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Interventions sur "militaire"

1908 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Baroin :

...l'intérieur de l'Alliance, pourrons-nous effectivement relancer avec nos amis européens la politique européenne de sécurité et de défense ? C'est évidemment l'une des questions essentielles de ce débat. Si les avancées et l'évolution de l'Europe de la défense sont aussi timides, cela est dû à une raison profonde, structurelle, intime même : beaucoup de nos voisins n'en veulent pas. La protection militaire américaine, dans le cadre de l'OTAN, suffit largement à bon nombre d'entre eux. Il suffit de mesurer l'effort de défense des pays européens dans une certaine mesure, on peut sans doute faire une exception pour la Grande-Bretagne pour se convaincre que, pour beaucoup d'entre eux, le pilier européen de la défense se résume à l'OTAN. Là se situe bien l'une des pierres d'achoppement qui a bloqué...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Baroin :

Il y a une grande part d'utopie dans le fait d'imaginer qu'en réintégrant le commandement militaire de l'OTAN, on pourra modifier en profondeur plus qu'un état d'esprit, plus qu'un mode de fonctionnement, en fait, une véritable culture qui vient de loin et qui ne s'arrêtera pas demain. Je pourrais naturellement développer bien d'autres arguments, mais le temps est compté et les dés ont déjà roulé. Vous me direz que l'utopie d'aujourd'hui peut être la réalité de demain. On a envie d'y croire, u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Adam :

...vorables à une coopération au sein d'une alliance atlantique aux conditions de fonctionnement revisitées et équilibrées entre l'Europe et les États-Unis. Par ailleurs, il est aujourd'hui certain que la crise nous obligera, comme nos partenaires, à réviser à la baisse nos ambitions en matière de défense ce que nous avons démontré dans un rapport récent sur l'exécution de la loi de programmation militaire. De plus, à ce jour, aucun débat n'a été ouvert avec le Président Obama sur les missions de l'OTAN, même si la réorientation de la politique des États-Unis ne peut que susciter une écoute attentive de notre part. Un tel débat aurait pourtant été nécessaire pour permettre à la France de prendre position en toute connaissance de cause sur l'évolution de l'Alliance. Le consensus prévalait jusqu'alo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

... la fin de plus de quatre décennies d'une « exception française » au sein de l'Alliance atlantique. Cette rupture est à la fois injustifiée et dangereuse. Elle est injustifiée, tout d'abord, car les arguments avancés par l'exécutif ne convainquent pas. La prétendue influence que la France y gagnerait pour « européaniser » l'Alliance est un argument fallacieux. En fait, vous le savez, la capacité militaire de chacun des États détermine son poids au sein de l'Alliance. Son statut par rapport au commandement militaire intégré ne rentre guère en ligne de compte. Ensuite, les deux futurs postes de commandements l'un basé à Norfolk en Virginie, et l'autre à Lisbonne attribués par les États-Unis à des généraux français en contrepartie de ce retour ne permettront pas non plus à la France d'accroître ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...éfense européenne dépendante de l'OTAN, ni en créant un clone européen du modèle américain. Nous considérons que la décision de Nicolas Sarkozy d'intégrer le commandement et d'envoyer des renforts en Afghanistan prend le contre-pied des évolutions qu'implique l'autonomisation européenne. Le rapprochement atlantique tétanise ou affaiblit la capacité de penser des dynamiques de sécurité autres que militaires. Nous sommes favorables à une organisation européenne de sécurité collective fondée tout à la fois sur la prévention des crises, la résolution politique et multilatérale des conflits, le respect du droit international et des résolutions de l'ONU. L'Union européenne ne doit pas devenir une puissance militariste de plus, qu'elle soit inféodée à la superpuissance américaine ou même qu'elle cherche ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

... parti de gauche s'opposent au retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Les députés communistes, républicains et du parti de gauche défendent le concept d'une politique étrangère fondée sur le maintien de la paix et le développement de la coopération. Nous considérons que la recherche de sécurité doit essentiellement se fonder sur des voies politiques de réduction des menaces militaires. Le combat pour la paix, le désarmement et la sécurité doit être réactivé. Nous considérons que la France et l'Europe doivent être des acteurs indépendants d'un type nouveau. Cela suppose de s'émanciper de l'OTAN il ne s'agit pas donc pas de défendre le statu quo, monsieur le Premier ministre et d'avancer vers sa dissolution, de prendre des initiatives significatives en faveur de la sécurit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

...a aujourd'hui davantage de soldats européens que de soldats américains. Dans l'Océan indien, les Balkans ou au Tchad, nous menons des opérations réelles et utiles. Nos alliés américains reconnaissent la légitimité de la PESD et son importance pour l'Alliance, et même les Anglais comprennent l'intérêt de la faire avancer. Il nous revient maintenant d'accomplir d'indispensables progrès politiques, militaires et industriels. Une politique industrielle européenne est plus que jamais nécessaire, notamment dans le contexte de crise actuel. Il est de l'intérêt de tous que le « fardeau » des dépenses militaires soit mieux partagé. Peut-il y avoir une affirmation européenne, une convergence budgétaire, financière et économique sans compréhension de cette nécessité ? La rénovation trouve toute sa cohérence...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, permettez-moi d'associer à mon propos François-Xavier Villain, député maire de Cambrai. Ce retour dans le commandement militaire intégré de l'OTAN nous paraît incongru et dangereux. Incongru, d'abord, car personne ne le demandait, pas même les États-Unis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

La France se trouvait-elle jusqu'à présent empêchée d'agir sur les différents théâtres d'opérations ? Non, les faits le prouvent ! Le président Obama a-t-il donné des assurances sur la mise en oeuvre de la « codécision » dont a rêvé à voix haute le Président de la République dans son discours de l'École militaire ? Non !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Et ce ne sont pas les deux commandements secondaires de Norfolk et Lisbonne qui changeront la nature de l'organisation militaire. Ce ne sont là pardonnez-moi de le dire sans fard, mes chers collègues que des hochets.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...vée de la francophonie, l'engagement dans le bourbier afghan, ce retour précipité dans l'OTAN, forment un tout. D'ailleurs, le Président ne s'en cache pas, en ne cessant d'affirmer son « appartenance au camp occidental ». Pourtant la France pourrait parfaitement être solidaire des États-Unis sans épouser obligatoirement en toutes circonstances leur lecture du monde. Le retour dans le commandement militaire intégré est, à cet égard, un contresens historique majeur. Loin de moi l'idée, contrairement à ce que veut parfois faire croire le Premier ministre, de demander le statu quo. Mais de grâce, monsieur le Premier ministre, ne faites pas passer pour une avancée un retour en arrière. La question est simple : veut-on définitivement faire de l'OTAN le bras armé de l'Occident ou, au contraire, imaginer ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Hillmeyer :

...mes chers collègues, nous vivons aujourd'hui une journée historique, comme l'ont été celle du 4 avril 1949 avec la signature du traité de l'Atlantique Nord, dont l'article 5 prévoit la solidarité entre ses membres en cas d'agression et, dix-sept années plus tard, celle du 7 mars 1966, lorsque le général de Gaulle a annoncé officiellement l'intention de la France de se retirer de la structure militaire de l'organisation du traité de l'Atlantique Nord. À ce moment de l'histoire, le général de Gaulle voulait, pour notre nation, un État militairement fort, un État souverain, un État placé sous aucune domination quelle qu'elle soit, concernant le devenir de sa stratégie politique en matière de défense nationale, en particulier avec le développement de la dissuasion nucléaire. Ce même 7 mars 1966, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Hillmeyer :

Il est temps de mettre fin à l'hypocrisie qui règne, monsieur Gremetz. En effet, depuis fort longtemps, nous participons aux opérations militaires de l'OTAN, en y envoyant nos troupes sans être dans le commandement au niveau stratégique où s'élaborent les décisions. Ainsi, 5 500 militaires français sont engagés dans les opérations conduites par l'OTAN. En outre, la France, précédemment exclue des programmes d'équipement de l'OTAN, voit les regards se tourner vers notre industrie de défense qui revient dans le giron des industries mondiale...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Hillmeyer :

...e l'OTAN et créer ainsi un bloc anti-américain. Demain, la réintégration entière de la France dans l'OTAN marquera le début d'une nouvelle ère pour l'Europe de la défense. Nous sommes aujourd'hui, mes chers collègues, le quatrième contributeur des forces dans l'Alliance. Arrêtons d'être des observateurs au bras armé, mais participons pleinement aux décisions qui impactent les opérations dont nos militaires sont les acteurs !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Hillmeyer :

Nous ne sommes plus dans le contexte de 1966 et, dès 1991, sous la présidence de François Mitterrand, des négociations ont été menées avec les USA, sans toutefois aboutir. C'est en 1996 que la France a réintégré le comité militaire : en plein conflit balkanique, le Président Jacques Chirac tentait un retour de la France dans l'organisation militaire intégrée, sans succès. Le sommet de Prague de 2002 a donné un nouveau visage à l'OTAN, avec une procédure de modernisation pour répondre aux défis de sécurité du XXIe siècle. L'engagement capacitaire de Prague donne naissance à la force de réaction rapide de l'OTAN. L'OTAN él...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Charasse :

... de consensus et comment pourriez-vous en trouver un s'il s'agit, à l'avenir, non pas de forger une analyse, une action de la France devant un obstacle, mais de savoir si l'on suit, un peu ou beaucoup, les Américains. (Approbations sur les bancs du groupe SRC.) Projetons-nous cinq ans en arrière : intégration voulait dire, alors, aller en Irak ! Deuxième danger, l'OTAN est un outil diplomatique, militaire et politique qui a toujours été l'outil de la dispersion des Européens. Chacun a en tête la façon dont il a servi, systématiquement, à briser le moindre rapprochement, le moindre nouveau pas vers une défense européenne. Chacun a en tête des séquences illustrant ce que je dis. J'ai gardé en mémoire, pour ma part, Saint-Malo, les rencontres Sharping-Richard, les échanges entre notre commission et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Souchet :

...est devenue un ensemble protéiforme au service de stratégies américaines tous azimuts : refouler la Russie, bombarder une capitale européenne, traiter la menace terroriste... La France aurait pu tenter d'être l'agent d'une transformation substantielle de l'OTAN en une alliance partenariale, avec des missions actualisées, un périmètre clarifié, des membres européens prenant leur part des dépenses militaires, mais le Président de la République n'a pas attendu de poser cette question de confiance à la nouvelle administration américaine. Il avait en main un atout précieux. Il l'a sacrifié, sans obtenir de contreparties significatives.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Souchet :

..., tel que l'envisage Washington, se réduira on le voit déjà s'esquisser à propos de l'Afghanistan à une sorte d'agence civile. Ce n'est pas cela qui renforcera le rôle politique propre de l'Europe dans la gestion des crises internationales. Au contraire, cette logique nous expose au syndrome du suivisme. Elle risque un jour de nous emporter sur la pente de la réduction de nos propres dépenses militaires et du délaissement de nos industries de défense. Philippe de Villiers déclarait récemment : « Si nous n'incarnons plus un certain non-alignement, qui intéresserons-nous ? » Hubert Védrine, dans ses recommandations au Président de la République, a souligné que le statut particulier de notre pays dans l'OTAN n'était pas un problème à régler, mais un atout à valoriser. Le retour de la France au b...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionnel Luca :

...nt des exemples parmi d'autres. L'opposition elle-même, désormais pendue aux branches de la croix de Lorraine, et qui donne beaucoup de leçons de gaullisme, à remords, sans doute, serait plus crédible si elle s'engageait à revenir sur cette décision, ce qu'elle se garde bien de faire. Des incertitudes parce que notre influence au sein de l'OTAN se mesure, non pas à un statut dans un commandement militaire intégré, mais d'abord à nos capacités militaires. Quels que soient les postes attribués, ce sont les États-Unis, et eux seuls, qui détiennent l'essentiel de l'expertise et du pouvoir de décision en matière de réorganisation des forces et d'actualisation des doctrines militaires. Espérer influencer le processus de planification de défense est hardi parce que celle-ci est dictée par la doctrine d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Fromion :

...ntervention remarquable du Premier ministre, qui a rappelé les fondements de la politique extérieure de la France et la foi que nous avons dans l'avenir et dans le rôle de l'Europe, je souhaite centrer mon propos sur les critiques exprimées par quelques-uns des orateurs qui m'ont précédé. Certains ont tenté de nous expliquer que la normalisation de la position française à l'égard du commandement militaire intégré de l'OTAN allait faire obstacle à la construction si attendue de l'Europe de la défense. Comment professer une telle contrevérité, alors même que notre pays a ratifié le traité de Lisbonne dont on sait à condition de l'avoir lu qu'il contient des dispositions affirmant que la politique de sécurité et de défense commune de l'Union est compatible avec la politique de sécurité et de défe...