Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Interventions sur "nation"

608 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Notre nation, c'est celle de la laïcité, remise en cause par le discours de Latran. Notre nation, c'est celle du Conseil national de la Résistance et de son pacte social. Or, du démantèlement du droit du travail à la privatisation des services publics, la politique de votre gouvernement renie cette République sociale, véritable ADN de la France. Notre nation, c'est, enfin, une communauté politique ouverte s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, au moment de prendre la parole au nom des députés du Nouveau Centre, je tiens à saluer l'occasion qui nous est offerte de débattre enfin pleinement, dans cet hémicycle, de la question de l'identité nationale. Ce débat, d'aucuns ont tenté, exercice paradoxal dans une démocratie, d'en contester l'opportunité. Le Gouvernement aurait des visées électoralistes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

...rfois criantes de niveaux de vie conduisent à un métissage accéléré des populations comme de leurs cultures. Se poser la question de son identité, c'est s'interroger sur son rapport à l'altérité, c'est chercher ce qui aujourd'hui nous distingue, nous Français, mais aussi ce qui nous rassemble, c'est savoir qui nous sommes pour mieux porter notre message dans le monde. Dès lors que l'on évoque la nation, on oppose traditionnellement, un modèle germanique, la Heimat, théorisé par Fichte, reposant sur des critères objectifs et tournés vers le passé, tel le partage d'une histoire et de racines communes, à une conception française, héritée des Lumières, où la nation aurait, cette fois, une dimension politique, voire strictement « contractualiste », où elle serait, selon les mots d'Ernest Renan, « un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, oui, ce débat est légitime. C'est le débat de tous. Nous débattons donc naturellement ici, à l'Assemblée nationale, comme le groupe UMP l'a proposé. En même temps, ce débat ne doit pas être celui d'un trimestre. Ce ne doit pas être un débat de préfecture ou de ministère. Il est bien que le Président de la République se soit, aujourd'hui, de nouveau exprimé sur ce sujet. Il ne saurait non plus être, par les éléments que l'on y met, un programme de gouvernement. Si vous m'y autorisez, monsieur le ministre, j...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Oui, le monde bouge et nos valeurs sont offertes au monde. Elles doivent l'être de manière active à l'Europe. Lorsque nous sommes convaincus que certains éléments de notre identité française sont une force, nous voulons que l'Europe fasse avec nous un bout du chemin. Ce monde que nous voulons construire, ce monde nous éveille aussi constamment, et c'est cela le mouvement de l'identité nationale. Elle n'est pas gelée, elle n'est pas figée. En même temps, elle est forte, elle est riche. C'est l'identité nationale pour un monde meilleur. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, selon Jacques Ancel, géographe persécuté par les nazis et mort en 1943, « un État se marque sur une carte, une nation est une communauté morale plus malaisée à circonscrire ». Il ajoutait : « Ce serait puérilité que de tracer des sentiments dans le rigide cadre des territoires ». Il est donc toujours complexe de définir ce qu'est le sentiment d'être français. Le mot sentiment désigne lui-même à la fois des sensations et une conscience. Il est périlleux que ce soit l'État qui cherche à dire ce que cela signifie ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

...vivre pour toujours, chose que je ne pouvais savoir avant d'y être. C'est un sentiment fort, que nul État ne peut prescrire ni interdire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Au-delà de la diversité des paysages et des hommes et femmes, de l'harmonie des goûts, de la beauté du vin, domine une morale laïque. Ici, ce n'est pas la religion qui détermine votre appartenance à la communauté nationale. Je viens d'un pays où 98 % des Grecs sont baptisés orthodoxes et, si vous ne vous mariez pas à l'église, vous n'êtes pas tout à fait le gendre ou la belle-fille de vos beaux-parents. La France, c'est aussi un pays qui croit à l'école, depuis la maternelle, aujourd'hui menacée malheureusement, certains n'y voyant que de petits enfants à changer, jusqu'à l'université, avec l'idée que chacun a ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Monsieur le ministre, tout a été dit sur votre manoeuvre préélectorale autour de l'identité nationale. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...ceux que vos propos avaient choqués lorsque qualifiiez Nicolas Sarkozy de « néo-conservateur américain à passeport français ». Aujourd'hui aussi, vous devriez mieux choisir vos mots ; l'intitulé même de votre ministère est pour nous une provocation. Que les choses soient bien claires : l'identité, nous sommes prêts à en discuter, mais ce qui nous étonne, c'est votre obsession à parler d'identité nationale en reléguant au second plan la République et ses valeurs : liberté, égalité, fraternité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Assurément. Avec la fraternité ? Ce n'est malheureusement même pas la peine d'en parler. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Contrairement à vous, nous ne réduisons pas la question de l'identité à la question de l'identité nationale. Par ailleurs, nous refusons un débat déclenché artificiellement d'en haut, organisé sur ordre par les préfets. La réflexion sur l'identité, qui est d'abord, pour nous, une réflexion personnelle de chacun, cette réflexion-là est permanente. Qui aurait imaginé un jour qu'elle serait commandée, imposée même, par l'État et le Gouvernement ? Qu'aurions-nous dit si un autre pays avait fait cela ? ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Le Président de la République a dit dans son discours, en parlant des résistants : « Ils aimaient leur patrie parce qu'ils aimaient ce qu'elle avait fait d'eux. » Pensez-vous vraiment que nos compatriotes à qui l'on inflige ces vexations peuvent aimer ce que vos lois ont fait d'eux ? Croyez-vous vraiment qu'en érigeant en dogme le bouclier fiscal on renforce le sentiment d'appartenance à la nation ? Quel plus terrible symbole que de s'attaquer à l'impôt juste et équitable, qui est à la source de notre République depuis la Révolution française ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Votre prétendu débat est un bien triste cache-misère de toutes vos politiques qui vont à l'encontre du pacte social dans lequel se retrouve la très grande majorité des Français. Je ne prendrai, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Tous ces exemples sont autant d'offenses à l'identité française, à l'identité de notre nation et de notre République, à cette identité ouverte et vivante à laquelle nous sommes, comme une très grande majorité de Français, attachés. La question de l'identité est complexe. C'est cette complexité qui fait sa richesse. C'est cette richesse qui fait la force de la France. En réduisant la question à une manoeuvre politicienne préélectorale, vous appauvrissez ce qui fait la substance de la Fran...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Souchet :

Monsieur le ministre, mes chers collègues, ce débat est une excellente initiative. Il nous offre une rare occasion d'échapper à la tyrannie de l'instant pour nous soucier de l'essentiel, les fondements de notre unité nationale, en dresser un état des lieux et examiner comment les consolider.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Souchet :

J'appartiens à une région qui a été agressée puis martyrisée par un gouvernement français terroriste, qui a écrit là une des pages les plus noires de notre histoire. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Et pourtant, le hiatus qui aurait dû se creuser ne s'est pas creusé. Les « colonnes infernales » n'ont pas débouché sur la constitution d'une mémoire locale opposée à la mémoire nationale. Au contraire, cette mémoire locale n'aspire qu'à devenir un chapitre reconnu et assumé de l'histoire nationale. C'est la force de l'appartenance à un héritage millénaire qui l'a emporté sur la trahison momentanée de ses valeurs fondatrices. Le choix de l'appartenance à la communauté nationale, bien qu'elle ait revêtu un temps le visage hideux de la Terreur (Exclamations sur plusieurs bancs d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Souchet :

Le combat pour l'identité nationale nous fixe un véritable devoir de résistance linguistique. Dans l'ordre des urgences, la fourniture des repères historiques communs vient aussitôt après l'apprentissage de la langue commune. Il faut donner très tôt à nos enfants les clés de compréhension de leur environnement culturel et le sens de la profondeur historique sans la rétrécir. Il faut leur transmettre la longue mémoire de leur pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Souchet :

La fierté d'être français, de parler une langue universelle, d'assumer une grande histoire et de vouloir la poursuivre, ce qui implique évidemment de ne pas brader sa souveraineté, c'est ce qui met à l'abri de toutes les tentations de repli et permet l'accroissement de la communauté nationale. Pour que nous puissions maintenir une conception de la nation ouverte aux apports extérieurs, il faut que ceux-ci constituent une source d'enrichissement et non de remise en cause des principes qui la fondent. Cela suppose que l'on se tienne à l'écart des idéologies de la haine de soi. Cela implique de ne pas renoncer à l'assimilation à la française : c'est la meilleure voie que l'on ait tro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Souchet :

J'en termine, madame la présidente. Ce débat, qui va se poursuivre dans nos départements, ne sera fécond que s'il ne reste pas un événement ponctuel. Il doit s'inscrire dans la durée et permettre de déboucher sur les propositions concrètes dont la France et les Français ont besoin : la France pour retrouver pleinement son rayonnement international et les Français pour reprendre pleinement confiance dans l'avenir de leur pays. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc-Philippe Daubresse :

Tout à l'heure, Jean-Marc Ayrault citait Renan. C'est le même Renan qui a dit aussi : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage que l'on a reçu. » C'est bien le sens, monsieur le ministre, du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc-Philippe Daubresse :

Mes chers collègues, pour débuter mon propos, je voudrais vous lire les extraits d'un discours qui a été tenu à cette tribune il y a quelques années, et dont je vous laisse deviner l'auteur : « Nous sommes façonnés par les communautés où nous vivons. Nous sommes façonnés par leur histoire aussi bien que par leur langue. Tout cela traduit notre appartenance à la nation. Une nation, ce n'est pas seulement un héritage, pas seulement une communauté de vie ; une nation, c'est une communauté de citoyens qui partagent les mêmes valeurs. « Nous croyons que l'idée nationale, non pas nationaliste mais nationale, est une idée d'avenir et que cela a été une très grande faute de laisser opposer l'idée d'Europe à l'idée de nation. « La nation, c'est le bien de tout le mon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc-Philippe Daubresse :

le 26 novembre 1997, qui s'exprimait au nom de mon groupe d'alors. Je l'ai applaudi. Je n'ai pas changé. Et je tiens le même discours, monsieur le ministre, pour soutenir votre initiative de créer ce débat sur l'identité nationale ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Mes chers collègues, après avoir entendu les orateurs précédents, en particulier M. de Rugy, je veux souligner l'importance de la cohésion sociale, fondement de notre pacte républicain. N'est-ce pas notre majorité qui a fait une loi de cohésion sociale ?