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Je vois trois raisons à cela. La première tient justement au caractère mondialisé des flux monétaires et financiers. À la lecture de cette proposition de résolution, qui comporte notamment, je le rappelle, la nationalisation des principaux groupes bancaires français, j'ai eu le sentiment que la France était un îlot éloigné de toutes les réalités du monde, ce qui n'est évidemment pas le cas et vous le savez bien. Cette vieille rengaine a donc encore moins de sens aujourd'hui qu'hier. Je suis, pour ma part, convaincu que l'issue de cette crise sera mondiale ou ne sera pas. Deuxièmement, non seulement l'État...
Le scrutin est annoncé dans l'enceinte de l'Assemblée nationale. La parole est à M. Jérôme Chartier, pour le groupe UMP.
Monsieur le président, une fois n'est pas coutume, je voudrais saluer la proposition de résolution des communistes visant à nationaliser les groupes bancaires.
En effet, depuis un an, les deux seuls pays à avoir procédé à ce type de nationalisations sont le Royaume-Uni et les États-Unis d'Amérique. (« Et voilà ! » sur les bancs du groupe GDR.) Les libéraux ne sont donc pas forcément ceux que l'on croit ; les communistes sont très progressistes, ces derniers temps.
...ntermédiaires, en intervenant auprès des très petites entreprises, des artisans, par exemple, pour financer, avec des garanties relativement faibles, leur trésorerie lorsqu'elles réalisent un chantier pour lequel elles seront payées ultérieurement. Encore une fois, il s'agit d'un dispositif financé par une banque publique et qui est unique au monde. Ces deux éléments suffisent à démontrer que la nationalisation des banques n'apporterait rien à ce qui est fait actuellement. Or il existe un troisième élément. Lorsque l'État doit, seul ou avec des partenaires européens, devenir majoritaire au sein d'un établissement bancaire parce que celui-ci en a besoin je pense, bien entendu à la banque Dexia , il n'hésite pas à intervenir de façon rapide et puissante.
...ences de notation, à la fois juges et parties, dont le comportement a été dénoncé à juste titre. Je pense à la titrisation, qui permet de véhiculer des avoirs, actifs ou passifs, en faisant en sorte que plus personne ne sache, après quelques manoeuvres, qui est qui et qui doit combien à qui. Je pense aux rémunérations des dirigeants, des traders et des différents acteurs, qui dépassent toute imagination. Je pense aux systèmes plus ou moins sophistiqués, comme les leveraged buy-out ou LBO , qui permettent de racheter en s'endettant, de se rembourser sur la bête et qui sont responsables de l'absence de politique industrielle dans ce pays. Cette crise nous oblige enfin à réfléchir sur les normes utilisées, notamment au niveau mondial. J'ose espérer que le texte sur la régulation bancaire, qui n...
Nous pensons qu'une participation de l'État dans les banques lui donnerait une plus grande capacité de contrôle et plus de présence afin de contribuer à la mise en oeuvre des politiques qu'il estime nécessaires. Pour autant, la nationalisation des banques ne doit pas être une fin en soi. Nous ne partageons donc pas pleinement cet objectif, et c'est pourquoi le groupe SRC s'abstiendra lors du vote de cette proposition de résolution. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...e de mesures rapides, en attendant le débat sur la loi de modernisation de l'agriculture en mai ou juin prochain, puis sa mise en oeuvre dans des délais non définis. Poursuivant votre argumentaire de pure forme, vous m'avez invité à patienter pour traduire sous la forme d'amendements l'essentiel des dispositions du texte. Je vous remercie de ce conseil, mais il n'était pas nécessaire à ma détermination ! Au demeurant, nous avons l'habitude des scénarios à rebondissements sur certains amendements, qui paraissent si consensuels que la majorité s'acharne à trouver tous les subterfuges imaginables pour les affaiblir ou les contester ! Vous le savez, mes chers collègues, nous ne connaissons pas précisément le contenu du futur projet de loi dit « de modernisation agricole », pas plus que son calendr...
Ne tirez pas de conclusions hâtives, monsieur Néri ! Nous soutenons les principes de cette proposition et souhaitons les intégrer dans un débat plus large, lors de la toute prochaine réforme proposée par la loi de modernisation agricole. Nous ne prendrons donc pas part au vote (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), le ministre s'étant engagé devant la représentation nationale à reprendre en compte les propositions de M. Chassaigne ainsi que les nôtres, que nous réitérons semaine après semaine. L'agriculture et les agriculteurs ne peuvent se permettre un échec, pas plus qu'ils ne peuvent se permettre de trop attendre. Aussi, monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous appelons à la présentation de cette loi de modernisation agricole dans ...
J'indique d'ores et déjà que le scrutin est annoncé dans l'enceinte de l'Assemblée nationale. La parole est à Mme Françoise Branget, pour le groupe UMP.
...entaire en 1970, est aujourd'hui totalement dépendante. Les pays riches, en déversant leurs surplus à bas prix, ont recolonisé le continent africain par la voie alimentaire. Un milliard d'êtres humains souffrent de malnutrition et leur nombre ne cesse d'augmenter. Il est temps, comme le demande Jacques Diouf, directeur de la FAO, de produire là où les gens ont faim. Nous devons soutenir au plan national et européen des agricultures de qualité, respectueuses de l'environnement et attachées à leurs territoires.
L'ordre du jour appelle le débat sur l'identité nationale. L'organisation du débat ayant été demandée par le groupe UMP, la parole est à M. Jean François Copé, premier orateur de ce groupe.
Monsieur le président, monsieur le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, mes chers collègues, il y a quelques semaines, le Gouvernement a annoncé l'ouverture d'un grand débat sur l'identité nationale. À peine lancé, ce débat a suscité toutes les polémiques, et c'est bien normal : nous payons au prix fort le fait d'avoir évacué depuis trente ans, sans état d'âme, ce qui est pourtant au coeur du débat public français. Je veux vous dire...
Ils ont ainsi feint de ne pas voir que bien des plaies restaient ouvertes, multipliant les incompréhensions entre nos compatriotes, toutes générations et origines confondues. « Identité nationale » : ces deux mots méritent, sans nul doute, au début de ce débat, d'être décryptés.
Au sujet du premier mot, l'« identité », l'essentiel est de réfléchir à ce que nous sommes, au regard de nos parents, de nos enfants et de notre pays, la France. Le xixe siècle a été le siècle de la constitution des nations ; le xxe siècle, celui du choc des idéologies, dans ce qu'il a eu de pire. Le xxie siècle est quant à lui celui de la mondialisation. Le besoin d'être pleinement identifié à sa terre, à ses racines, de trouver sa place dans le vaste monde, et de bien la vivre, est aujourd'hui devenu un défi essentiel. C'est une réflexion qui relève sans nul doute je n'ai pas peur d'utiliser le mot de la psy...
...de vivre ensemble. La volonté de vivre ensemble, la belle affaire ! Aujourd'hui, dans nos quartiers, dans nos villes, dans les halls de beaucoup d'immeubles, on voit des gens qui ne se parlent pas, ne s'écoutent pas et ne se respectent pas, tout simplement parce qu'ils ne se connaissent pas. (Oh ! sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Ainsi, ils n'ont plus la volonté de vivre ensemble. Du coup, la nation se fissure en silence. On peut bien sûr le nier et considérer que tout cela n'existe pas, mais enfin, l'intérêt de ce débat, c'est aussi de réfléchir aux raisons qui ont conduit à cette situation. C'est à dessein que j'utilise le mot « fissure », et non celui de « fracture » : une fracture, on l'entend, ce qui n'est pas le cas de la fissure et, le jour où l'on aperçoit la fissure, il est trop t...
et sans jamais leur donner les codes d'accès pour réussir sur le chemin de l'intégration. Cette première fissure a conduit à des situations folles, comme entendre un certain nombre de nos jeunes compatriotes siffler la Marseillaise. Et pourtant, en ce qui me concerne, au-delà de l'indignation du moment, je me suis demandé : qu'est-ce qui a pu conduire ces jeunes à siffler la Marseillaise, alors qu'ils sont français ? La deuxième fissure oppose nos jeunes à nos aînés. Ceux-ci, on le voit bien, loin de parler de la solidarité entre les générations, n'ont plus aujourd'hui que l'argent à la bouche. Ils demandent : comment va-t-on payer les retraites ? Comment ferez-vous lorsque nous sero...
Ce débat est essentiel. C'est un rendez-vous de réflexion humaniste, un rendez-vous de sensibilité, un rendez-vous pour une nation qui a besoin d'être rassemblée. Pour vous dire le fond de ma pensée, il faut y aller franchement, ne pas craindre de raconter à l'autre ce que l'on est, ce à quoi l'on croit et d'où l'on vient, ne pas craindre de partager avec l'autre, même si l'on doit laisser échapper quelques larmes d'émotion ou de nostalgie. Il nous faut avoir deux exigences : nous devons être au clair sur notre histoire et ...
...rquoi j'attache tant d'importance à ce qu'il y ait en France, un jour, un service civique obligatoire pour chaque jeune Français, pour qu'il donne ainsi à son pays un peu de lui-même. (« Très bien ! » sur de nombreux bancs du groupe UMP.) Ce sera mon dernier mot pour lancer ce débat. Je pense que la question essentielle, que tous, autant que nous sommes pas simplement en tant que députés de la nation, mais en tant qu'enfants de France , nous devons nous poser tous les jours, puisque nous avons la chance de vivre dans un pays comme le nôtre, est la suivante : comment redonner un peu de ce que notre pays nous a donné ? Derrière cette question, il y a l'idée que l'on doit quelque chose à son pays. Cette idée, qui est tellement taboue, nous renvoie à l'essentiel de ce que sont nos missions et d...
La parole est à M. Éric Besson, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire.