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Interventions en hémicycle de Jérôme Chartier


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M. Moscovici et M. Hollande étaient-ils là ? On les voit si peu qu'on ne sait même plus s'ils sont membres de la commission des finances !

Je ne laisserai pas ces paroles sans réponse. Autant dire à tous les Français ce qui s'est passé. Nous avons été mis en minorité d'une voix en commission des finances. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Eh oui, faites les comptes ! M. Ayrault n'était pas là, il ne peut pas le savoir.

Les socialistes ont en effet voulu, comme à leur habitude, s'amuser avec les principes élémentaires de la démocratie (Protestations sur les bancs du groupe SRC) en changeant au dernier moment les noms des parlementaires membres de la commission des finances. Voilà la vérité !

Nous pouvons constater ici même la présence d'une quinzaine de nos collègues de la majorité qui ne sont pas membres de la commission des finances et qui vont pouvoir s'exprimer et prendre part aux votes ; alors vous verrez bien que vous êtes minoritaires, messieurs les députés de l'opposition.

Lorsque, au dernier moment, contre toute attente, rompant avec les habitudes de la commission des finances commission sérieuse qui examine les sujets au fond vous décidez de changer les noms de ses membres de façon à remplacer des députés qui ont l'habitude de réfléchir par d'autres qui se limitent à être présents,

Soyez heureux, soyez fiers de ce coup qui a fait perdre une heure et demie de débat à l'Assemblée, qui a fait perdre du temps à tout le monde et qui n'aura pas fait avancer le Schmilblick, bref qui n'aura rien apporté sauf une petite satisfaction à M. Ayrault.

Franchement, si c'était là votre objectif, monsieur Ayrault, nous sommes contents de vous avoir fait plaisir. Sachez cependant que cela ne changera rien à la mobilisation de la majorité, qui est fermement décidée non seulement à voter l'augmentation de la TVA, nécessaire pour faire baisser le coût du travail

et pour relancer la compétitivité française, mais aussi à voter la taxe sur les transactions financières, taxe elle aussi nécessaire et attendue par une majorité de Français parmi lesquels, ne vous en déplaise, un certain nombre de vos électeurs.

Alors n'ayez crainte, nous allons avoir ce débat. Mais, franchement, c'est petit, monsieur Ayrault, d'agir de la sorte,

de nous resservir cette fameuse stratégie du rideau, derrière lequel se cachent des parlementaires que vous faites sortir au dernier moment. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Et tout cela pour quoi ? Croyez-vous que vous grandissez la démocratie par ces pratiques ? Eh bien non, monsieur Ayrault ! (Même mouvement.)

J'aurais voulu avoir devant moi les députés de l'opposition membres de la commission qui, traditionnellement, s'expriment de façon valable.

Mais vous allez voir : nous allons enrichir le débat, au cours de la discussion générale dans un instant, et aussi demain, après-demain

Je termine sur ce point important : il est vrai qu'il n'est pas fréquent que l'opposition agisse ainsi.

C'est la raison pour laquelle il était nécessaire de rétablir les faits, de rétablir la vérité et de regretter ce procédé destructeur de la démocratie. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)