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La clarification de l'attitude du Pakistan. Nous demandons que la France conditionne sa participation dans la coalition en Afghanistan à ce changement de stratégie ; qu'elle engage le débat avec nos alliés. Si nous acceptons une escalade sans fin de la guerre, si nous continuons de nous enliser dans une logique purement militaire qui échoue, alors soyons sûrs que, tôt ou tard, nous serons forcés de plier bagage, moins à cause des talibans que de nos opinions publiques. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Soit nous changeons, soit nous serons contraints de partir et alors nous aurons perdu ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SCR et GDR.) Monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, je regrette que,...
...sion qui engage chacune et chacun d'entre nous. C'est justement parce que nous ne voulons pas que nos soldats meurent pour rien que nous demandons que la nation redéfinisse la mission que nous leur confions. C'est là notre responsabilité et c'est là notre devoir. Nous ne voterons pas contre la poursuite de l'engagement de la France en Afghanistan, nous voterons contre une conception politique et militaire qui conduit à l'impasse. (Mmes et MM. les députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche se lèvent et applaudissent longuement. Vives exclamations sur les bancs des groupes UMP et NC.)
En effet il s'agit bien d'une guerre, monsieur le ministre de la défense, avec ses cercueils, ses douleurs, ses atrocités, ses trahisons. La guerre est sans doute la question la plus difficile qui puisse être posée aux représentants du peuple que nous sommes, celle qui importe le plus à une nation parce qu'il s'agit en fait de décider de la vie et de la mort de militaires mais aussi de civils, victimes de cette hydre insatiable, qui se nourrit du désespoir des plus démunis et du cynisme des puissants. Voilà pourquoi je mesure la gravité de la tâche que m'a confiée le groupe de la Gauche démocrate et républicaine de m'exprimer en son nom. Ce débat intervient dans un contexte qui s'est aggravé durant ces dernières heures après l'attentat meurtrier commis contre l...
...s dans une politique contraire à ses intérêts ? Souvenez-vous : cela ne se passait ici devant notre assemblée mais devant la Chambre des Communes britannique, à l'époque de Tony Blair que l'on surnommait le « caniche de Bush ». Bafouant la représentation nationale, le Président de la République avait annoncé l'envoi de 700 soldats supplémentaires en Afghanistan, venant s'ajouter aux quelque 2 000 militaires français des forces spéciales déjà présents sur place. Ce faisant, il a à la fois rompu la tradition républicaine et trahi la parole qu'il avait donnée, le 16 avril 2007, en pleine campagne électorale : « La présence des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. Le Président de la République c'était Jacques Chirac a pris la décision de rapatrier nos forces spécial...
...res de convoi qui nécessitent des compétences particulières et surtout maîtrisées. Durant l'embuscade du 18 août, même les gilets pare-balles manquaient, nous dit-on. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Autant d'informations qui semblent confirmées par un rapport secret de l'OTAN, aussitôt démenti par le porte-parole de l'Alliance atlantique puis par les hautes autorités de la hiérarchie militaire française. Mais à la lumière de ce qui s'est passé en Algérie ou au Vietnam, on sait ce que valent les démentis des militaires ! (Murmures sur les bancs du groupe UMP.)
...re contre le peuple afghan . On m'avait durement critiqué pour cette position qui, à l'époque, apparaissait en rupture avec la pensée unique. Je l'avais prise en toute connaissance de cause. Ce sont les mêmes raisons qui nous poussent aujourd'hui à refuser d'engager des troupes dans cette région et à demander au Premier ministre et au Président de la République d'ordonner le retrait du dispositif militaire. Ce n'est pas un refus absolu d'intervention, au nom d'un pacifisme de renoncement, qui me guide, mais une analyse concrète, en rupture avec la rhétorique en vigueur de la lutte globale contre le terrorisme. Depuis le 11 septembre, pourquoi serions-nous condamnés à choisir entre la vengeance et l'impunité quand Bush choisit et la vengeance et l'impunité ? En effet, l'opération de police internat...
...ion qui en compte vingt millions et 80 % des puits sont asséchés. Va-t-on plus longtemps nier la souffrance du peuple afghan en ajoutant la guerre à la guerre ? Que pensez-vous, monsieur le ministre des affaires étrangères, vous qui avez été l'inventeur de l'action militaro-humanitaire, des cris d'alarme lancés par vos amis de l'humanitaire ? Vous allez sans doute démentir leurs propos, comme les militaires, et nous expliquer que tout va bien sur place. Pas un kilomètre de voie ferrée n'a été posé. Lorsque des routes sont construites, elles servent aux convois militaires.
Malgré de nombreux dons internationaux, la situation continue à se dégrader pour les Afghans. Ils se sentent méprisés par des militaires étrangers, ignorants des coutumes et de la culture locales, qui traitent avec les seigneurs de guerre et les chefs de village, sans se préoccuper des aspirations de la population, favorisant ainsi le détournement de l'argent de la communauté internationale au profit de structures corrompues à tous les niveaux. « En opposant Mahométans contre Hindous, tribus contre tribus, castes contre castes »...
...nts et de destructions, et une population qui bascule du côté des talibans. Quel beau bilan ! C'est pourquoi, avec le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, je me prononce contre l'envoi d'un seul homme de troupe dans cette sale guerre, mais aussi pour le retrait des troupes françaises. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.) Je demande la redéfinition des objectifs politiques et militaires de la France dans cette région, et, tout d'abord, le réexamen urgent du mandat de l'ONU. Devant la montée en puissance des talibans, ce mandat a été détourné de fait en 2006 quand l'OTAN a étendu son emprise militaire sur tout le territoire afghan. L'opération Liberté immuable, tolérée dans le cadre de la légitime défense depuis 2001, et l'ISAF n'ont plus dans les faits qu'un seul objectif réel...
La guerre est un échec sur toute la ligne, sauf pour le Pentagone qui a installé plusieurs bases militaires en Asie centrale, qui se sert de l'Afghanistan comme camp d'entraînement pour ses troupes et qui met en place une nouvelle OTAN redéployée stratégiquement hors des frontières de l'Europe, dans le cadre de sa doctrine de guerre préventive. Mes chers collègues, nous devons prendre la mesure de l'alignement atlantiste du Président de la République. Sur le plan politique, le retour dans le giron de...
...pé notre nation, nos soldats. Ce message, je veux l'adresser aux familles qui sont dans la douleur, leur témoigner notre soutien et leur dire que, pour nous, ces soldats leurs fils, leurs maris ne sont pas morts pour rien : ils sont morts pour défendre des valeurs, ils sont morts pour la paix. J'ai été impressionné par la dignité des familles et l'esprit de solidarité qui s'est exprimé. Être militaire est un choix courageux et noble, un choix que l'on fait en prenant le risque de perdre la vie. Je tiens tout particulièrement à associer à cet hommage rendu à nos soldats mon ami Philippe Folliot, député du Tarn, d'où sont originaires des soldats du 8e RPIMA. Élu de Castres, il a été profondément touché par ce drame qu'il a vécu au contact direct des familles. Je tenais à l'associer publiquement ...
Sur le plan militaire, les hommes de la force internationale d'assistance à la sécurité, à mesure qu'ils étendent leur contrôle sur de nouvelles régions d'Afghanistan, se voient opposer une résistance sans commune mesure avec celle de 2001. En avançant dans des zones considérées comme des bastions talibans, les soldats de la force internationale et ceux de l'armée nationale afghane sont confrontés, sur ce terrain dif...
..., monsieur le ministre de la défense, nous entendons, depuis quelques jours, des témoignages, non pas sur la formation des hommes mais sur leurs équipements. Pourriez-vous nous donner des indications précises pour mettre un terme à cette désinformation que nous avons encore entendue très longuement ce matin sur les ondes ? Par ailleurs, notre présence en Afghanistan ne revêt pas qu'une dimension militaire. Elle est un véritable défi que la communauté internationale se doit de relever dans un pays qui a basculé, dans les années 80, dans le chaos. Il s'agit de construire avec les Afghans, de solidifier sur les bases les plus démocratiques, un État moderne. Vous l'avez rappelé, monsieur le Premier ministre, il s'agit tout simplement de permettre aux Afghans de se prendre en mains pour construire leur...
...e question de prolonger ou non l'intervention des forces armées en Afghanistan. Nous devrions avoir la même position unanime. Bien sûr, le vote ne doit pas être dissocié de la nature de la responsabilité que nous devons assumer, mais ne pas voter la prolongation serait un mauvais signal pour la paix et les valeurs que nous défendons. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.) Les difficultés militaires ne doivent pas occulter l'étendue des réalisations permises par l'engagement de la communauté internationale auprès du peuple afghan lui-même. Le bilan de développement que vous avez rappelé, l'accès à l'école, ont permis d'avancer dans la voie de la paix et de la prise en charge par les Afghans de leur destin.
Comme je veux dire, au nom de l'ensemble des députés UMP, notre reconnaissance à nos 12 500 soldats engagés dans des opérations extérieures, en Afghanistan ou ailleurs. Nous sommes fiers d'eux et de notre armée professionnelle, au service de la nation, soumise à l'autorité politique. A l'origine de toute action militaire, il y a une décision politique. Si certains l'oublient, la fête nationale nous rappelle tous les ans ce lien indissociable entre notre armée, le peuple français et ses représentants.
Le défilé du 14 juillet, est chaque année une image marquante : nos militaires venant manifester leur loyauté et leur soumission au Président de la République, chef des armées, en lui rendant les honneurs. Quel plus fort symbole que les étendards de chaque régiment, sur la place de la Concorde, saluant tour à tour le chef de l'État élu par tous les Français ? Chacun de nous dans cette assemblée doit comprendre que, désormais, il porte avec le Président de la République, u...
Nous avons des défis considérables à relever. Je rejette toutefois avec fermeté le défaitisme de ceux qui se baladent avec à la bouche des mots tels que « enlisement », « bourbier », ou d'autres encore, qu'on entend galvauder depuis des années, dès lors que la France s'engage militairement au service de causes qui sont nobles et en cohérence avec les valeurs de notre patrie.
Je rejette également le simplisme des donneurs de leçons habituels qui posent leurs exigences depuis Paris sans rien entendre à la complexité locale. Il serait absurde de donner rendez-vous aux talibans en leur disant par avance à quelle date nous pourrions partir, comme il est absurde de donner de son coin des leçons d'art militaire, un art qu'on ne maîtrise pas toujours autant qu'on pourrait le prétendre. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC - Exclamations sur les bancs des groupes SCR et GDR.)
Depuis 2001, nous avons prouvé que des progrès majeurs étaient possibles avec une stratégie clarifiée, des moyens conséquents et un engagement persévérant, jusqu'à redonner progressivement aux Afghans la maîtrise de leur propre destin. Tel est l'objectif que nous devons viser. C'est à condition de l'atteindre que nous pourrons revoir le dispositif militaire et le réduire progressivement. Dans cette logique, monsieur le Premier ministre, je vous demande, au nom des députés du groupe UMP de procéder à une évaluation régulière de la situation militaire et civile sur le terrain et de nous en rendre compte aussi souvent que nécessaire, afin que nous puissions en débattre. Durant trop d'années j'insiste sur ce point nous avons eu le tort de ne pas t...
...que politicienne. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Qu'on ne vienne pas nous dire, comme je l'ai entendu il y a quelques mois, qu'en 2001, lorsque M. Jospin, aux côtés du Président Chirac, envoyait les troupes, c'était pour une mission humanitaire, car, à l'époque déjà, on envoyait des Mirage et 200 hommes des forces spéciales. Croyez-moi, c'était bien pour une intervention militaire ! Enfin, alors que c'est la première fois depuis longtemps que les Français suivent avec autant d'intensité une opération extérieure, je voudrais m'adresser à tous nos concitoyens. Dans le combat que nous menons contre la misère, contre la terreur, dans le combat que nous menons pour les Afghans et pour la paix, dans le combat que nous menons pour la sécurité de notre pays, il ne faut pas flanc...