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Interventions sur "universitaire" de Pierre Cohen


11 interventions trouvées.

... Nous avons déjà parlé de la question des moyens qui permettraient aux universités d'affronter les défis qui les attendent ; nous avons dénoncé l'« hyperprésidentialisation » qui marque l'organisation de la gouvernance que vous proposez, alors qu'il aurait fallu au contraire mettre en place des contre-pouvoirs propres à nourrir la motivation et à susciter l'adhésion de l'ensemble de la communauté universitaire derrière le président. Cet article est la troisième source des graves dangers dont le texte est porteur, et je voudrais compléter ce que nos collègues Alain Claeys et Jean-Yves Le Déaut viennent de dire à ce propos. En effet, même si vous nous avez assurés en commission que vous déploieriez auprès du Président de la République toute votre force de conviction afin d'obtenir un arbitrage très fav...

...st pas notre amendement qui la crée. Aujourd'hui, pour entrer dans un IUT, il faut être dans les cent premiers ou être inscrit en liste d'attente. Or, par rapport à l'égalité des chances, ceux qui figurent sur les listes d'attente sont certainement ceux pour qui ces formations courtes seraient le plus appropriées, du fait de leur situation financière ou de leur difficulté à suivre un enseignement universitaire général. Si nous voulons régler le problème d'une façon plus globale, nous devons modifier l'encadrement dans l'enseignement général : or la loi ne le permet pas et vous ne prévoyez pas de moyens supplémentaires. Je ne sais pas ce que sera la future loi que vous avez évoquée, mais je suis convaincu que vous ne vous attaquerez pas au fond du problème. Il faudra bien, à un moment ou à un autre, ré...

...ation à ». Comme M. Goasguen, nous ne voulons pas d'un président manager car, même si l'on peut comprendre la vocation d'une université à évoluer, celle-ci ne peut pas être assimilée à une entreprise, ne serait-ce qu'en raison des missions de service public qui lui incombent. L'amendement nous convient, excepté les mots « personnels assimilés », auxquels nous proposons de substituer « personnels universitaires assimilés ».

Les mots « personnels assimilés » peuvent vouloir dire n'importe quoi, alors que la formule « personnels universitaires assimilés » dissiperait nos inquiétudes.

...des missions essentielles du service public de l'enseignement supérieur reste la formation initiale et la formation continue. Lorsque l'on considère les autres missions, madame la ministre, on s'aperçoit que l'on se trouve au coeur des difficultés des universités et que vous n'y répondez pas. Par exemple, en ce qui concerne « l'orientation et l'insertion professionnelle », troisième mission, les universitaires ont consenti énormément d'efforts, depuis une bonne quinzaine d'années, pour proposer et créer des parcours professionnalisants. Or, comme vous avez reçu un mandat du président de la République pour réaliser une réforme et que vous ne disposez pas des moyens de réaliser cette promesse électorale, vous n'êtes pas capable de nous dire aujourd'hui si, dans le cadre des négociations que vous menez a...

...etirer au conseil d'administration certaines de ses responsabilités, nous utilisons dans cet amendement n° 206 rectifié une terminologie plus tempérée puisque nous demandons que le conseil d'administration puisse déléguer certaines de ses « attributions » au conseil scientifique. Le rapporteur considérera, je l'espère, que le meilleur moyen de susciter l'adhésion de la communauté scientifique et universitaire est de faire en sorte que le conseil d'administration ne soit pas le seul à décider de tous les sujets, mais, en l'occurrence, que les conseils scientifiques nous ne parlons pas ici des conseils des études et de la vie étudiante puissent être associés à certaines décisions au sein de l'université.

Les conseils d'administration, afin d'être plus opérationnels et plus efficaces, pourraient répartir les pouvoirs. En discutant avec les présidents d'université, vous apprendrez qu'ils attendent de cette loi qu'elle leur facilite la tâche mais qu'ils n'en obtiendront pas les pouvoirs que vous entendez leur donner s'ils n'ont pas, derrière eux, l'ensemble de la communauté universitaire. Ils savent bien qu'ils auront en quelque sorte à organiser des contre-pouvoirs, pour créer la discussion et recueillir l'assentiment de l'ensemble de la communauté. Si vous concentrez toutes les décisions stratégiques dans les mains du conseil d'administration sans qu'elles puissent être discutées dans les CEVU ou les conseils scientifiques, et sans l'autoriser à leur déléguer une partie de ses ...

... signifient « peut » enseigner. Il s'agit d'une personne qui possède non seulement la volonté d'enseigner, mais qui remplit aussi les conditions pour devenir enseignant-chercheur ou chercheur. Actuellement, pour devenir enseignant-chercheur ou chercheur dans une université, il suffit d'être titulaire d'un doctorat. L'ouverture au monde économique, financier et politique risque de casser l'esprit universitaire tel qu'il existe aujourd'hui, avec des présidents complètement issus de la culture universitaire. Notre perception des dangers diffère de la vôtre. Mais si, dans cinq ans, vous n'avez rien fait d'autre que cette loi, les universités risquent de devenir des entreprises, comme nous le redoutons. À leur tête, les présidents se comporteront en chefs d'entreprise, et ils se ficheront éperdument des si...

...tre, vous n'avez pas bien entendu ou pas bien compris ce qu'a voulu dire Alain Claeys. Apparemment, nous n'avons pas la même définition du socle évoqué par M. Soisson. Nous partons tous du constat qu'une réforme est nécessaire. Si, pendant très longtemps, le secteur de l'université a eu la réputation d'être difficile à réformer, chacun sait que, depuis quelques années, l'ensemble de la communauté universitaire attend cette réforme. Cette réforme, il fallait la faire à partir des points évoqués par Alain Claeys et, surtout, avec la volonté de l'État de s'engager. Or ce texte marque précisément un désengagement de l'État (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire)

... des questions précises. Seule une telle démarche aurait pu constituer le socle de cette nécessaire réforme. Tel n'est pas le cas avec le texte que vous nous proposez. Nous aurons, au cours des prochains jours, la volonté de le faire évoluer et de le rendre ambitieux, même si vos réponses en commission ne me rendent pas optimiste. Posons-nous la question ensemble : que doit devenir notre système universitaire par rapport aux autres structures de l'enseignement supérieur, telles les grandes écoles et les écoles d'ingénieurs, et aux organismes de recherche ? D'où viennent les difficultés ? Tout d'abord, les taux d'encadrement sont, dans un grand nombre de filières, catastrophiques comparés à ceux des grandes écoles, des IUT et même des lycées. L'état, ensuite, dans lequel se trouvent les universités es...

... socle que devrait reposer une véritable loi sur les universités. De nombreux points essentiels doivent également être abordés dans le débat. La question de la gouvernance, par exemple, n'est traitée que partiellement, François Bayrou l'a souligné et je l'approuve. La présidentialisation assurera peut-être un meilleur processus de décision, mais elle ne favorisera pas l'adhésion de la communauté universitaire. Selon les présidents d'université de ma ville, elle facilitera la tâche à un bon président d'université mais pas à celui qui connaît quelques difficultés. Les blocages persisteront si les conseils scientifiques, le CEVU et les UFR ne sont pas davantage impliqués dans le projet d'université. Des délégations doivent être consenties pour une meilleure répartition des rôles entre les différentes ins...