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Les amendements de Sandrine Mazetier pour ce dossier

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La première imposture apparaît évidente dès l'intitulé du projet de loi. Ni le titre ni l'article 1er, non plus que l'article 2 n'évoquent la grève : il n'est question que de l'absence des enseignants et de la possibilité de les remplacer par des gens qui ne sont pas diplômés de l'enseignement.

Ce n'est plus l'éducation nationale, mais la garderie nationale ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Les sénateurs ne s'y sont pas trompés, quand ils ont amendé l'article 4 pour faire préciser que ce service d'accueil serait assumé par l'État, et non par les communes. Des absences, il y en a tous les hivers, en cas d'épidémie ! Il y en a dans toutes les académies, dans toutes les écoles ! Et les remplacements non pourvus sont de plus en plus ...

Et ce sont ces jours qui devraient intéresser la représentation nationale. Que deviennent alors les élèves ? N'ont-ils pas le droit d'apprendre, le droit d'être éduqués et encadrés par des personnes compétentes, formées à l'enseignement ?

Gouverner c'est prévoir. Vous avez tout prévu, monsieur le ministre, et notamment que ces absences vont se multiplier, parce que le corps des professeurs des écoles est en plein renouvellement et rajeunissement. Mais de même qu'une loi ou une circulaire ne peut abolir les épidémies pendant l'hiver, on ne peut pas empêcher les jeunes professeurs...

Il faut justement préparer l'arrivée de ces jeunes professeurs des écoles, anticiper l'évolution de leur mode de travail, de leurs aspirations. Cette nouvelle génération, habituée à l'obsolescence de plus en plus rapide des méthodes et des techniques, voudra et c'est tout à son honneur se former tout au long de sa carrière. Elle voudra même...

Si ce texte est adopté, nous n'aurons plus la certitude que, demain, un enseignant sera remplacé par un autre enseignant en cas d'absence. La situation, vous le savez, va empirer avec les 13 500 suppressions de postes que vous avez annoncées pour l'an prochain et qui viennent s'ajouter aux 40 000 suppressions déjà effectuées. Cette imposture s...

Cette question préalable est donc l'occasion de rappeler dans cette enceinte quelques vérités bonnes à dire et à répéter. Dans toutes les études réalisées auprès des enseignants, les trois motivations citées en premier par ceux-ci pour justifier le choix de leur métier sont : enseigner la discipline qu'ils aiment, être en contact avec les élèv...

Le temps perdu ne se rattrape pas, et c'est avec des semaines entières de classe en moins que nos enfants devront affronter les évaluations de leurs connaissances. La quatrième imposture, c'est de prétendre aider les familles, quand vous allez les plonger dans les pires difficultés.

Qu'il s'agisse des couples, des mères célibataires comme des pères célibataires, d'ailleurs mais vous parlez rarement de ceux-ci, monsieur le ministre, car vous avez une vision de la parentalité qui vous est propre

Vous assignez les femmes à résidence et à la garde des enfants ! (Vives protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Derrière la posture du pragmatisme, c'est cette série d'impostures que nous voulons mettre à jour à travers cette question préalable. Derrière la posture de l'instauration d'un droit, c'est la défaillance de l'État dans ses devoirs fondamentaux que nous démontrons. (Brouhaha sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Vous fuyez devant vos responsabilités, monsieur le ministre ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

Monsieur le président, je tiens tout d'abord à dire à M. le ministre que, s'il a interprété mes propos comme une mise en cause personnelle, telle n'était pas mon intention. Je faisais allusion à son intervention au Sénat, lorsqu'il évoquait les « mamans » qui pouvaient prendre en charge le service d'accueil. C'est cette vision de la disponibili...

Je vais maintenant poursuivre la défense de la question préalable. Derrière la posture de l'instauration d'un droit, c'est la défaillance de l'État dans ses devoirs fondamentaux que nous démontrons. Le projet de loi révèle l'ensemble de ces anticipations négatives de l'avenir de l'école. Ce texte nous dit que vous anticipez de nombreux mouve...

et cela va encore provoquer des mouvements, je ne peux m'empêcher, quand j'entends les mots « droit d'accueil », de penser à ces enfants accueillis et scolarisés dans nos écoles et que le Gouvernement s'apprête à expulser du territoire français dans les jours qui viennent (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen e...