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Nous savons que notre système est en danger et qu'il a besoin de financements à hauteur de 45 milliards d'euros à l'horizon 2025. Tout le débat que nous avons avec vous porte sur la façon de trouver des recettes qui permettront de remettre le régime d'assurance vieillesse à l'équilibre. Que propose le Gouvernement ? De financer l'essentiel de s...
J'entends déjà le ministre du travail nous répondre que tout a été fait pour les carrières longues et la pénibilité et que, selon lui, il ne s'agit que des traditionnelles fariboles de l'opposition. Pourtant, si c'était vrai, comment pourrait-il, dans le même temps, expliquer que 50 % de sa réforme est financée par les mesures d'âge ? Pour not...
Le quatrième acquis de cette discussion et cela aussi, il a fallu que vous le reconnaissiez , c'est que votre réforme n'est pas financée au-delà de 2018. Et puisque vous excluez tout prélèvement réel sur le capital, cela signifie que de nouveaux reculs de l'âge légal sont d'ores et déjà programmés ; mais comme pour les impôts nouveaux, cela ...
Et si vous êtes alors aux responsabilités, nous savons déjà quelle sera votre réponse : un nouveau recul de l'âge légal et la paupérisation d'une partie des Français, de ceux qui arriveront alors à la retraite. C'est pour cela, au-delà de ce débat, de cette confrontation, de cette bataille, de cette mobilisation populaire qui doit, je l'espère,...
Et les vôtres ?
Nous devons mener jusqu'à son terme cet échange, qui est au coeur du problème. Les propos mêmes de M. Woerth me conduisent à intervenir. Les mesures démographiques que Marisol Touraine vient d'évoquer ont déjà été prises et acceptées, puisqu'elles figuraient dans le projet de 2003.
Notre projet s'appuie quant à lui sur deux piliers principaux et complémentaires : d'une part, dégager de nouvelles recettes, ce qui est indispensable sauf à pénaliser les salariés comme vous êtes en train de le faire ; d'autre part, privilégier une politique de l'emploi, car sans cette politique, sans recettes régulières de cotisations, vous p...
Dites-nous simplement si vous êtes d'accord avec ces trois propositions concrètes, et, si vous ne l'êtes pas, dites-nous pourquoi. Nous souhaitons que soit remise en cause la défiscalisation des plus-values sur les cessions de filiales, cadeau fiscal de vingt milliards d'euros par an accordé aux entreprises à l'initiative de M. Copé lorsqu'il ...
Nous proposons d'augmenter de 0,5 % la taxation sur la valeur ajoutée instaurée à la suite de la suppression de la taxe professionnelle, de 1,5 à 2,2 %, en exonérant les petites et moyennes entreprises. Croyez-vous que nous exagérions, que ces mesures soient irréalistes, injustes ? Non !
On a voulu caricaturer les propositions que nous avons formulées pour trouver des recettes nouvelles. Je démontre donc, point par point, leur teneur concrète, afin de dire à ceux qui suivent nos débats que le cinquième acquis j'en ai cité quatre tout à l'heure est bien notre divergence profonde quant à la conception de la justice fiscale et...
Vous m'avez répondu dans la première partie de votre intervention, monsieur le ministre. Je le répète : vous êtes bien le ministre des riches, et vous continuez à le montrer à chaque heure qui passe.
Il y a bien un autre projet, celui des socialistes, et, à chaque heure qui passe, les Français qui hésitaient encore se convainquent davantage que c'est vers nous qu'il faut se tourner pour trouver la solution à ce problème, pour faire ce choix de société. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Vous ne discutez pas !
Je demande la parole pour un rappel au règlement.
Monsieur le président, je souhaitais intervenir parce que la nature et l'organisation de nos débats viennent de changer, après la mobilisation exceptionnelle hier. Le Président de la République, son conseiller social, le porte-parole de l'Élysée viennent de porter à la connaissance du public le sens des amendements que le Gouvernement envisage ...
Il ne prend pas en compte non plus les effets différés c'est-à-dire que les salariés qui auront été exposés à des produits toxiques ne seront pas pris en charge par la réforme.
Le résultat, c'est que la réforme continuera à être supportée par celles et ceux qui devront cotiser plus de quarante et une annuités et demie et par celles et ceux, surtout celles, qui partiront avant soixante-deux ans ou soixante-sept ans, en acceptant c'est peut-être finalement ce que vous souhaitez des pensions réduites.
C'est peu dire que vous êtes très loin de l'attente des Français et que vous n'êtes pas à la hauteur de l'enjeu.
Je vous renvoie au travail parlementaire remarquable et passionnant qu'a effectué, dans le rapport 910, notre ancien collègue UMP Jean-Frédéric Poisson, en conclusion des travaux réalisés par notre assemblée sur la pénibilité du travail. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Aujourd'hui, 20 millions d'actifs sont concernés par au moins un des critères de pénibilité, qui ont été clairement définis dans ce rapport. Aujourd'hui, les amendements qui sont envisagés par le Gouvernement permettraient tout au plus à 20 000 personnes de bénéficier d'un départ anticipé.