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Interventions en hémicycle de Marisol Touraine


1790 interventions trouvées.

Sans emploi, c'est-à-dire sans indemnités ! Et vous nous dites qu'elles auront le soutien de la solidarité nationale !

Oui, Monsieur Dord, c'est une réalité, mais qui va à l'encontre des dispositions que vous prenez ! À partir du moment où des femmes qui ont eu un métier peut-être difficile se retrouvent sans emploi pendant des dizaines d'années, quelle pension auront-elles à 65 ans ?

Et vous leur demandez de continuer, d'aller plus loin, de supporter encore plus longtemps la misère ? Au fond, vous leur donnez le choix entre le travail continu et l'indigence !

Pour notre part, nous refusons cette perspective d'indigence que vous voulez imposer à des centaines de milliers de personnes dans notre pays, et notamment à des dizaines de milliers de femmes. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Oui, monsieur Copé, votre réforme est injuste ; donc nous reviendrons dessus. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Non, monsieur Copé, votre réforme n'est pas financée ; nous reviendrons dessus si nous sommes à nouveau au pouvoir. Les choses sont parfaitement claires, et elles le sont d'autant plus que, quel que soit le gouvernement en 2012, il se trouvera confronté à une réalité bien différente de celle que vous présentez aux Français.

En effet, votre réforme n'en est pas une. Elle ne garantit absolument pas le rétablissement des comptes ; elle ne garantit absolument pas que les Français pourront toucher une retraite dans les prochaines années ; elle n'envoie pas aux jeunes générations un signal leur disant qu'elles peuvent compter sur la solidarité et sur le régime de retrai...

Monsieur Copé, puisque vous posez beaucoup de questions, je veux à mon tour vous interroger : comment se fait-il, si ce n'est pas la crise qui explique votre réforme, que Nicolas Sarkozy ait pris des engagements à ce point clairs et fermes devant les Français en 2007, et qu'il les ait répétés en 2008 face au MEDEF et à Mme Parisot ?

Comment se fait-il qu'il ait dit qu'il ne reviendrait pas sur l'âge légal de départ en retraite à soixante ans parce que c'était une conquête sociale qu'il avait même prétendu un jour avoir votée, ce qui relève évidemment du fantasme le plus complet ?

Comment se fait-il donc que M. Sarkozy revienne aujourd'hui sur les engagements pris, si la donne démographique s'impose tellement à nous ? Elle n'a pourtant pas changé depuis 2007 et depuis 2008, mais cela n'a pas empêché M. Nicolas Sarkozy de prendre ces engagements.

La vérité, c'est que Nicolas Sarkozy a dupé les Français : il a menti au peuple français, qui lui a rappelé ses engagements dans la rue l'autre jour. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

La vérité, c'est que vous continuez à proposer une réforme fondée sur le mensonge, sur l'hypocrisie, sur la duperie. Les Français vont très vite se rendre compte que ce que vous leur proposez n'est qu'un feu de paille ; ils le savent déjà d'ailleurs, et ils sont dans la rue pour montrer qu'ils attendent d'autres réponses : la vérité et le respe...

Il est défendu. (L'amendement n° 431, repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)

L'amendement n° 414 également. (Les amendements identiques nos 84, 158 et 414, repoussés par la commission et le Gouvernement, ne sont pas adoptés.) (L'article 11 est adopté.)

L'amendement n° 416 également. (Les amendements identiques nos 159 et 416, repoussés par la commission et le Gouvernement, ne sont pas adoptés.)

Il est défendu. (L'amendement n° 418, repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)

Je serai extrêmement brève, monsieur le président (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP), puisque nous avons déjà eu l'occasion de prendre la parole tout au long de la journée pour exposer nos arguments. Je ne reviendrai donc pas sur l'injustice fondamentale que représente le relèvement de l'âge légal de 60 à 62 ans, pas plus que sur la nocivit...