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Interventions sur "grèce"

98 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Je souhaite revenir sur un point essentiel : on parle d'aide à la Grèce, de remboursements mais traite-t-on la cause du mal grec ? On peut certes déplorer un manque de rigueur de la part des dirigeants de ce pays, mais tout n'est pas là. Vous le savez d'autant mieux que la France est confrontée à la même difficulté, à savoir la baisse de sa compétitivité. Je me suis procuré un petit graphique très parlant qui a été établi par Eurostat gage de sérieux. Il montre, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

...uvoir agir en dehors de tout contrôle. Le Gouvernement doit donc enfin réfléchir aux conséquences de cette politique de course aux profits qu'il favorise de facto et en tirer les leçons qui s'imposent. Les fautifs doivent payer à hauteur de leurs responsabilités, surtout ceux qu'on retrouve, passez-moi l'expression, dans tous les coups foireux, comme la Société générale qu'on voit du Sentier à la Grèce en passant par l'affaire Kerviel. Ce sont toujours les mêmes et sont-ils mis en situation de payer ? Eh bien, non ! Ce sont les clients et les contribuables qui payent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

En effet, s'il était adopté, les autorisations d'engagement passeraient de 6,3 à 16,8 milliards d'euros. Avant que nous ne votions, laissez-moi vous poser une question très simple. On nous demande d'augmenter les autorisations d'engagement pour que nous prenions notre part au prêt de 110 milliards d'euros accordé à la Grèce, dont 30 milliards sont pris en charge par le FMI et 80 milliards par les quinze États de la zone euro. Il s'agit de financer la totalité du déficit budgétaire grec estimé pour les années 2010, 2011 et 2012, déficit auquel on doit ajouter le remboursement de la dette actuelle évaluée à environ 300 milliards d'euros. Mes positions politiques ne coïncident pas avec celles de notre collègue Dupont-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

...d'extrêmement banal. Mais nos banquiers, soutenus avec ardeur par le Gouvernement, sont inflexibles. Et cela ne date pas d'aujourd'hui. Écoutez plutôt, chers collègues, vous allez être édifiés : « La finance française domine également à Athènes. Ce n'est certes pas sans de vigoureuses empoignades, notamment avec le concurrent allemand qui, du premier rang qu'il tenait, est passé au quatrième. La Grèce est déjà fortement endettée et en état de semi-banqueroute lorsque, en 1897, elle attaque l'Empire ottoman. Battue, elle est sauvée du désastre par les puissances qui imposent la création, en 1898, d'une Commission financière internationale de contrôle. » Cela ne ressemble pas à ce qu'on nous propose ? « À partir de cette date, tandis que de nombreux titres passent d'Allemagne en France, des banq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

... même si nous ne sommes pas du tout d'accord sur l'avenir de l'Union européenne, il n'y a pas de libéralisme sans esprit de responsabilité. Et il n'y a pas d'esprit de responsabilité sans un minimum de respect, par des intérêts privés, de l'autorité de l'État. Or, ici, c'est l'autorité de l'État qui est bafouée. Le tour de passe-passe est clair. Vous allez réduire les créances des banques sur la Grèce, mais qui restera créancier de la Grèce ? Ce sont les contribuables. C'est cela, la réalité. Que dit M. de Courson, très limpidement ? Que vous allez réduire les créances des banques, et qu'ensuite, puisque vous savez très bien, au fond de vous-mêmes, qu'il y a une très forte probabilité pour que la Grèce ne puisse pas honorer ses dettes, le rééchelonnement aura lieu. Mais les banques n'y partici...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac, président de la commission des finances :

...i dans l'accumulation des prémices qui auraient dû la faire prévoir avec plus de lucidité par les dirigeants nationaux. Je crois que cette comparaison est éclairante. Je peux comprendre la volonté de certains de voir des établissements bancaires punis à l'occasion de la résolution de la crise grecque. Car, objectivement, des institutions bancaires ou financières ont profité de la fragilité de la Grèce pour lui prêter à des taux outrageusement scandaleux. Cette punition est possible, mais nous savons qu'elle débordera largement le cadre prévu par ceux qui souhaitent responsabiliser, en l'espèce, les acteurs bancaires et financiers. Aussi désagréable que cela puisse paraître, je pense donc qu'il faut accepter qu'à l'occasion de ce plan, des banques se voient remboursées par un État grec n'ayant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Billard :

M. le président de la commission ne fait pas partie de ceux qui remettent en cause l'euro. Soit. Cela n'empêche pas de constater que des établissements bancaires ont profité de la situation de la Grèce : et finalement, ces banques qui ont prêté à des taux outrageux, à des taux scandaleux, s'enrichiront encore une fois aux dépens de l'État grec, aux dépens du peuple grec ! On en revient à la situation que nous avons vécue avec la crise des subprimes. Alors, les banques avaient gagné ! Aujourd'hui, les banques françaises ont reconstitué leurs profits comme avant la crise ; aujourd'hui, les banqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...is par les quinze États de la zone euro ne peuvent absolument pas être remboursés en trois ans. Vous nous l'avez expliqué en commission : ces prêts peuvent être prolongés. Ils le seront, bien entendu ! Ce que je demande, c'est qu'on le fasse dans le cadre d'une entente globale avec les banquiers. Il n'y a pas de raison que seuls les États, c'est-à-dire les peuples de la zone euro, soutiennent la Grèce. Ceux qui ont prêté à la Grèce doivent aussi assumer leurs responsabilités ! À la différence de mes deux collègues Brard et Dupont-Aignan, je suis profondément européen. Et je leur dis à tous deux : avez-vous réfléchi à ce qui se passerait s'il y avait, comme vous le demandez, une clause de sortie de la zone euro pour la Grèce ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

C'est ce que M. Dupont-Aignan que j'apprécie par ailleurs préconise. Si la Grèce sort de la zone euro, il faudra réémettre des drachmes il y en a bien sûr pour quelques mois. Et cette monnaie s'effondrera par rapport à l'euro : la dette publique grecque, qui n'est pas exprimée en drachmes mais en euros, explosera. La dette ne serait plus à 146 % ; elle pourrait atteindre 300 % !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Le plan d'austérité qui va s'abattre sur la Grèce taillera dans les dépenses publiques, pour le plus grand bonheur des banquiers et des intérêts privés, pour le plus grand malheur du peuple grec. Le chômage, les bas salaires, la santé inaccessible, l'éducation au rabais : voilà ce qui menace les Grecs aujourd'hui. Désormais, l'État grec surendetté est passé entre les mains des banquiers. Il y a donc fort à parier que les nouveaux maîtres de l'Ac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

...lors que la population grecque manifeste et se met en grève pour la défense de ses droits et de ses salaires, alors qu'un plan de casse sociale sans précédent est en train d'être mis en place par le FMI et les instances européennes avec le soutien actif du gouvernement grec, qui pourrait comprendre que des États comme l'Allemagne ou la France puissent faire des profits en vendant de l'argent à la Grèce ? Aujourd'hui, Bercy se procure de l'argent à cinq ans à 2,28 %. Le prêter à la Grèce à un taux de 5 % rapporterait des intérêts. Par humanité, par respect pour le sens même des valeurs que nous avons vocation à défendre ensemble, pour que le principe de solidarité conserve tout son sens, nous vous demandons d'adopter cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...ale européenne, on peut s'interroger sur la marge permanente offerte aux banques pour assurer le refinancement des États. La proposition de M. Brard me paraît donc de bon sens, même si Mme la ministre nous a bien expliqué tout à l'heure que certains pays ne pourraient pas se situer à ce niveau-là de taux d'intérêt. D'autre part, je réponds à M. de Courson qu'en cas de cessation de paiement de la Grèce, il serait tout à fait possible de revenir à la drachme, qui serait fixée au niveau auquel elle était lorsque la Grèce est entrée dans la zone euro ; ensuite seulement, elle serait dévaluée : cela équivaudrait à une cessation de paiement sur 30 % environ de l'ensemble. Mais vous verrez que vous arriverez très prochainement à ces 30 % de cessation de paiement : compte tenu de ce que vous venez d'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez, rapporteur général :

Avis défavorable. Plutôt qu'un rapport, la commission a souhaité que le Gouvernement s'engage à nous faire un compte rendu régulier, au moins chaque trimestre, puisque le plan de redressement de la Grèce sera trimestriel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

... qu'elles ont contractées et par la perversité d'un système qu'elles ont elles-mêmes engendré et favorisé. Des capitales terrorisées en fait par le capitalisme et ses effets. À cette peur bien légitime, les gouvernements européens n'ont trouvé qu'une seule réponse : il faut rassurer les marchés ! Et pour cela, tous les moyens sont bons. Et revoilà la politique de dumping fiscal et social ! Or la Grèce est un modèle de dumping, ce qui explique pour une part la crise actuelle. Cet amendement demande donc au Gouvernement de remettre au Parlement, avant le 30 septembre 2010, un rapport relatif à l'opportunité de lutter efficacement contre le dumping fiscal et salarial au sein de l'Union européenne, dumping dont nous avons largement souffert nous pensons à l'Irlande pour des bénéfices en sa fav...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

...mmédiat. Il convient de réfléchir aux moyens de libérer les acteurs publics de leur dépendance, de leur asservissement aux intérêts privés. En libérant les États de cette emprise, le fonds européen de solidarité financière assurerait la stabilité de la zone euro. M. de Courson n'a certainement pas bien écouté ce que nous avons dit au cours de la soirée : nous n'avons pas du tout proposé que la Grèce sorte de la zone euro. Nous sommes des marxistes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...ur notre groupe un principe absolu. En effet, au-delà de la cohésion de la zone euro et de la stabilité de la monnaie unique, c'est le principe même d'une Europe politique et unie que nous devons soutenir sans délai. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons ratifier au plus vite la quote-part qui incombe à la France dans le cadre du plan de sauvetage décidé de concert avec le FMI. Sauver la Grèce, c'est en partie se sauver nous-mêmes quand on sait le degré d'exposition des banques françaises à un éventuel défaut de paiement de l'état hellénique de l'ordre de 70 milliards d'euros, concentré sur les filiales du Crédit agricole et de la Société générale. Le texte que nous examinons ce soir dépasse donc largement les frontières de la Grèce puisqu'il fait peser à la fois une menace sur la coh...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

Le débat a permis d'éclairer utilement la représentation nationale sur l'objectif de ce projet de loi, à savoir le plan d'aide de 110 milliards d'euros permettant à la Grèce de sortir de la crise financière. M. Eckert a laissé entendre qu'il s'agissait d'une fanfaronnade. Certes, il n'a pas employé ce terme, mais il l'a pensé très fort.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

Il n'est pas question de fanfaronner, monsieur Eckert. La Grèce est dans une situation périlleuse. N'y a-t-il pas lieu de se féliciter de la réaction des pays de l'Eurogroupe ? Pour ma part, je le pense. Personne, il y a encore quelques mois, ne pouvait imaginer qu'ils réagiraient ainsi face à la situation grecque. Vous savez très bien, vous qui êtes un fin observateur de la politique économique, qu'un grand nombre de personnalités au sein de la zone euro éta...