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Interventions sur "universitaire"

176 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Berthelot :

...nce afin d'adapter le texte aux caractéristiques de l'université des Antilles et de la Guyane. Si je prends acte de votre volonté de proposer une réforme appropriée, je ne puis que déplorer le recours aux ordonnances, qui est la négation même de la démocratie parlementaire. (Exclamations sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Une concertation préalable avec le monde universitaire des départements français d'Amérique aurait permis de l'éviter. D'autre part, vous avez choisi de vous attaquer en priorité à la gouvernance des universités. Or des sujets tels que l'orientation par l'échec, la mauvaise insertion professionnelle, les conditions de vie déplorables des étudiants, la revalorisation du statut des enseignants-chercheurs, le manque d'effectifs et de financements sont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jego :

...ieux lutter contre la récidive. Chacun devrait donc se réjouir que nous n'ayons pas différé plus longtemps un débat attendu depuis tant d'années. Le reste du monde, lui, ne nous attend pas. Par ce texte, madame la ministre, vous ouvrez aux universités de notre pays un nouveau chemin, celui de la liberté : liberté de s'administrer autour d'une équipe restreinte et responsable devant la communauté universitaire ; liberté de recruter et de rémunérer les meilleurs enseignants ; liberté de nouer des partenariats sans tabous ni complexes, en particulier avec les acteurs de l'économie ; liberté, pour celles qui le souhaiteront, de gérer leur patrimoine. Nous le savons, madame la ministre, la liberté fait peur. Elle fait peur aux partisans des vieilles idéologies hyperétatisées pour qui il est plus facile de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cohen :

... des questions précises. Seule une telle démarche aurait pu constituer le socle de cette nécessaire réforme. Tel n'est pas le cas avec le texte que vous nous proposez. Nous aurons, au cours des prochains jours, la volonté de le faire évoluer et de le rendre ambitieux, même si vos réponses en commission ne me rendent pas optimiste. Posons-nous la question ensemble : que doit devenir notre système universitaire par rapport aux autres structures de l'enseignement supérieur, telles les grandes écoles et les écoles d'ingénieurs, et aux organismes de recherche ? D'où viennent les difficultés ? Tout d'abord, les taux d'encadrement sont, dans un grand nombre de filières, catastrophiques comparés à ceux des grandes écoles, des IUT et même des lycées. L'état, ensuite, dans lequel se trouvent les universités es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cohen :

... socle que devrait reposer une véritable loi sur les universités. De nombreux points essentiels doivent également être abordés dans le débat. La question de la gouvernance, par exemple, n'est traitée que partiellement, François Bayrou l'a souligné et je l'approuve. La présidentialisation assurera peut-être un meilleur processus de décision, mais elle ne favorisera pas l'adhésion de la communauté universitaire. Selon les présidents d'université de ma ville, elle facilitera la tâche à un bon président d'université mais pas à celui qui connaît quelques difficultés. Les blocages persisteront si les conseils scientifiques, le CEVU et les UFR ne sont pas davantage impliqués dans le projet d'université. Des délégations doivent être consenties pour une meilleure répartition des rôles entre les différentes ins...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Goasguen :

...nne réalité dans les faits, il faudrait qu'elle soit vécue différemment dans les relations entre les acteurs concernés. C'est l'objectif de ce texte. D'aucuns tout en étant favorables à l'autonomie, ne souhaitent pas que l'État se désengage. D'ailleurs, l'État ne se désengage pas sur le plan financier. Fondamentalement, l'autonomie signifie que l'État laisse vivre un certain nombre d'initiatives universitaires. Pour sauver l'université, l'autonomie universitaire doit reposer sur une pluralité de financements. Je ne pense pas que les financements privés des fondations réduiront l'investissement public de l'État, je pense plutôt que les deux types de financement sont la garantie d'une véritable autonomie universitaire. Il n'y a pas d'autonomie avec un financement unique. Votre texte, madame la ministre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristiane Taubira :

...du texte : vous avez préféré l'intituler « libertés des universités » : un pluriel dont on se réjouirait s'il révélait une véritable prise en compte de la diversité des besoins et de la disparité des territoires, lieux cardinaux où s'exerce la compétition internationale. Une telle prise en compte supposerait un fort engagement en faveur d'une péréquation, afin d'éviter le démantèlement de l'offre universitaire, qui fragilise sa continuité et son niveau de qualité. Mais de tout cela, malheureusement, vous ne dites mot ! Au contraire, tout semble encombrant à ce Gouvernement qui paraît beaucoup plus pressé de se débarrasser des enseignants qui approchent l'âge de la retraite, du budget, de l'immobilier, de la pédagogie, de l'opinion des universitaires sur les recrutements, des étudiants remuants ou étran...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Giran :

Au moment où vous présentez votre projet de loi relatif aux libertés des universités, vous comprendrez mieux que personne, madame la ministre, que je m'exprime en toute liberté. Si le député peut parfois se priver de ce privilège, l'universitaire perdrait son identité s'il décidait d'y renoncer. La conception de l'université qui éclairera mon propos est celle d'un enseignant-chercheur qui, depuis longtemps trop longtemps a occupé tous les postes et toutes les fonctions que l'université peut proposer. Aussi, si je salue votre courage et celui du Gouvernement, de tenter enfin de remettre l'université à l'heure de notre temps, je reste...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Giran :

...onvenait donc de réagir sans plus tarder et c'est votre mérite de l'avoir fait. Pourtant, avant d'évoquer les améliorations qui me paraissent utiles pour que votre projet de loi atteigne toute son efficacité, je voudrais revenir sur deux ou trois sujets qui me tiennent à coeur. Parmi les problèmes de notre université, l'un des principaux n'est-il pas lié à la chute de l'attractivité du métier d'universitaire ? Au risque que les meilleurs de nos étudiants ne finissent par le choisir par défaut, alors avant-hier, ils le choisissaient en priorité. On ne peut pas, sans dégâts majeurs pour la qualité des universités, continuer à accepter la dégradation des conditions d'exercice, du statut social et des rémunérations des universitaires. Il faudra un jour réagir ! Parmi les disciplines où la préparation de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Giran :

De ce point de vue, je vous remercie d'avoir commencé par cette « orientation active », qui, derrière les mots, manifeste une véritable volonté. J'en viens maintenant plus directement au contenu de votre projet de loi, madame la ministre. Je dis oui à l'autonomie des universités, gage d'efficacité, d'adaptabilité et de rapidité. Mais cela ne peut se faire sans respecter l'indépendance des universitaires et affirmer que la recherche ne se fait pas sur commande

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Giran :

Comment accepter qu'un président pouvant être non universitaire ou non spécialiste de la discipline puisse disposer, en matière de recrutement, d'un droit de veto à l'endroit des spécialistes ? Comment lui permettre de recruter contre l'avis du comité de recrutement ? Comment ne pas espérer et même exiger, qu'une majorité de spécialistes figure dans une commission de recrutement pour une discipline donnée ? Comment ne pas imaginer que cette « présidentialisa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Birraux :

...pays occidentaux face au défi de la mondialisation : le protectionnisme, que d'autres appellent le « patriotisme économique » ; la fuite en avant avec la recherche de pays à bas coût de main-d'oeuvre pour la fabrication ; enfin, l'investissement dans la matière grise. Nous avons choisi cette dernière voie et nous avons raison. À l'évocation du classement de Shanghai, l'effroi gagne tout le monde universitaire. Mais rappelons-nous des batailles féroces qui ont marqué les états généraux de la recherche de Grenoble : l'université devait-elle être excellente ? Non, « de qualité » a tranché la majorité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Birraux :

On dit qu'il existe un problème de taille. Mais dans le domaine de la technologie, le MIT occupe la première place alors qu'il ne compte que 6 000 étudiants. Cinq ou six établissements universitaires suisses, dont les deux écoles polytechniques, figurent dans les cent premiers du classement : ils n'ont en moyenne que 10 000 étudiants. J'ai quelques faiblesses pour l'université de Genève qui m'a formé : quand j'étais étudiant, le collège des professeurs de la faculté des sciences était déjà majoritairement composé de professeurs étrangers. Cela nous conduit à poser la question des statuts.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

notamment l'enquête « emploi » de l'INSEE qui me semble avoir quelque intérêt : 60 % des diplômés de nos anciennes maîtrises, licences et DEUG, toutes filières confondues, n'ont pas connu le chômage à leur entrée dans la vie active et seuls 11 % - ce qui est déjà trop - ont connu plus d'une année de chômage. Replacés dans le contexte d'un doublement des effectifs universitaires en vingt ans, ces chiffres marquent plus une réussite qu'un échec. Les situations d'échec à l'université sont néanmoins une réalité puisque pour la moitié des jeunes d'une génération qui entreprennent des études supérieures, environ 80 % sortent avec un diplôme alors que 20 % sont en échec. Cela impose donc des réformes et nous avons proposé des améliorations que votre majorité au pouvoir depui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

On évoque souvent l'échec global de notre système alors qu'une très grande majorité des bacheliers généraux pour qui nos filières universitaires généralistes ont été conçues obtiennent un diplôme qualifiant. Aussi une vraie réforme des « nouvelles responsabilités » des universités aurait-elle dû spécifier comment offrir de meilleures conditions d'accès et de réussite aux titulaires de bacs techniques et professionnels et se préoccuper de l'inadéquation pour ces publics des filières courtes, STS et IUT, qui devraient leur être plus parti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

En l'absence de régulation et par manque de transparence sur la vision politique que vous souhaitez pour la future carte universitaire, il n'est pas certain que ce texte ne se traduise pas, dans les faits, pour des milliers de jeunes par « étudier moins pour travailler plus » et même « travailler plus jeune et gagner moins ». (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...tion du dispositif qui le pénalise. Témoin du manque de visibilité des universités françaises depuis l'étranger : leur manque d'attractivité. Le professeur Beaulieu concluait cruellement un rapport en ces mots : aucun étudiant étranger n'est attiré par les universités françaises, ils préfèrent Oxford, Cambridge, Heidelberg, ou les universités américaines. Oui, madame la ministre, nos structures universitaires sont inadaptées. Elles doivent accueillir tous les bacheliers qui le souhaitent alors qu'elles disposent de crédits plus faibles que ceux consacrés aux collégiens ou aux lycéens. Diverses auditions ont pu aussi et surtout confirmer que l'université est avant tout victime d'une certaine sclérose administrative. Vous êtes un bon médecin, les symptômes sont définis : absence de budget global, stru...