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Vous avez évoqué la difficulté du métier d'enseignant qui aggrave les difficultés du système. Je pense que l'organisation administrative, pyramidale, avec ses lourdeurs en ce qui concerne le recrutement, les mutations, y contribue aussi. Ne pourrait-on pas améliorer la situation par une régionalisation accrue, en donnant plus de pouvoir aux recteurs afin que les décisions soient prises au plus près des besoins des élèves ? S'agissant des difficulté...
... des entretiens d'orientation. Je ne pense pas que cela permette de résoudre le problème. Il est fort dommage que vous ne soyez pas allés au Canada, pays qui met l'accent sur l'éducation à l'orientation, laquelle se fait tout au long de la scolarité et ne se limite pas à un entretien d'un quart d'heure. L'orientation se prépare en effet sur toute la scolarité avec toute l'équipe pédagogique, les enseignants, le professeur principal, le chef d'établissement mais aussi les conseillers d'orientation qui sont malheureusement en voie de disparition. Pour 350 conseillers qui partent en retraite chaque année, seuls 50 conseilleurs sont recrutés. Au mois de mai, on leur a assigné de nouvelles missions, notamment dans les missions locales et l'on tend à les remplacer par des centres d'appel. On a mis en pla...
...établissements se plaignent du faible taux de retour des signalements qu'ils effectuent. L'organisation des réseaux d'éducation prioritaires exclut pour sa part de nombreuses écoles élémentaires, qui ne sont pas géographiquement liées au collège tête de réseau, mais se situent tout de même dans des zones où se trouvent des maisons d'enfant à caractère social. Ces problèmes de zonage laissent les enseignants seuls face aux difficultés. Je redoute également la tentation d'une course au savoir au détriment de la transmission du « savoir-être », ce qui est pourtant fondamental pour faire vivre une classe. Je rappelle en outre que dans les écoles primaires, les enseignants ne sont inspectés que tous les cinq voire sept ans. Les comparaisons internationales m'inspirent la plus grande méfiance. Vous n'...
...les contenus qui sont essentiels. Vous regrettez que de jeunes professeurs soient affectés dans des établissements situés en zone d'éducation prioritaire. Pourtant ne sont-ils pas mieux à même que des professeurs plus chevronnés, mais plus âgés, de comprendre les évolutions de la société ? Ils sont également moins « conditionnés » par les méthodes traditionnelles d'enseignement. La formation des enseignants doit être adaptée aux zones d'éducation prioritaire, mais l'affectation dans ces zones de jeunes professeurs me semble plutôt un atout. Quels que soient les effectifs d'une classe, les contenus des enseignements sont essentiels. Chaque enfant dispose de ressources rationnelles et logiques, mais aussi de facultés d'imagination et d'une sensibilité. Ceux qui sont davantage pourvus d'imagination q...
Lorsqu'un enseignant se trouve en difficulté, c'est moins par manque de connaissances que par manque de capacités pédagogiques. La formation des enseignants, dont la réforme entrera en application à la prochaine rentrée scolaire, est-elle adaptée ? Quelles sont les conséquences de l'assouplissement de la carte scolaire ? Dans les écoles rurales, comment concilier proximité et qualité de l'enseignement ? On constat...
Trop de jeunes sortent encore de notre système scolaire sans diplôme, un nombre croissant d'élèves ont des difficultés de lecture à l'entrée en sixième, l'écart se creuse entre les bons élèves et les élèves en difficultés, l'échec scolaire est un phénomène incontestable. Pourtant en primaire, la diminution du nombre d'enseignants se poursuit et le nombre d'élèves par classe augmente. Il n'est plus rare de voir des classes de 28 à 34 élèves. L'organisation de l'enseignement ne tient pas compte des besoins des élèves et l'abandon de la carte scolaire va à l'encontre de l'objectif d'une plus grande mixité sociale. Vous soulignez une forte inégalité des chances à l'école et préconisez que la communauté éducative soit charg...
Ce rapport très riche et très intéressant montre les différentes représentations que chacun peut avoir de l'école républicaine, de ses contenus et de ses fonctions. Je note que vous soulignez les inquiétudes des enseignants devant les projets de réforme de leur formation de la masterisation notamment , réduite à la portion congrue, et que vous recommandez d'élargir le champ des compétences des enseignants, de leur attribuer des fonctions larges et transversales. Comment concevez-vous cette transversalité, notamment dans le suivi personnalisé des élèves ? Par ailleurs, je souhaiterais savoir comment vous envisage...
...ait permis de mieux analyser les dispositions prises actuellement, telles que, la modification des temps scolaires ou celle des contenus des programmes, l'augmentation des taux d'encadrement dans les écoles primaires quel que soit le lieu d'implantation de l'école, l'apport des nouvelles technologies au contenu et à l'acquisition des connaissances, ou encore la réduction du temps de formation des enseignants. Dès lors, je souhaiterais connaître quelles propositions concrètes vous envisageriez pour parfaire cet élément essentiel de notre système qu'est l'évaluation.
Si certains de nos collègues pensent que la réussite scolaire n'est pas qu'une question de moyens, je dois souligner que ces derniers y participent très largement ainsi que le démontre le bilan inquiétant de ces trois dernières années qui ont vu la suppression de 40 000 postes d'enseignants, les remises en cause des RASED au détriment des élèves les plus en difficulté, du sport scolaire ou encore de la scolarisation des moins de trois ans. À ceux qui se demandent pourquoi il faut plus d'enseignants aujourd'hui qu'hier, il convient de répondre que de nouveaux besoins naissent de l'entrée en troisième de la quasi-totalité des élèves contrairement aux années quatre-vingt, où seuls ...
...es dans un certain nombre de choix : le professeur principal est un élément-clé, un point d'entrée important puisqu'il a un contact régulier avec les élèves avec lesquels il travaille. Il pourrait donc, après avoir éventuellement suivi une formation adaptée, aller dans cette filière et prendre en charge ou orienter au mieux de leurs intérêts les élèves parfois en difficulté. Or, la formation des enseignants ne comporte que peu ou pas de contacts avec les élèves. Ayant moi-même été formé en éducation physique et sportive, j'ai été en contact avec des élèves dès ma deuxième année, je les ai pris en charge sous les regards de mes collègues ou des autres élèves ; aussi je pense que l'exemple de cette catégorie d'enseignants est intéressant, car nous étions les seuls à avoir eu une pratique du métie...
...es collègues, du rapport de l'investissement et du coût de l'enseignement, qui est inversement proportionnel à l'importance des cycles. Comme l'ont rappelé certains des intervenants précédents, on sait aujourd'hui que c'est avant dix ans et en tout état de cause dans ses jeunes années que se joue la réussite d'un élève. Dès lors, il convient de s'interroger sur les raisons pour lesquelles les enseignants les moins qualifiés et les moins rémunérés sont en charge de cette formation. En raisonnant en termes de comptabilité publique et d'investissement, les moyens dégagés pour le premier cycle ne révèlent-ils pas toute la faiblesse du système ?
...e en compte du socle dans les programmes du collège est inégale ; l'inspection générale du secondaire, structurée en 12 groupes correspondant aux matières enseignées au collège et au lycée, instille un parti pris « disciplinaire », qui freine la diffusion du socle ; l'implication des recteurs des académies dans la mise en application du socle est très variable ; la formation continue des enseignants est pauvre en socle commun ; le nouveau diplôme national du brevet, qui sera délivré à compter la session 2011, est un chef d'oeuvre baroque qui combine cinq paramètres. Surtout, il combine notation chiffrée, avec le contrôle continu et les trois épreuves terminales, et certification des compétences, avec l'attestation de maîtrise du socle commun qui doit être validée par le chef d'établissem...
...380 du 23 avril 2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École. Elle ne semble pas, en effet, avoir passionné la communauté éducative, qui a tardé à se l'approprier alors qu'elle aurait dû constituer un tournant dans la façon d'enseigner à l'école comme au collège. Or, la loi fixe des obligations de résultats. Le ministre, Luc Chatel, a montré sa totale détermination à mobiliser les enseignants sur cette question essentielle que l'on peut qualifier, selon lui, de révolution copernicienne. La maîtrise, par tous les élèves, du socle commun de connaissances et de compétences est un objectif est très ambitieux. Celui-ci vise en particulier les 15 % des élèves qui n'ont pas, à leur entrée en 6ème, les bagages ou les outils nécessaires pour suivre avec profit une scolarité dans le secondaire...
...é que le socle commun n'est pas totalement appliqué, et nous le regrettons, à l'ensemble des collèges. Sa traduction concrète dans le quotidien des classes est loin d'être achevée. Nous avons également noté une incapacité structurelle du collège à gérer l'hétérogénéité de ses élèves. Le socle bouscule les habitudes, perturbe l'enseignement et la discipline, et augmente le travail transversal des enseignants, pas suffisamment formés à cette nouvelle méthode de transmission des savoirs : en effet, ils sont appelés à dispenser un savoir qui n'est plus exclusivement disciplinaire. Le socle doit servir de base pour une « identité culturelle commune » pour commencer des études ouvertes à tous les collégiens. La question de la notation disparaît, alors que les enseignants ne sont pas préparés au fait de...
...en effet, ce dernier livret doit valoriser, ce que l'école ne fait pas, les compétences et activités extra-scolaires des jeunes. Le débat sur le collège unique n'est pas clos pour autant et le Parlement doit pleinement assumer son rôle en matière d'évaluation. Un autre point fort de la réussite de l'appropriation de ce socle commun de connaissances et de compétences réside dans la formation des enseignants. Il convient de dépasser la classique approche d'un professeur et de ses élèves dans le groupe-classe, sans participation ni échanges. Pour cette évolution nécessaire, nous avons besoin de donner aux enseignants les moyens indispensables pour travailler en équipe et de sortir de l'évaluation de leur activité professionnelle sur la seule discipline. La place de l'enseignant dans chaque établissem...
Je ne suis pas membre de cette Commission, mais je suis très intéressé par le sujet de cette mission d'information, compte tenu de mes anciennes fonctions d'enseignant. Si je devais dresser un état des lieux de l'enseignement secondaire en France, je dirais que les professeurs sont mobilisés et compétents, mais que leur charge de travail les incite plutôt à se concentrer sur leur spécialité et ne les oriente pas vers un travail collectif sur le socle commun. De même, les proviseurs doivent gérer le bon fonctionnement de leur établissement, les relations avec le...
...nstitue pas une surprise, mais malheureusement près de 60 000 élèves entrant en 6ème ne maîtrisent pas les « fondamentaux ». Il faudrait peut-être prévoir une session de rattrapage pour ces élèves. Les propositions du rapport forment un tout cohérent et doivent être mises en oeuvre dans leur ensemble : il n'est pas possible de les individualiser. Par ailleurs, il est impératif de sensibiliser les enseignants au caractère essentiel ce socle commun et de mettre en place des passerelles plus nombreuses entre l'école primaire et secondaire. Il n'est pas admissible qu'on se rende compte, par des évaluations a posteriori, qu'un collégien n'a pas acquis les connaissances fondamentales enseignées à l'école primaire.
...ns à saluer l'excellent travail réalisé par la mission d'information. Si le socle commun est essentiel au collège, il l'est tout autant pour l'école primaire. S'agissant de la maîtrise du milieu aquatique, celle-ci est acquise dans le département de l'Aveyron par tous les enfants entrant en 6ème. La mise en oeuvre du socle commun implique une meilleure maîtrise de l'hétérogénéité des élèves : les enseignants ne sont pas formés pour faire face à de grande disparités de niveaux. C'est pourquoi, je préconise la bivalence qui permettrait, notamment en milieu rural, de faciliter le remplacement des professeurs absents.
...hérité du XIXe siècle soit en phase avec le XXIe siècle. D'autre part, les épreuves peuvent et doivent conserver un caractère national. Pour assurer l'égalité entre les candidats, on peut même envisager que les élèves d'un collège subissent ces épreuves dans un autre collège. Il faut donc que le diplôme national du brevet soit transformé, d'ici 2012, pour stimuler l'appropriation du socle par les enseignants, les améliorations pouvant être apportées à leur formation ne pouvant régler toutes les carences constatées. À ceux qui décrient le socle au motif qu'il sacrifie les savoirs, il convient de rappeler que M. François Dubet s'est déclaré favorable à l'idée d'un savoir « minimum », car c'est, à l'instar du SMIC, un outil d'élévation : à partir de ce plancher, chaque élève peut progresser. À Fr...
Nous accueillons maintenant les représentants du personnel au conseil d'administration de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) : M. Roger Ferrari et M. Patrick Soldat pour le Syndicat national des enseignants du second degré, le SNES, et Mme Pilar Struillou, pour le Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et professeurs d'enseignement général de collège PEGC enseignant hors de France. Les membres de l'UNSA-éducation tenant aujourd'hui leur congrès annuel, nous verrons comment recueillir le point de vue de leurs représentants. Madame, messieurs, je vous invite à présent...