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Interventions sur "chaîne"

805 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Kert, rapporteur de la commission mixte paritaire :

...pour la nomination. À l'article 16, il a été réaffirmé, à l'unanimité, que le service public doit continuer à retransmettre les débats du Parlement. Aux articles 20 et 21, nous avons tenu à mieux moduler les taxes pour prendre en compte les difficultés économiques actuelles. Malheureusement, l'actualité nous donne raison sur ce point. Nous connaissons maintenant les conditions publicitaires des chaînes publiques et privées. À l'article 27, nous avons tenu à prévoir que le CSA pourrait exercer son contrôle sur la publicité en ligne. Toutefois, le Sénat est revenu sur cette disposition en prévoyant simplement la remise d'un rapport sur le sujet. Nous avons également adopté un certain nombre d'articles additionnels visant à actualiser le cadre de mise en oeuvre de la télévision numérique terres...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

... tout ministre, député ou responsable de l'UMP est la parole de Nicolas Sarkozy en l'espèce le fait du prince. En ce qui concerne l'audiovisuel car, hélas, nous le savons désormais, tous les domaines sont un jour touchés par une déclaration présidentielle impromptue , il faut donc revenir un an en arrière. Depuis l'annonce brutale par Nicolas Sarkozy de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques jusqu'au vote que nous allons émettre aujourd'hui, l'année a en effet été rude pour le paysage audiovisuel français. À l'inquiétude légitime des salariés de l'audiovisuel public et aux interrogations des citoyens-téléspectateurs, le Président de la République a d'abord répondu par la mise en place d'une commission. Non pas une commission de réflexion sur les missions et les besoins de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...politique. Mise sous tutelle budgétaire, d'abord, dans la mesure où, pour l'année 2009, la suppression de la publicité après vingt heures devrait être compensée à hauteur de 450 millions d'euros. À budget équivalent, France Télévisions devra donc dégager, dans la journée, des revenus publicitaires de l'ordre de 350 millions d'euros, objectif qui, compte tenu du dumping tarifaire pratiqué par les chaînes privées, est d'ores et déjà hors d'atteinte. Les ressources de France Télévisions vont donc baisser cette année, alors même que le groupe doit faire face à des dépenses supplémentaires. Le budget pour 2009 doit notamment prendre en compte le financement des nouveaux programmes destinés à occuper les créneaux libérés par la publicité. Il a dû intégrer les coûts consécutifs au renforcement de la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Alors, oui, nous avons défendu nos positions et nos propositions, durant près de quatre semaines, dans cet hémicycle. Quatre semaines, rendez-vous compte ! Le Président ne l'a pas supporté. Le Parlement n'entérine-t-il pas assez vite ? Qu'à cela ne tienne, on va faire appel au président de France Télévisions pour qu'il supprime lui-même la publicité à partir de vingt heures sur les chaînes du service public à compter du 5 janvier, puisque tel est le bon vouloir du Président de la République ! Il faut bien du vice, chers collègues, pour contraindre celui qui n'avait pas montré un enthousiasme fou pour cette réforme c'est un euphémisme à l'appliquer, en un mot à se faire hara-kiri. Combiné avec le légitime mécontentement des sénateurs de voir un texte mis en oeuvre avant même q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Comment ne pas redouter, en effet, des restructurations internes successives qui auraient pour conséquence la disparition progressive de certaines de nos chaînes publiques ? Voilà cette vérité que le Gouvernement n'arrive pas à nous dire avec ce projet de loi, comme on l'a vu avec RFI. Oui, nous nourrissons les plus vives inquiétudes pour un avenir qui verrait l'État s'alléger d'une partie de sa télévision publique afin, comme le veut la formule, de la « recentrer sur ses missions », formule pudique pour dire justement que des missions, elle en aura de m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

...ement. Aucune loi ne fixe le début de soirée, ce n'est qu'une pratique, un usage. Il y a tartuferie encore à supprimer la publicité à partir de vingt heures, lorsque les enfants se couchent, et à leur permettre de s'en gaver durant toute la journée. Permettez-moi de rappeler ici que, s'agissant de la suppression de la publicité à la télévision, les socialistes n'ont fait qu'une proposition : une chaîne jeunesse sans publicité. Elle n'a pas été acceptée. On supprime la publicité mais, dans le même temps, on renforce sa présence pour les appellations génériques et plus encore avec le placement de produit. Bref, on dit : « halte à la publicité repérable » et on ouvre grandes les portes à la publicité insidieuse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

...plication, et ce depuis le 5 janvier dernier ! Où est donc l'urgence ? Peut-être s'agit-il en vérité, derrière le faux prétexte d'une meilleure organisation de l'audiovisuel public mieux organisé, d'une loi pour l'audiovisuel privé. Au point où nous en sommes, il ne reste plus guère, en effet, outre la question des nominations, que le passage de six à neuf minutes des écrans publicitaires sur les chaînes privées, soit une augmentation de 50 % du temps de publicité. Il y a enfin tartuferie à réaffirmer le financement de la création par France Télévisions lorsqu'une partie de ses ressources lui viendront désormais de la taxation de l'Internet, alors que le produit de celle-ci aurait dû être affecté entièrement à la création.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...lement il n'y aura pas plus d'indépendance, mais on assistera à une mainmise des groupes privés sur un certain nombre de programmes courts diffusés aux heures de grande écoute. Je m'attends déjà en la matière, je ne suis pas très optimiste à un programme sur l'écologie ou le développement durable sponsorisé par Areva ou Total La vraie révolution aurait consisté à garantir l'indépendance des chaînes privées vis-à-vis des grands groupes industriels ou financiers, en interdisant clairement à ces derniers de posséder tout ou partie du capital d'une chaîne privée. Voilà qui serait allé dans le sens de l'indépendance des médias, qu'ils soient publics ou privés. La vraie révolution aurait consisté aussi à renouveler les cahier des charges, y compris ceux des chaînes privées, que ce soit en matiè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Le constat a été établi à partir d'un certain nombre d'enquêtes menées dans l'ensemble des pays européens par des chercheurs indépendants : le déclin de la qualité des programmes des chaînes privées et publiques s'explique autant par l'absence d'ambitions autres que commerciales des télévisions privées, et parfois publiques, que par l'inefficacité de la régulation de l'État. Face à un tel constat, il eût été logique pour le Gouvernement de s'inspirer d'exemples étrangers : ailleurs, des chaînes publiques ont su s'imposer, et continuent à le faire, par des politiques équilibrées de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

C'est notamment le cas en Allemagne et en Grande-Bretagne. Il aurait été tout aussi logique que notre pays, qui souhaite être le meilleur et qui aime donner l'exemple, choisisse de moderniser notre télévision publique en s'inspirant des meilleures pratiques, que celles-ci visent à assurer l'indépendance des chaînes publiques vis-à-vis du pouvoir politique, à garantir des recettes mixtes et pérennes, ou encore à établir l'indépendance éditoriale de ces médias. Il n'en est rien. Le Président de la République, et le Gouvernement, ont systématiquement choisi le moins bon pour la télévision publique. Je prendrai trois brefs exemples. Lorsque la plupart des pays européens tendent à confier le pouvoir de nomina...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Braouezec :

Vous avez beau jeu de nous assurer qu'aucune chaîne ne disparaîtra, que leurs missions seront respectées à la lettre. Les promesses ne sont que des promesses, puisqu'elles ne sont pas gravées dans le marbre de la loi. D'ailleurs, ces derniers temps, des annonces clarifient la donne, comme celle, le 15 janvier 2009, du licenciement d'un cinquième du personnel de Radio France Internationale : 206 postes supprimés sur un total de 945, six rédactions...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

En quelques années, le nombre de chaînes de télévision a été démultiplié ! Des acteurs toujours plus nombreux, rejoints par les nouveaux médias d'internet et de la téléphonie mobile, se partagent le marché publicitaire. Pouvions-nous faire comme si rien ne s'était passé ? Pouvions-nous maintenir coûte que coûte ce système qui risquait d'appauvrir, année après année, l'ensemble du monde de l'audiovisuel ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

La baisse du marché publicitaire a des répercussions immédiates pour France Télévisions. Que les chaînes privées soient soumises aux aléas du marché publicitaire, c'est bien naturel. Mais est-ce normal pour la télévision publique ? Élaborer la loi suppose un échange, une négociation, un équilibre entre les aspirations des deux chambres, le souhait du Gouvernement et la volonté politique des groupes. Nous sommes heureux d'avoir trouvé, lors de la réunion de la commission mixte paritaire, des rédact...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Notons que 80 % des Français y sont favorables, de même que 80 % des Français sont pour la suppression de la publicité. Cette réforme réorganise France Télévisions en entreprise unique, plus moderne et plus efficace. Elle crée un média global puissant, avec des programmes attractifs et de qualité, sur tous les supports, non seulement sur les chaînes que nous connaissons, mais aussi sur internet et la télévision mobile. Cette réforme renforce la cohérence et l'efficacité de l'audiovisuel extérieur de la France autour de RFI, TV5 Monde et France 24. Cette réforme assure enfin un meilleur financement de tout l'audiovisuel, en particulier un financement clair, pérenne et cohérent de France Télévisions, qui permettra à la fois de compenser la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

...sé le débat démocratique aller à son terme ? Où était le risque de voir certains articles amendés, voir retoqués, dans une deuxième lecture ? Pourquoi fallait-il faire l'économie d'une réflexion globale sur la fonction de la télévision dans notre société ? Pourquoi ne pas s'être interrogé sur l'ensemble du fonctionnement de l'audiovisuel ? Pourquoi ne pas avoir réfléchi aux droits et devoirs des chaînes privées ? C'est tout simplement parce que, pour le chef de l'État, en première ligne sur le front de cette réforme comme sur beaucoup d'autres, cela était inenvisageable. II fallait faire vite, puisqu'il en faisait une affaire personnelle. Il fallait faire vite, puisque son amour propre était en jeu. En quelques semaines, Nicolas Sarkozy a transformé avec désinvolture cette réforme en un acte ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Qui aura le courage d'expliquer au Président que la France n'est pas une entreprise privée au service d'un homme ou d'un parti, que les médias publics doivent rester indépendants au service de tous les Français pour garantir le pluralisme des idées ? Les chaînes publiques sont-elles condamnées soit à basculer dans une télévision officielle politiquement et culturellement correcte, soit à singer les chaînes privées avec moins de moyens ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Demain, le président de cette nouvelle « voix de la France », nommé sur ordre de l'Élysée, ne sera à la tête que d'un ersatz de service public réduit à la portion congrue et devenu un grand corps malade. Dans quelques mois ou dans quelques années, on nous annoncera que France 2 ou France 3 n'est plus rentable et qu'il faut s'en séparer rapidement pour en faire une chaîne privée,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Nicolas Sarkozy nommera et pourra donc révoquer comme bon lui semble le président de France Télévisions, puisque la CMP n'a même pas retenu l'amendement adopté à ce sujet par le Sénat. La suppression de la publicité sur les chaînes publiques, loin d'être un gage d'indépendance vis-à-vis de la dictature de l'audimat, n'est que l'alibi présidentiel qui masque mal la volonté délibérée d'affaiblir la télévision publique et de la placer sous tutelle du pouvoir politique. C'est pourquoi nous vous appelons, une nouvelle fois, à voter contre ce projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Martinel :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, je voudrais en préambule regretter que notre collègue Herbillon n'ait pas cru bon de remercier les députés du groupe SRC, du groupe GDR, et certains du Nouveau Centre, récemment convertis à d'autres choix, d'avoir alimenté ce vrai débat, long et nécessaire pour tous ceux qui étaient sensibles à l'indépendance des chaînes de télévision publique par rapport à l'État. Les sénateurs ont à leur tour discuté âprement, mesurant la dangerosité du projet de loi sur le nouveau service public de la télévision, au point de ne voter l'ensemble du texte qu'à onze voix de majorité. Prétextant de l'urgence, une commission mixte paritaire composée de sept députés et de sept sénateurs a été créée. Nous sommes amenés à nous pron...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Martinel :

Une seule nouveauté : en fait, un compromis, trouvé avec les parlementaires de l'UMP, au péril de la vie de M. Copé, pour augmenter la redevance de 2 euros, afin de rallier à la cause les sénateurs favorables à cette augmentation. Par contre, si ce texte issu des travaux de la CMP est voté, il faut être conscient que l'on sert aux chaînes privées, notamment TF1 et M6, 450 millions d'euros et que l'on renforce la dépendance de la télévision publique à l'égard du Président de la République. La nomination des présidents-directeurs généraux de France Télévisions, de Radio France et d'AEF se fera désormais en Conseil des ministres, après avis conforme du CSA et des commissions des affaires culturelles des deux assemblées.