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Intervention de André Chassaigne

Réunion du 8 avril 2008 à 21h35
Organismes génétiquement modifiés — Article 5, amendements 284 451 465 300 449

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Selon les agriculteurs, c'est une réalité. L'agriculteur peut également penser qu'il aura l'esprit plus tranquille, en disposant d'une sorte d'assurance contre la pyrale. Cela aussi peut conduire un agriculteur à faire un tel choix. Mais s'il se pose toutes ces questions, c'est surtout qu'il est pris dans l'étau de la rentabilité. Des conseillers agricoles, des semenciers peuvent aussi lui rendre visite pour lui démontrer que le maïs OGM – qui ne concerne aujourd'hui que 1 % des cultures – va gagner du terrain, que, pour rester compétitif, notamment face aux productions d'Amérique du sud, il doit évoluer, tenir compte de ces nouvelles technologies, bref, être « moderne ». On peut lui assurer enfin que, grâce aux OGM, il augmentera son revenu, qu'il améliorera sa qualité de vie et qu'il contaminera moins la nature.

La responsabilité de passer aux OGM, l'agriculteur ne la porte pas seul. Elle est la conséquence de décisions prises en amont de la chaîne, y compris par ceux qui créent ces semences OGM, afin de les commercialiser. Il faut donc prendre en compte toutes ces données pour remonter la chaîne des décideurs au-dessus de lui, pour faire partager la responsabilité au concepteur et au distributeur, de sorte que le pollueur direct ne soit pas le seul payeur. Certains distributeurs dans le domaine de l'alimentation animale ont fait le choix de ne plus vendre que du soja OGM.

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