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Interventions sur "grèce"

98 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

...e, alors que la population grecque manifestait et se mettait en grève pour la défense de ses droits et de ses salaires, qu'un plan de casse sociale sans précédent était mis en place par le FMI et les instances européennes, avec la complicité active du gouvernement grec, qui a compris que des États comme l'Allemagne ou la France aient pu faire des bénéfices substantiels en vendant de l'argent à la Grèce ? Oui c'est bien d'une vente ou, plutôt, d'une arnaque qu'il s'agit, et je ne reviendrai pas sur ce que j'ai dit à propos de l'Allemagne, qui n'a toujours pas payé les réparations liées à la guerre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Je ne parle pas des emprunts russes, je parle de l'accord helléno-allemand qui renvoyait au lendemain de la réunification le paiement des réparations qui se répartissent entre les réparations elles-mêmes et le remboursement d'un emprunt forcé imposé aux Grecs par les nazis. En valeur actuelle, cela représente 165 milliards d'euros, que les Allemands doivent à la Grèce. Aujourd'hui, Bercy se procure de l'argent à cinq ans à un taux de 2,28 %. Le « prêter » à la Grèce à un taux de 5 % rapporte 2,72 % d'intérêt. Les 6 milliards d'euros que vous avez prêtés au peuple grec vont rapporter à Bercy 163 millions d'euros. En réalité, vous n'avez pas prêté cet argent à la Grèce ; celui-ci ne fait que transiter par les caisses du gouvernement grec pour retourner immédiat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

...s qu'elles ont contractées et la perversité d'un système qu'elles ont elles-mêmes engendré et favorisé ; des capitales terrorisées en fait par le capitalisme et ses effets. Cependant les gouvernements se refusent à identifier la réalité du mal, parce que vous voulez rassurer les marchés. Les investisseurs n'ont pas tous quitté la vieille Europe. Un grand nombre sont restés, attirés, notamment en Grèce, comme des mouches par le miel, par des taux d'imposition sur les bénéfices et les patrimoines les plus bas d'Europe. L'opportunité de réfléchir à la mise en place de mesures permettant de lutter efficacement contre le dumping salarial et fiscal au sein de l'Union ne fait aucun doute, et cet amendement apparaît largement justifié. Il correspond à l'intérêt de tous les États, et en particulier au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Je vous remercie, monsieur le président, même si j'apprécie toujours modérément que l'on rationne mon temps de parole ! Nous sommes aujourd'hui appelés à examiner le projet de loi de finances rectificative qui fait suite à la décision du Gouvernement d'apporter à la Grèce une « aide » financière je le disais tout à l'heure, les guillemets sont de rigueur. Face à cette situation, je dois confesser un certain trouble, voire un trouble certain : soit le Gouvernement est réellement convaincu que ce prêt constitue une aide salutaire pour la Grèce, soit il pousse l'ironie très loin. En effet, comment considérer sérieusement un prêt à 5 % à un pays comme une aide, alo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

...autres l'ont dit tout à l'heure. La situation précaire des finances grecques était déjà suffisamment exploitée par les établissements financiers pour ne pas l'être maintenant par les États membres de l'Union. Cependant, avant d'approfondir davantage les raisons qui nous poussent à rejeter ce projet de loi de finances rectificative, je voudrais rappeler ce que la civilisation européenne doit à la Grèce, à cette Grèce aujourd'hui décriée, taxée de corruption, de laxisme et de paresse. J'entends déjà les députés de la majorité si d'autres que MM. Lequiller, Perruchot et Carré étaient présents me reprocher avec indignation d'être hors sujet. Mais il faut traiter les peuples, quels qu'ils soient, avec respect ; or le respect repose sur la connaissance et la reconnaissance de leur histoire et de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Perruchot :

...ques, l'État grec rencontre, depuis quelques mois maintenant, de graves difficultés de financement. Bien évidemment, la crise économique et financière apparue après la faillite de la banque Lehman Brothers le 15 septembre 2008 est en grande partie responsable de ce désastre économique. En effet, depuis cette date, les conditions relatives de financement des pays d'Europe du Sud, en particulier la Grèce et l'Italie, se sont fortement dégradées en lien avec la révision à la baisse des notes de crédit à long terme de certains pays. Nous nous trouvons en conséquence aujourd'hui dans une situation absolument aberrante et paradoxale : les établissements de crédit que la majeure partie de nos partenaires européens et nous-mêmes avons sauvés, il y a deux ans maintenant, se retournent actuellement contr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Perruchot :

et qui est une transcription nationale des décisions prises lors des derniers sommets du G20. Je l'ai dit : la crise est en partie responsable de la situation grecque, mais pas seulement. A dire vrai, si la situation de la Grèce nous oblige aujourd'hui à prendre toutes les dispositions nécessaires au plan national pour être en mesure de lui fournir, dans les plus brefs délais, un secours financier, c'est aussi parce que la situation de ses comptes publics est très largement dégradée. La révision du déficit grec de 6 à 12 % liée à une « erreur de prévision » en novembre 2009 est d'ailleurs le premier élément qui a déclenc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Perruchot :

... pas de modifier le programme d'émission de la dette française. Surtout, elles n'auront d'impact que sur notre déficit budgétaire, même si ce n'est pas une dépense définitive, mais non sur notre déficit public, puisqu'il s'agit d'une opération financière et non d'une dépense définitive pour le budget de l'État. J'aimerais faire une deuxième remarque ce soir : l'aide que nous allons apporter à la Grèce ne doit en aucun être un « chèque en blanc » offert sans conditions aux autorités de l'État hellénique. Comme vous le savez, en temps de crise, les finances publiques sont soumises à des injonctions paradoxales : si la plupart des gouvernements sont acquis aux principes de la relance budgétaire, l'impact de ces mesures sur l'endettement public est impressionnant, alors que les économies avancées ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Perruchot :

Mes chers collègues, le groupe Nouveau Centre et moi-même n'adoptons pas aujourd'hui un discours de circonstance. Nous l'avons dit et nous continuerons à le dire : la France ne peut vivre indéfiniment à crédit. Enfin, la dette et les déficits publics posent une question plus large, celle de l'équité entre les générations. Cette question a été particulièrement prégnante en Grèce où de nombreux citoyens en particulier dans la fonction publique ont manifesté l'injustice qu'ils vivaient de devoir porter le poids d'une dette dont leur génération n'a pas directement bénéficié. Il s'agit ici non plus de la question de la solvabilité de la dette, mais de sa soutenabilité elle-même. Celle-ci dépend de l'actif net public, c'est-à-dire de l'écart entre le niveau de la dette pu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Bouvard :

Monsieur le président, madame, monsieur les ministres, mes chers collègues, nous sommes réunis ce soir pour un nouveau collectif, traduisant une réponse du Gouvernement, de la collectivité nationale, à la crise économique et financière, mais ce collectif, à la différence des autres, concerne non pas une institution financière, non pas l'économie d'une manière générale, mais un État, la Grèce, et c'est en fait une première, et une première lourde de conséquences. Avant d'en venir à quelques appréciations sur cette partie essentielle du collectif, je voudrais partager la satisfaction du rapporteur général devant les recettes supplémentaires de TVA qui sont enregistrées, traduisant une certaine reprise de l'activité économique, qui est incontestable. Quant à votre analyse de la loi or...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...lus financer. L'État est venu au secours du financement, de l'économie, suppléant ainsi, d'une certaine manière, les banques, avec un succès que je salue. Courant 2009, nous avons encore voté deux collectifs consacrés à la mise en oeuvre du plan de relance. Et nous voilà à présent concernés par un collectif qui traite non plus de dette privée, mais de dette publique, en l'occurrence celle de la Grèce. Nous savions que la Grèce était confrontée à un grave problème de déficit et de solvabilité devenu tel qu'aujourd'hui il se double d'un problème urgent de liquidité aggravé par la spéculation qui s'est déchaînée sur ce pays. Dans ces conditions, comme cela avait été le cas à l'automne 2008, il convient de suppléer le financement par le marché grâce à une intervention publique, en l'occurrence c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

général. L'évolution de l'économie grecque sur ces dix dernières années montre qu'elle a beaucoup perdu en compétitivité, la dégradation de son solde commercial en est une preuve. Enfin, le fait que la Grèce n'ait pas été très rigoureuse sur ses statistiques a pu faciliter le déclenchement, le déferlement de la spéculation. Des difficultés étaient déjà apparues en 2004 ; depuis, il a fallu constamment corriger les statistiques grecques. Rappelons qu'à l'automne dernier, la Grèce évaluait encore son déficit de l'année 2009 à six points de PIB alors qu'il se situera entre 13,5 et 14 points. Dans ces c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Emmanuelli :

...et porte plainte elle aussi contre ce qui a été manifestement non pas un coup de génie financier mais une énorme escroquerie. Avoir réussi à transformer 90 produits de catégorie BB + en catégorie AAA, c'est tout de même un exploit. Allez-vous rester une fois de plus les bras ballants ou simplement la menace à la bouche, sans agir ? Je vous pose la question et j'aimerais avoir une réponse. Sur la Grèce, vous vous êtes félicité de notre position, monsieur le rapporteur général, mais nous n'avons pas à nous féliciter les uns ou les autres car j'ai le sentiment que nous n'avons pas beaucoup le choix. Si nous avions eu l'irresponsabilité de ne pas agir ainsi, la sanction aurait été terrible et les risques majeurs, de sorte que nous ne sommes pas en train de faire un exploit, nous assumons tout simp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

général. Ce n'est donc pas négligeable du tout. D'autres suggèrent que la Grèce quitte l'euro. Ce serait faire preuve, de la part de notre famille européenne qui s'est construite notamment autour d'une monnaie unique pour la zone euro, de beaucoup de cynisme car la Grèce, si elle quittait la zone euro, subirait une crise majeure. C'est vrai, ce que nous demandons aux Grecs est difficile, mais le départ de leur pays de la zone euro se traduirait pour eux par une baisse insta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Emmanuelli :

...ecours catholique ; à mon avis, c'est plutôt pour le budget de l'État. Tout cela est donc tout de même très étrange et très curieux. Qu'à la rigueur on cherche à ne pas encourager le laxisme, c'est normal, c'est justifié, mais était-ce la bonne méthode ? Je ne crois pas. La bonne méthode aurait été de mettre en place les lignes de crédit et ensuite, dans un second temps, d'exiger peut-être de la Grèce des efforts à titre de remboursement ultérieur. Là, on dit aux Grecs qu'ils vont devoir faire des sacrifices monumentaux, dont on n'avait pas vu la nécessité auparavant, ce qui, je le dis au passage, laisse tout de même songeur quant à la capacité d'analyse de prétendues instances européennes. Je ne sais pas ce que fait Eurostat mais, manifestement, cela ne sert pas à grand-chose. J'ajoute, sans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, à travers la Grèce, c'est notre monnaie, l'euro, qui est gravement, violemment menacée par les abus de la spéculation sur les marchés financiers.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Attaquer l'euro, c'est attaquer l'Europe, c'est donc attaquer la France. Il nous faut par conséquent venir en aide à la Grèce, et nous le ferons. Le message au monde doit être sans ambiguïté : la solidarité des membres de la zone euro n'est pas qu'une promesse, c'est une réalité. Après nous avoir protégés du pire pendant la crise financière sous la présidence française, l'euro est aujourd'hui attaqué sur les marchés financiers. Le symbole le plus fort de l'unification européenne doit être non seulement préservé mais re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Madame la ministre, monsieur le ministre, vous prétendez sauver la Grèce tout en faisant gagner de l'argent aux Français. Je vous estime trop intelligents tous les deux pour penser que vous croyez un seul instant à cette fable. Les Français ne vous croiront pas davantage car ils ne croient plus depuis belle lurette aux contes de fées, surtout pas après deux décennies de monnaie unique appelée euro. Car les promesses d'aujourd'hui rappellent les promesses faites il y ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, la crise grecque est probablement une des crises les plus graves que l'Europe ait connue depuis sa création, en tout cas la plus grave depuis la mise en place de l'euro. Chacun a bien compris, même tardivement, qu'à travers la Grèce c'était l'euro qui était menacé, c'est-à-dire un des instruments essentiels du développement économique de l'Europe, mais aussi un symbole de son unité. On peut évidemment se réjouir du sursaut des États de la zone euro, qui, après de nombreux mois d'indécision, se sont décidés à adopter un plan de sauvetage et à le mettre en oeuvre. On peut se rassurer en se répétant que l'Europe ne progresse q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche :

Cette alternative est à prendre au sérieux. L'Europe, en cédant aux marchés dans la précipitation, n'a pas donné à la Grèce les moyens d'une stratégie offensive sur le plan économique. Il ne s'agit évidemment pas d'exonérer les autorités grecques de leur responsabilité. Mais nous savons que pour la Grèce comme pour les autres États du Sud de l'Europe, et aussi pour la France, le seul scénario viable est celui du retour à la croissance. Certes, j'ai conscience qu'au stade où en étaient les attaques spéculatives, il n'...