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Interventions sur "télévision"

2179 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

...s durées de publicité sur un espace-temps encore plus réduit. Voter l'article 46, comme voter l'article 18, c'est donc dire oui à TF1. En effet, ces préconisations figuraient dans le Livre blanc de TF1. Socialistes, hommes de gauche, nous ne pouvons accepter une disposition aussi impudente. Cet article ne vise qu'à permettre à des chaînes privées de siphonner les recettes publicitaires de France Télévisions et d'en tirer le plus grand profit financier possible. Michel Herbillon en témoignait à l'instant, lorsqu'il disait que l'élargissement des plages publicitaires et la deuxième coupure permetttraient aux chaînes privées telles que TF1 ou M6 de capter la manne publicitaire qui est retirée à France Télévisions. Autoriser cette seconde coupure, c'est commettre une faute grave. Ainsi, la diffusion d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

...sentielles du projet de loi. Je suis les questions audiovisuelles depuis de longues années et, du plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours entendu le soir, au fond des prairies audiovisuelles, TF1 et M6 gémir et réclamer la seconde coupure de publicité. Jusqu'à présent, tous les gouvernements avaient résisté, tous les ministres de la culture ayant eu à coeuvres de création sur les chaînes de télévision. Madame la ministre, vous laisserez le nom de celle qui aura plié le genou devant les opérateurs privés, devant les intérêts commerciaux, pour abîmer les oeuvres audiovisuelles en autorisant la seconde coupure. Voilà le temps de Noël 2008, où le Gouvernement entasse les cadeaux au pied du sapin de TF1 et de M6, comme notre collègue Sandrine Mazetier aimerait qu'on les amoncelle ce soir à ses pie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

Au-delà de ce clin d'oeil, je voudrais, alors que nous abordons la quatrième semaine de débat sur ce texte, souligner la cohérence de ce projet de loi, qui est tel un trépied. Voici d'abord la pierre angulaire qui, comme disait Pierre Dac, « ouvrira à deux battants la porte cochère d'un avenir meilleur », en instaurant le contrôle moral et politique absolu de la télévision publique par le Président de la République. En effet, les articles 8 et 9 du présent texte, ainsi que la loi organique que nous verrons plus tard, instituent la nomination des responsables de l'audiovisuel public par décret présidentiel. Deuxième élément : la suppression des recettes publicitaires pour la télévision publique. Si nous nous sommes battus au fil de ces dernières semaines, c'est pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

Voilà donc à quoi se résume ce projet de loi : le contrôle politique, l'affaiblissement moral et financier de la télévision publique, et l'enrichissement colossal des opérateurs privés que sont TF1 et M6.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

J'observe que ce projet de loi illustre une contradiction absolue : vous nous dites d'un côté que la publicité est mauvaise pour la télévision publique, car elle entraîne la médiocrité des programmes et la soumission à l'audience.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

D'un autre côté, vous amoncelez avec cet article un déluge de publicité pour les opérateurs privés. (« Oh là là ! » sur les bancs du groupe UMP.) Oui, un déluge de publicité ! Faudrait-il en conclure que les programmes de ces opérateurs privés seront marqués par une médiocrité absolue, celle-là même que vous dénoncez sur la télévision publique en raison de la publicité ? Il y a là une contradiction que ce texte ne lève pas. Peut-être les errements de la majorité sur ce sujet se comprennent-ils mieux à la lumière de l'entretien que M. Xavier Bertrand a accordé à un hebdomadaire de télévision. Il nous y dit qu'il ne regarde que TF1 : c'est son choix. Cela étant, il prétend regarder régulièrement une émission du service public :...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

C'est dire à quel point M. Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, est attentif aux programmes de la télévision publique, et soucieux de leur qualité. À mon sens, cet entretien est tout à fait révélateur de la légèreté avec laquelle la majorité a abordé ce texte je dirais même qu'elle l'a abordé avec des oeillères idéologiques. Tout donner aux opérateurs privés et cogner sur la télévision publique : voilà votre projet tel qu'il se révèle au fil des semaines de débat dans cet hémicycle, débat auquel nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

En effet, ce projet nous semble très dangereux, et cet article 46, au fond, boucle la boucle de ce dispositif qui consiste, je le rappelle, en la nomination des présidents de l'audiovisuel public par le Président de la République, l'assèchement des recettes de la télévision publique et l'amoncellement des cadeaux pour les opérateurs privés. Telle est la réalité de ce projet de loi ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...le cadeau de Noël que M. Sarkozy, son gouvernement et, hélas, sa majorité représentée dans cet hémicycle font aux grandes chaînes privées, principalement TF1 et M6. Nous vivons un bouleversement total du paysage audiovisuel français, qui s'inscrit dans une démarche nous l'avons souligné à plusieurs reprises ici même qui est avant tout dogmatique. Incontestablement, il s'agit de priver France Télévisions des ressources publicitaires qui, jusqu'à présent, lui permettaient de proposer des programmes de qualité illustrant précisément la différence entre privé et public. Il s'agit, à l'issue de l'examen de ce projet de loi, de laisser France Télévisions dans une situation où l'on prévoit d'ores et déjà, avant même le vote du texte, un déficit d'au moins 135 millions d'euros en 2009. De plus, par un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

...yer de vous convaincre. Tout à l'heure, l'un de nos collègues nous expliquait que les films seraient plus attractifs pour les diffuseurs s'ils étaient interrompus par deux coupures de publicité. Voilà qui illustre bien à qui s'adresse vraiment cet article certainement pas aux téléspectateurs. Croyez-vous vraiment que les films seront ainsi plus attractifs pour eux ? Il me semble pourtant que la télévision doit avant tout satisfaire les téléspectateurs, et non pas les diffuseurs. Certes, vous m'opposerez que les chaînes privées sont des chaînes commerciales, et que c'est là leur différence. Pourtant, plusieurs collègues l'ont rappelé : c'est une atteinte grave aux oeuvres cinématographiques que de les couper à deux reprises. Il m'est déjà arrivé, depuis 2000, de regarder TF1 ou M6 et j'ai trouvé p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Les familles consommeraient davantage si leur pouvoir d'achat était plus important. Or, ce sont les familles les plus modestes qui regardent le plus la télévision. Ce sont donc elles que l'on veut convaincre de consommer davantage. Le premier critère de choix de ceux qui s'apprêtent à passer la soirée devant la télévision n'est pas de savoir si leur film sera interrompu par deux coupures publicitaires ou ne le sera pas du tout. Le choix se fonde avant tout sur la nature du programme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

...t encore que les États-Unis étaient l'exemple à suivre en matière financière on voit où cela nous a menés ! ou encore en matière de fonds de pension qui, selon vous, étaient la solution à adopter pour résoudre le problème des retraites. Vous le voyez : il faut éviter de prendre pour exemple des pays qui commettent des erreurs graves. En somme, ce projet de loi se résume à la soumission de la télévision et de la radio publiques au pouvoir, à l'asphyxie du service public qui aura désormais moins de moyens l'objectif étant peut-être, d'ici à quelques années, de privatiser une nouvelle chaîne de télévision et d'y étendre les coupures publicitaires et, enfin, aux importants cadeaux offerts à des opérateurs privés, amis du pouvoir. S'il en est encore temps, je fais donc appel à votre sagesse : re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Comme s'il n'était pas suffisant que le chef de l'État dispose désormais d'un droit de vie et de mort sur le président de France Télévisions, ce que condamnent d'ailleurs trois Français sur quatre, vous avez hier serré un peu plus fort le noeud coulant en contraignant M. de Carolis suprême lâcheté après celle du décret avorté à supprimer lui-même la publicité dans une vingtaine de jours. Ce nouvel épisode d'un mauvais feuilleton illustre parfaitement votre conception de l'exercice du pouvoir : brutale et monarchique. La parole pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

...éclaré devant un parterre d'experts que sa société cherchait des tranches de cerveaux disponibles entre deux publicités. Mais, étant donné le nombre de spots qui seront diffusés, restera-t-il seulement une tranche de cerveau disponible ? Le projet de loi ne vise qu'à assommer les téléspectateurs par des émissions qui rechercheront le plus petit dénominateur commun, afin de pénétrer le marché. La télévision sera ainsi victime de la marchandisation. Mais, il faut que le Président de la République le sache, la télévision n'est ni EDF ni la SNCF.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Martin :

L'article 46 du projet de loi représente la deuxième partie des cadeaux que la majorité entend offrir à TF1, après avoir mis la télévision publique sous tutelle. Nous avons pu constater ce week-end que le texte n'avait pas d'autre but que de mettre la télévision publique sous le joug du pouvoir. Dimanche, en effet, le directeur du service des sports de France 2, chaîne qui appartient au groupe France Télévisions, a devancé les désirs du chef de l'État en confiant au secrétaire d'État Bernard Laporte le soin de commenter en direct l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

... M. Mathus, auquel notre groupe a confié la responsabilité de ce texte et qui a su animer nos débats d'une manière qui nous honore. Nonobstant le plaisir que j'ai à fêter mon anniversaire avec vous (Applaudissements sur tous les bancs), quelle triste journée ! (« Oh ! » sur les bancs du groupe UMP.) Celle-ci a en effet commencé par un sacrifice humain. N'a-t-on pas demandé au président de France Télévisions de renoncer, via son conseil d'administration, aux ressources que le service public de l'audiovisuel tirait de la publicité ? C'est tout à l'honneur de notre rapporteur M. Kert que d'avoir refusé d'assister à ce sacrifice. Et voilà que la journée s'achève par l'examen de l'article 46 ! Au seuil d'un projet de loi qui se voudrait consacré à la communication audiovisuelle et au nouveau service pub...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

Fidèles à notre ligne de conduite, nous proposons par cet amendement de supprimer un article qui nous semble dangereux, néfaste et lourd de menaces non seulement pour la télévision publique, mais pour la télévision tout entière. Je veux répondre à l'argument de M. Herbillon, selon lequel l'article 46 ne serait que la transposition de la directive européenne. C'est faux. La directive ne détermine qu'un plafond, c'est-à-dire qu'elle fixe le point le plus élevé de l'atteinte aux oeuvres audiovisuelles. Vous avez choisi, madame la ministre, d'aller le plus loin possible dans c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

Ce projet de loi va non seulement affaiblir la télévision publique, mais aussi tirer vers le bas la télévision privée et entraîner une « berlusconisation » (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) de la télévision française dans son ensemble. À la « médiocrisation » de la télévision publique, qui disposera de moins de moyens, s'ajoutera une baisse de la qualité des programmes de la télévision privée, dont le niveau était pourtant resté honorable. En e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Une action intolérable est donc à l'oeuvre contre le service public de l'audiovisuel. Madame la ministre, en déversant un déluge de publicité sur les télévisions privées, vous vous attaquez aux créateurs et à la création, et vous prêtez la main à un affaiblissement de l'audiovisuel public. Voilà pourquoi nous souhaitons la suppression de l'article 46.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

M. Bernard Arnault, (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) président de LVMH, numéro un du luxe français, première fortune de France ; Arthur, producteur et animateur de télévision ; Nicolas Beytout, directeur de la rédaction du Figaro (Mêmes mouvements),