Assemblée nationale. L'auteur de De l'esprit des lois ne serait-il donc pas digne de la représentation nationale ? L'exposé des motifs du projet de loi nous rebat pourtant les oreilles, à longueur de paragraphes, de l'importance de la culture, qui devrait irriguer à chaque instant la future télévision publique voulue par le Président de la République. Eh bien sachez, monsieur Copé, que ni Montesquieu, ni Gambetta qu'a cité Michel Françaix, ne font injure à la représentation nationale ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Madame la ministre, dans le peu de réponses que vous avez bien voulu nous accorder, vous nous avez accusés de fragiliser le financement de France Télévisions, tout si...

... la dépénalisation de la diffamation. Enfin, madame la ministre, nous vous avons demandé si vous considériez que le pluralisme était une pierre angulaire de la liberté de la presse, une valeur essentielle de toute société démocratique. Or vous ne nous avez pas répondu. Êtes-vous vraiment favorable à ce qu'il n'y ait aucun représentant de l'opposition dans les conseils d'administration de France Télévisions, de Radio France et de Radio France Internationale ?

En quoi le fait que ces filiales ne soient pas financées par la redevance leur interdit de remplir des missions de service public et de respecter les cahiers des charges de France Télévisions, de Radio France ou d'AEF ? Des sociétés privées peuvent, en droit, se voir confier des missions de service public. Il n'a pas été répondu à cette question. Pourquoi ces sociétés, fussent-elles privées, ne pourraient remplir les mêmes missions de service public que les sociétés financées par la redevance ?

France 5 est la chaîne du savoir et de la connaissance. Elle semble cadrer parfaitement avec ce qu'on peut lire dans l'exposé des motifs de votre projet de loi, madame la ministre, dont je citerai ici un extrait : « La mission d'une télévision publique est aussi d'éclairer les grands enjeux de société, de donner aux téléspectateurs les moyens de comprendre et surtout de participer aux débats. Pédagogique, elle invitera les téléspectateurs à pénétrer les coulisses de l'histoire et à percer les mystères de la science. Surtout, la nouvelle télévision publique profitera du développement d'Internet pour tisser des liens encore plus solides ...

L'exposé des motifs du présent texte définit un certain nombre de valeurs que devrait promouvoir la télévision publique : défendre la culture, l'environnement ; inciter aux bonnes pratiques en matière d'hygiène et de sécurité Ce texte décline donc toute une litanie de bons sentiments, de bonnes intentions, parmi lesquels on note un manque cruel : la défense du pluralisme démocratique, de la liberté d'opposition, de la diversité des opinions et des courants de pensée. Veiller au respect de l'expression pl...

...tion. Mais nous sommes opposés aux conditions dans lesquelles vous voulez qu'elle se fasse. En effet, comment envisager un service public de qualité sans un financement pérenne, durable et important ? Les économies d'échelle que vous voulez réaliser devraient être réinvesties dans la diversification. Or, on sait que celle-ci, dans les conditions actuellement prévues pour le financement de France Télévisions, ne pourra pas être assurée. Dans ces conditions financières et budgétaires extrêmement précaires, la transformation de France Télévisions en entreprise unique peut avoir des effets redoutables. Je pense par exemple aux conséquences sur son organisation, qui suscitent beaucoup d'interrogations de notre part quant au maintien de lignes éditoriales différentes, propres à chaque chaîne, qui font l...