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Interventions sur "don"

1557 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Pour 1 000 dollars, vous pouvez connaître votre génome. À l'avenir, vous pourrez apprendre que vous êtes porteur d'un gène de susceptibilité à un cancer. Les laboratoires, notamment américains, sont de plus en plus nombreux à proposer des tests génétiques sur Internet, dont ils délivrent les résultats sans accompagnement. Ces informations, fournies sans avis médical, peuvent avoir de graves effets psychologiques. Je propose que le demandeur encoure une amende de 3 000 euros et un emprisonnement de deux mois si les tests ne sont pas réalisés par un laboratoire agréé par l'ABM.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Bur :

Ces amendements visent à élargir le champ des donneurs potentiels, à augmenter le nombre de greffes réalisées et à résoudre des problèmes individuels en offrant une possibilité de greffe aux patients n'ayant pas de donneur possible dans leur parentèle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Sébastien Vialatte :

La notion de « lien affectif étroit et stable » vaut largement la notion de « vie commune », qui autorise la greffe dans la législation actuelle et dont on sait qu'elle peut faire l'objet de fausses déclarations. Par ailleurs, l'encadrement de la procédure est strict, et le consentement recueilli par le juge du tribunal de grande instance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Leonetti, rapporteur :

Ces amendements, auxquels je suis défavorable, posent plusieurs problèmes. Les dons d'organes entre vifs, notamment lorsqu'ils concernent le foie et les poumons, comportent un risque médical majeur pour le donneur. Par ailleurs, ils entraînent un risque accru de marchandisation et de trafics d'organes. Des enquêtes ont déjà montré qu'une personne, présentée comme un « cousin étranger » n'avait aucun lien de parenté avec la personne en attente de greffe, mais qu'il avait été rém...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

Je suis tout à fait opposé à ces amendements qui représentent un bouleversement total par rapport à la pratique existante. Le champ des donneurs potentiels a déjà été élargi, sans grand effet, on l'a dit, sur le nombre des dons d'organes. Ce nouvel élargissement présenterait un risque de marchandisation considérable, qui heurte mon éthique d'urologue et de chirurgien. En effet, comment vérifier l'existence du lien affectif ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vuilque :

Les amendements précisent qu'il doit être « étroit et stable ». Ils posent donc un certain nombre de conditions, qui peuvent encore être renforcées pour maîtriser le risque de marchandisation. Permettez-moi par ailleurs de citer le cas récent d'un homme qui n'a pu donner un de ses organes à sa demi-soeur parce que cette possibilité n'était pas prévue par la loi. N'y a-t-il pas une frilosité de notre législation en la matière ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Sachant que nous manquons cruellement de greffons en France, il peut sembler légitime d'élargir le champ des donneurs potentiels. C'est cependant loin de faire l'unanimité parmi les associations. Nous avons déjà élargi les possibilités de dons entre vivants. Les dons croisés vont bientôt être autorisés. Inutile d'ouvrir la porte à la marchandisation !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle :

La presse fait en effet état du cas d'une malade insuffisante rénale à laquelle son demi-frère avait accepté de donner un rein après avoir été déclaré « compatible » par les médecins. Le comité d'experts de l'Agence de la biomédecine n'a pas donné son autorisation au prélèvement, car le cas des demi-frères et demi-soeurs n'était pas prévu par la loi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

Vous redoutez le trafic d'organes, mais nous disposons au moins sur notre sol de tous les moyens pour prévenir ce phénomène. Vous craignez d'autre part d'amputer les chances de vie des donneurs vivants. Or les études effectuées sur les donneurs de rein montrent que ceux-ci vivent plus longtemps que la moyenne non que le fait de donner un rein assure une longévité particulière, mais parce qu'il faut être en bonne santé pour être donneur. Est-il logique, par ailleurs, d'accepter le don croisé pour lequel le donneur ne connaît pas le receveur et de refuser celui d'une personne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

La loi de 2004 a élargi sans doute trop le champ des donneurs potentiels. Nous en mesurons aujourd'hui les limites. Le « lien affectif étroit et stable » me semble être la bonne définition. Ce n'est pas un bouleversement, les cas d'incompatibilité entre donneur et receveur étant en soi une limite.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

J'en reviens à l'exemple qui a été cité. La femme de cinquante-neuf ans dont il s'agit est en dialyse trois fois par semaine depuis deux ans. Elle a un demi-frère qu'elle a retrouvé tardivement, mais avec lequel elle entretient des relations stables. Ce demi-frère a proposé de lui donner un rein, et il est « compatible ». Le comité d'experts a refusé son accord parce qu'il n'a pas la preuve que c'est bien son demi-frère. Avec le critère du « lien affectif étroit et stabl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Sébastien Vialatte :

Un « lien affectif étroit et stable » vaut bien certains liens de cousinage ! Il n'appartient pas au médecin greffeur mais au juge, monsieur Debré, de recueillir le consentement du donneur après que celui-ci a été entendu par un comité pluridisciplinaire qui évoque notamment avec lui les avantages et les risques de la greffe. Il existe donc des garde-fous qui permettent de s'assurer que le donneur est bien volontaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Leonetti, rapporteur :

Le don croisé a l'avantage d'être anonyme et gratuit. Le don intrafamilial n'est plus anonyme, mais reste gratuit. Si l'on vous demande de donner un rein à votre enfant, vous ne prendrez que quelques secondes de réflexion. S'il s'agit de votre frère ou de votre soeur, vous y réfléchirez un peu plus, mais vous accepterez le plus souvent. Supposons maintenant qu'il s'agisse de votre cousin : le délai de r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

Le don entre vifs et le don cadavérique ne sont pas exclusifs l'un de l'autre : la pénurie d'organes est telle que les deux doivent être encouragés. Chacun sait en effet que le temps d'attente est la première cause d'échec des transplantations. La précédente extension du cercle des donneurs vivants n'a pas eu, selon vous, les effets escomptés sur le nombre de greffes. Cela prouve que c'était insuffisan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

La proportion d'organes transplantés provenant de donneurs vivants est comprise entre 20 % et 80 % chez nos voisins, car la législation y est infiniment moins restrictive. Pour être greffé à partir d'un don cadavérique, il faut parfois être en dialyse depuis quinze ou vingt ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

Non, vous ne comptez que les personnes greffées ! Nous devons donc combler notre retard. Cela se fera à la fois par le développement des dons croisés et par celui des dons des proches. Les deux ne sont d'ailleurs guère éloignés sur le plan philosophique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

Si le don est possible entre mari et femme, pourquoi ne le serait-il pas entre personnes pacsées ou en concubinage ?