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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, depuis sept ans, la France est engagée sur le terrain afghan aux côtés d'une quarantaine d'autres nations. Il y a quelques mois, le Président de la République a pris la décision d'y renforcer notre dispositif militaire. Aujourd'hui, notre débat est important, en raison même de son sujet, et, surtout, parce que nous allons nous prononcer par un vote sur la prolongation ou non de l'engagement de l'armée française sur ce théâtre. À cette fin, la commission des affaires étrangères a mené avec la commission de la défense toute une série d'auditions ces deux dernières semaines afin d'éclairer notre appréciation de l...
Si nous devons être prêts à étudier divers scénarios, il y en a un à exclure d'emblée : celui du retrait des forces françaises ou d'un retrait de toute mission de combat. En effet, les insurgés savent qu'ils ne peuvent pas gagner militairement
D'aucuns disent : « Il y a deux poids et deux mesures pour nos camarades ». D'aucuns disent que « notre présence militaire est un non-sens » et ajoutent que la France se serait rangée dans un « axe du bien contre le mal », alors qu'une telle orientation n'a jamais caractérisé la diplomatie française.
On nous demande de mettre l'accent sur l'encadrement de l'armée afghane, mais c'est précisément ce que nous faisons depuis des années tous les jours ! On nous dit que nous devrions mettre l'accent sur la reconstruction ; or nos militaires ont consacré beaucoup d'énergie à l'amélioration du réseau routier, et les contribuables français ont financé une partie non négligeable de la construction de routes et de la réhabilitation d'hôpitaux ou d'écoles. Mais c'est méconnaître le savoir-faire français en ce domaine. Tous les alliés, y compris les Américains, reconnaissent que le particularisme de nos militaires réside avant tout dans ...
, la conduite simultanée d'actions de reconstruction concrètes et d'opérations militaires de sécurisation dans le but de montrer que la force est bien là pour aider la population, l'intégration de la police et de l'armée afghanes dans les opérations, en évitant absolument de les utiliser comme des supplétifs. On nous dit qu'il faudrait élargir la coalition. Mais si c'est pour avoir plus d'alliés avec des restrictions d'emploi toujours plus nombreuses, comme c'est déjà trop souvent l...
qui honore notre armée et notre pays. Nous avons eu l'occasion de rendre hommage au professionnalisme et au dévouement de nos militaires, y compris sur place. Je voudrais vous convaincre que nos pertes passées et peut-être, hélas, futures ne sont pas vaines. Il n'y a pas de petit engagement opérationnel. Il n'y a que des projections sur des zones à risque. Ce rappel est régulier vous en connaissez les noms : Bouaké, le mont Ingman, le pont de Verbanja, le Tchad et, bien sûr, Beyrouth.
C'est ce sens du devoir et des valeurs que nous défendons, incarnés par nos militaires, qui permet à la France de préserver son influence dans le monde et de diffuser les valeurs sur lesquelles elle s'est construite. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) La France s'est longtemps battue pour les libertés et la dignité ; notre action d'aujourd'hui n'est que le prolongement des valeurs de la République. (Mêmes mouvements.)
Notre débat doit être également l'occasion de rendre une fois encore hommage à nos militaires et à leur sens de l'engagement au service de nos valeurs. Le métier de soldat n'est pas un métier ordinaire. Pour être bien assumé, il impose de renoncer à la facilité, de s'opposer quotidiennement à la banalisation de la vie de soldat. Il demande un engagement continu, un effort constant, une humilité permanente. Nous savons qu'ils ont fait le choix le plus courageux : celui d'être prêts, à to...
...hanistan afin d'y rencontrer des troupes. Vos hommes nous ont réservé un accueil remarquable en dépit de conditions précaires et difficiles, et alors qu'ils devaient continuer à assurer leur travail quotidien ce qu'ils ont fait, comme nous avons pu constater. Cela mérite d'être salué, de même que leur sens de la mission et du devoir. La présente audition portera essentiellement sur les aspects militaires de notre participation aux opérations. Ma première série de questions devrait pouvoir recevoir des réponses s'appuyant sur le retour d'expérience de l'embuscade qui a coûté la vie à dix de nos soldats au mois d'août dernier. Le nombre d'hommes déployés en Afghanistan correspond-il aux besoins ? La formation préalable à l'envoi sur ce théâtre d'opérations difficile doit-elle être améliorée ? Je ...
...ion des forces armées en Afghanistan, ce qui constitue un progrès. Or, dans la Constitution révisée, nous avons affirmé que les auditions organisées au sein des commissions auraient désormais un caractère public. Nos commissions, qui vont jouer un rôle plus important, participeront ainsi à l'information du pays. Mais je regrette qu'une distinction soit effectuée entre les personnalités civiles et militaires, ces dernières ne pouvant être entendues en présence de la presse. Le caractère public des auditions est une façon de démocratiser nos institutions. Pourquoi ne pourrions-nous faire chez nous ce qui est possible dans d'autres pays, notamment aux États-Unis ? Je pense notamment à l'hearing, qui a duré plusieurs heures, du général Petraeus devant le Sénat américain. Nous devons nous interroger sur...
...nse que le renseignement est essentiel , d'équipement des hommes, de puissance de feu, d'hélicoptères ? Sachant que vous connaissez les réponses, j'aimerais que vous nous répondiez très précisément, d'autant que, avec l'examen du budget, nous allons aborder dans quelque temps les questions financières. Par ailleurs, nous avons appris, par la presse et au cours de différentes rencontres avec des militaires, que certains d'entre eux, en particulier au sein de l'armée de terre, engagent leurs fonds propres pour s'équiper. Est-ce exact ? Si c'est le cas, comment remédier à une telle situation ?
... zone d'influence, compte tenu de ses visées sur Kaboul. N'oublions pas que les élections présidentielles auront lieu l'année prochaine et les élections législatives l'année suivante ! Ni le président Karzaï ni nos alliés américains ne consentiront à évoquer l'existence d'une telle coalition. Pour autant, qu'en pensez-vous ? Je n'attends pas de vous une réponse politique, mais une appréciation de militaire avisé, qui permette aux parlementaires que nous sommes de prendre leurs responsabilités. Et je fais référence ici à ce qui a été fait avec le Hamas à Gaza. Dans la population musulmane, les djihadistes sont ultra-minoritaires, ce qui n'est pas le cas des islamistes. Faute de pouvoir obtenir une victoire totale, un jour, la négociation devra s'imposer. Pour sortir de la crise, il faut savoir ce qu...
.... Ensuite, nous disposons en Afrique d'appareils qui pourraient peut-être être utilisés pour protéger nos soldats. Cette décision, mon général, est de votre ressort et de celui du chef des armées. Au cours de cette même audition, le ministre des affaires étrangères a évoqué des échanges d'expérience avec les Russes sur ce qu'ils ont appris avant leur retrait d'Afghanistan. Mon général, nos chefs militaires sont-ils en contact avec leurs homologues russes dans le cadre d'une coopération militaire ? Enfin, comparativement à d'autres armées de la coalition, nos troupes évoluent dans une région extrêmement dangereuse, proche de la frontière du Pakistan, lequel, on le sait, constitue un précieux refuge pour les chefs talibans et pour ceux de Al-Qaïda. Pensez-vous qu'il soit possible de pacifier durabl...
...as et qu'il avait bien l'intention de la remettre à plat. C'est une bonne nouvelle, parce que cela fait longtemps qu'elle ne fonctionne pas : le général Jones disait la même chose en quittant son poste de SACEUR. Les Français seront-ils associés à cette réflexion ? Allez-vous déléguer des officiers auprès du général Petraeus, afin qu'ils contribuent à redéfinir une stratégie, du moins sur le plan militaire ? Par ailleurs, mille autres questions se posent sur la partie civile des opérations, sur la drogue, sur le rôle du Pakistan, etc. Mais dans l'immédiat, j'aimerais avoir votre avis sur ces deux aspects.
... des gilets pare-balles étaient placés sur les vitres de certains de nos camions. Cela fait mal, surtout quand on sait que chez les Allemands, le même camion est, lui, blindé. Vous avez évoqué les téléphones portables. Je l'atteste : au fin fond de l'Afghanistan, on peut téléphoner vers le monde entier. En effet, par intérêt stratégique, les talibans ne touchent pas aux pylônes. En revanche, nos militaires souhaiteraient disposer de plus de brouilleurs. Allons-nous les leur donner ? La France est impliquée dans un certain nombre d'opérations extérieures. Est-il nécessaire que les mêmes effectifs et le même matériel soient stationnés en Afrique et au Liban ? Ne faudrait-il pas réduire la voilure de certaines OPEX afin de redéployer ailleurs certains moyens ? Enfin, nous étions sur place, il y a q...
...hanistan afin d'y rencontrer des troupes. Vos hommes nous ont réservé un accueil remarquable en dépit de conditions précaires et difficiles, et alors qu'ils devaient continuer à assurer leur travail quotidien ce qu'ils ont fait, comme nous avons pu constater. Cela mérite d'être salué, de même que leur sens de la mission et du devoir. La présente audition portera essentiellement sur les aspects militaires de notre participation aux opérations. Ma première série de questions devrait pouvoir recevoir des réponses s'appuyant sur le retour d'expérience de l'embuscade qui a coûté la vie à dix de nos soldats au mois d'août dernier. Le nombre d'hommes déployés en Afghanistan correspond-il aux besoins ? La formation préalable à l'envoi sur ce théâtre d'opérations difficile doit-elle être améliorée ? Je ...
...ion des forces armées en Afghanistan, ce qui constitue un progrès. Or, dans la Constitution révisée, nous avons affirmé que les auditions organisées au sein des commissions auraient désormais un caractère public. Nos commissions, qui vont jouer un rôle plus important, participeront ainsi à l'information du pays. Mais je regrette qu'une distinction soit effectuée entre les personnalités civiles et militaires, ces dernières ne pouvant être entendues en présence de la presse. Le caractère public des auditions est une façon de démocratiser nos institutions. Pourquoi ne pourrions-nous faire chez nous ce qui est possible dans d'autres pays, notamment aux États-Unis ? Je pense notamment à l'hearing, qui a duré plusieurs heures, du général Petraeus devant le Sénat américain. Nous devons nous interroger sur...
...nse que le renseignement est essentiel , d'équipement des hommes, de puissance de feu, d'hélicoptères ? Sachant que vous connaissez les réponses, j'aimerais que vous nous répondiez très précisément, d'autant que, avec l'examen du budget, nous allons aborder dans quelque temps les questions financières. Par ailleurs, nous avons appris, par la presse et au cours de différentes rencontres avec des militaires, que certains d'entre eux, en particulier au sein de l'armée de terre, engagent leurs fonds propres pour s'équiper. Est-ce exact ? Si c'est le cas, comment remédier à une telle situation ?
... zone d'influence, compte tenu de ses visées sur Kaboul. N'oublions pas que les élections présidentielles auront lieu l'année prochaine et les élections législatives l'année suivante ! Ni le président Karzaï ni nos alliés américains ne consentiront à évoquer l'existence d'une telle coalition. Pour autant, qu'en pensez-vous ? Je n'attends pas de vous une réponse politique, mais une appréciation de militaire avisé, qui permette aux parlementaires que nous sommes de prendre leurs responsabilités. Et je fais référence ici à ce qui a été fait avec le Hamas à Gaza. Dans la population musulmane, les djihadistes sont ultra-minoritaires, ce qui n'est pas le cas des islamistes. Faute de pouvoir obtenir une victoire totale, un jour, la négociation devra s'imposer. Pour sortir de la crise, il faut savoir ce qu...
.... Ensuite, nous disposons en Afrique d'appareils qui pourraient peut-être être utilisés pour protéger nos soldats. Cette décision, mon général, est de votre ressort et de celui du chef des armées. Au cours de cette même audition, le ministre des affaires étrangères a évoqué des échanges d'expérience avec les Russes sur ce qu'ils ont appris avant leur retrait d'Afghanistan. Mon général, nos chefs militaires sont-ils en contact avec leurs homologues russes dans le cadre d'une coopération militaire ? Enfin, comparativement à d'autres armées de la coalition, nos troupes évoluent dans une région extrêmement dangereuse, proche de la frontière du Pakistan, lequel, on le sait, constitue un précieux refuge pour les chefs talibans et pour ceux de Al-Qaïda. Pensez-vous qu'il soit possible de pacifier durabl...