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Exactement !
Monsieur Muzeau, d'habitude, j'apprécie votre ton mesuré. Mais aujourd'hui, ni votre ton ni la caricature que vous faites de ce projet ne correspondent à l'homme que vous êtes et je le regrette. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)
J'ai écouté M. Muzeau avec beaucoup d'attention. À mon tour, je souhaite l'être de la même façon.
Vous parlez de parcours bâclé et de simulacre : c'est une insulte à l'égard de tous ceux qui ont passé des heures et des heures ici à discuter et des trente-deux auditions publiques que nous avons faites ensemble. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. « Non ! Non ! » sur les bancs du groupe GDR.)
Cela est tellement vrai que nous avons écouté toutes les organisations syndicales (Exclamations sur les bancs du groupe GDR) ...
qui ne voulaient absolument pas prendre la responsabilité de cette réforme, de peur de perdre des adhérents. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe GDR.)
Nous avons donc assumé notre responsabilité. Vous avez parlé des alternatives à l'actuelle réforme. Je vous rappelle qu'elles ont toutes été étudiées. En quoi consistaient ces alternatives ? À baisser les retraites des quinze millions et demi de retraités que compte notre pays aujourd'hui ?
Nous n'avons pas choisi cette voie. À augmenter les coûts de production ? Au vu de la compétitivité actuelle, une hausse des cotisations des actifs porterait atteinte au pouvoir d'achat.
Mais pourquoi ne vous est-il pas possible d'écouter en silence l'orateur ?
Les solutions que vous avez choisies jouaient contre l'emploi. Bien sûr, une « alternative mirage » existait. Le capital doit payer dites-vous. (« Oui ! Oui ! » sur les bancs du groupe GDR.) Or pouvez-vous me dire, en toute honnêteté, à quelle période de l'histoire politique des trente dernières années, la part de la valeur ajoutée travail a d...
En France, la valeur ajoutée capital-travail est aujourd'hui la plus favorable au travail. Cela est tellement vrai d'ailleurs que M. Schröder a développé la part du capital pour accroître l'investissement en Allemagne au détriment du travail et pour défendre l'emploi.
Par conséquent, cessez de développer des slogans faciles ! Mes chers collègues, cette réforme, la majorité actuelle l'assume dans sa totalité parce qu'elle continuera à placer la France comme le pays ayant l'espérance de vie à la retraite la plus longue.
Citez-moi un autre pays d'Europe !
En écoutant l'opposition tout au long de ces nombreuses journées, j'ai le sentiment qu'elle est dans un cercle franco-français. (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Croyez-vous franchement que, dans le monde d'aujourd'hui, il peut y avoir une exception française (« Oui ! Oui ! » sur les bancs du groupe GDR), avec la retraite à soixante ans pour tous, les 35 heures et des régimes spéciaux qui permettent de partir à la retraite à cinquante deux et cinquante cinq ans ? Il n'existe aucun cas ailleurs en Europe...
Vous êtes toujours dans l'idéologie de l'URSS !
Des centaines !
Deux réflexions, monsieur le président. Premièrement, Mme Touraine
est proche de la caricature (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) lorsqu'elle prétend que nous ne faisons rien pour la pénibilité.
J'attends qu'elle réponde à cette question simple : dans quel pays d'Europe 130 000 personnes peuvent-elles partir à 60 ans ou avant avec une retraite complète ? Deuxièmement, en politique, les intentions sont toujours bonnes. Mais rappelez-vous : en 2002, vous ne vous intéressiez pas aux métiers pénibles ni ne vous inquiétiez de voir les ouvr...