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Interventions sur "afghanistan" de Philippe Folliot


29 interventions trouvées.

Pour la première fois depuis neuf ans, nous avons eu les documents de présentation budgétaire au début de cette réunion, alors qu'auparavant nous les recevions directement, ce qui me semblait préférable. Il ne faudrait pas que le « Balardgone » soit à terme l'arbre qui cache la forêt, car, dans nombre de régiments, les infrastructures sont vieillissantes et posent beaucoup de difficultés. En Afghanistan, se pose la question des moyens d'accompagnement de notre retrait, notamment au regard des actions civilo-militaires. Or, dans les documents budgétaires, il n'y a rien sur le groupement interarmées des actions civilo-militaires (GIACM) ni sur les moyens de ces actions. Pouvez-vous nous rassurer sur ce point ?

Nous sommes heureux de vous présenter notre rapport. J'avais souhaité mener ce travail compte tenu de l'importance qu'ont retrouvée les ACM depuis l'engagement de notre pays en Afghanistan. Les ACM sont des projets ou des services aux populations mis en oeuvre dans le domaine civil et destinés à soutenir les opérations militaires. En conduisant des actions ponctuelles à impact rapide, les armées concourent en effet au développement et à la stabilisation de leur zone de déploiement. Elles légitiment ainsi leur présence auprès des populations. Il s'agit d'un enjeu stratégique : nous...

La France a élaboré une doctrine en matière d'actions civilo-militaires, qui est définie dans l'instruction du 3 mars 2005 intitulée « concept et doctrine interarmées de la coopération civilo-militare ». Les choses ont grandement évolué avec notre engagement en Afghanistan, notamment après 2008. Lors d'un déplacement de la commission de la défense avec le président Guy Teissier, nous y avions constaté que les actions civilo-militaires étaient trop diffuses. Depuis 2008, la France a la responsabilité d'une zone déterminée en Kapisa et en Surobi, ce qui a nécessité un redéploiement des actions civilo-militaires sur cette zone. Les moyens manquaient au début, ce qui e...

...ons civilo-militaires pouvaient avoir des effets pervers. Par exemple, au Tchad, les personnes déplacées qui sont installées dans des camps bénéficient d'une sécurité, d'un accès à l'eau, à la nourriture, à l'éducation, dont ne jouit pas le reste de la population. Aujourd'hui, la situation s'est stabilisée au Darfour mais les populations viennent s'installer de manière durable dans les camps. En Afghanistan, les États-Unis déversent des flux financiers importants à certains endroits, ce qui déstabilise la société afghane traditionnelle. Certaines ONG souhaitent que ce qui relève du domaine militaire soit clairement séparé de ce qui relève du domaine civil. Il existe trois phases distinctes dans le temps. La première relève du militaire. La seconde voit se conjuguer actions civiles et militaires. La...

...cales peuvent plus facilement revenir quelques mois après en tant que civils pour proposer des contrats. Le contact ayant été noué très tôt, les relations commerciales ultérieures s'en trouvent facilitées. La plupart de nos partenaires appliquent cette politique, pourquoi ne le ferions-nous pas ? Je crois qu'il faut analyser les théâtres séparément pour tenir compte de leurs spécificités. Pour l'Afghanistan, je suis inquiet des conditions de déroulement de la reconstruction. Il y a par exemple un risque fort que des entreprises chinoises s'accaparent les ressources minières du pays alors même que ce pays ne participe à la coalition. La France a pourtant des atouts majeurs sur ce théâtre. Je pense notamment au lycée français, au domaine archéologique, au centre culturel de Kaboul ou à l'hôpital mère-...

Mon général, j'adhère totalement à votre remarque sur le soutien de l'opinion publique et la judiciarisation, car nos adversaires ont connaissance de notre situation et savent en tirer les conséquences. Par ailleurs et je tiens à le souligner car cette évolution a eu lieu pendant que vous étiez aux responsabilités , en Afghanistan, les alliés, en particulier les Américains, nous regardent désormais comme des frères d'armes. Les moyens que nous mettons en oeuvre pour former les officiers et les hommes de l'armée nationale afghane sont-ils adaptés ? Avons-nous eu raison de procéder au déploiement de 150 gendarmes ?

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, depuis 2001, trente-six de nos soldats ont payé de leur vie l'engagement de la France en Afghanistan. Avant toute chose, monsieur Glavany, monsieur Lecoq, je veux, au nom du Nouveau Centre - car nous ne nous trompons pas, nous, dans l'échelle des valeurs -, rendre une nouvelle fois hommage à leur mémoire. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.) J'ai une pensée toute particulière pour le 8e RPIMA de Castres et pour les familles des soldats de ce régime...

Au-delà des débats qu'a pu susciter sur ces bancs le sens politique de notre engagement en Afghanistan, il demeure que la tragédie d'Uzbeen a sans doute joué, tant pour la classe politique que pour la société française dans son ensemble, un rôle de brutal révélateur de la situation à laquelle faisait face notre armée en Afghanistan, à travers des actions de guerre d'une intensité sans précédent depuis les événements d'Algérie. Après que la coalition eut, en 2001, rapidement atteint ses premiers o...

Depuis l'origine, nous sommes présents en Afghanistan sur la base d'un mandat des Nations unies pour empêcher le retour au pouvoir du régime barbare des talibans, pour prévenir la reconstitution d'un sanctuaire du terrorisme international, pour éviter la déstabilisation du Pakistan voisin figurant au rang des puissances nucléaires, enfin pour y faire reconnaître les droits de l'homme en général et ceux de la femme en particulier. En dépit de la fai...

S'il n'y a de la part de la coalition aucune volonté hégémonique durable sur l'Afghanistan, il n'est cependant pas possible pour la France de se retirer à court terme sans trahir les responsabilités qu'elle prétend assumer au sein de la communauté internationale en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.

Mais nous débattons aujourd'hui dans un contexte particulier puisque le président Obama a, le 1er décembre, dévoilé ses intentions et sa stratégie pour l'Afghanistan en annonçant notamment l'envoi dans le courant de l'année 2010 de 30 000 hommes supplémentaires et en validant, par ailleurs, la stratégie de contre-insurrection proposée par le général McChrystal. Si nous saluons les options retenues et l'ambition américaine de réunir rapidement les conditions d'un succès en Afghanistan, qu'il nous soit cependant permis de regretter l'apparence - sinon le carac...

... renforts sur le théâtre afghan. Notre dispositif, récemment renforcé et largement réorganisé en novembre dernier, semble en effet suffisant en l'état pour remplir les missions confiées à nos troupes par le commandement de la FIAS. Pour m'être rendu sur place, je tiens à souligner la nécessité d'assurer une certaine continuité dans la nationalité des troupes prenant en charge chacune des zones en Afghanistan. Ainsi, les succès dans la Kapisa et la Surobi seront les nôtres, les éventuels revers aussi. Pour des raisons tenant tant à la problématique des caveats qu'à la connaissance du terrain, il me semble utile que ce soient des soldats d'une même armée qui se succèdent sur une même zone lors des rotations d'effectifs. Notre armée a démontré à maintes reprises lors d'opérations extérieures son savoi...

Pour le coût d'un soldat de la coalition déployé, c'est une dizaine de soldats ou policiers afghans payés. C'est à ce prix également que nous pourrons faire reculer dans ce pays le cancer de la corruption. Plus largement, il importe de garder à l'esprit que la solution ne saurait être exclusivement militaire. Ne méconnaissons pas non plus la réalité du bilan de la coalition en Afghanistan : les kilomètres de route et les infrastructures construites ou encore la scolarisation des jeunes filles. En effet, il faut gagner les coeurs, et cela passe par une amélioration des conditions de vie quotidienne des très pauvres populations rurales afghanes. C'est pourquoi, il importe aujourd'hui, en premier lieu, de renforcer les moyens de la coopération civilo-militaire, de poursuivre sur pla...

Mes chers collègues, la France participe en Afghanistan à une opération complexe dans son volet civil, et périlleuse dans son volet militaire. Avec ses 3 750 soldats déployés sur place, elle assume ses responsabilités vis-à-vis de la communauté internationale. Alors que le théâtre afghan semble enfin avoir retrouvé toute l'attention qu'il méritait, que la date de juillet 2011 fixée par le président Obama fait plus figure de clause de rendez-vous que ...

Je suis très heureux d'accueillir M. Thierry Mariani, représentant spécial de la France pour l'Afghanistan et le Pakistan. Je vous prie d'excuser le président M. Guy Teissier, retenu dans sa circonscription. La situation en Afghanistan est un sujet de préoccupation constant pour notre commission. Nous y avons consacré de nombreuses réunions, notamment après le drame de la vallée d'Ouzbine. L'Assemblée nationale, qui a autorisé la prolongation de notre déploiement dans ce pays le 22 septembre 2008, en...

En 2008, je me suis rendu trois fois en Afghanistan et je me retrouve dans un certain nombre de vos affirmations. Le recentrage de nos forces dans la vallée de Kapisa et la continuité de notre engagement dans un secteur donné avaient reçu l'aval de notre commission. La situation de l'Afghanistan est indissociable de celle du Pakistan et même de celle de l'Inde. Les autorités pakistanaises sont-elles loyales et leurs efforts sont-ils suffisants, ...

Des soldats du 8e RPIMa, de retour d'Afghanistan, m'avaient confié qu'entre le début et la fin de leur mission, aux yeux des Américains, ils étaient passés d'un statut relativement secondaire à celui de frères d'arme.

Quel est le sort des minorités en Afghanistan ? Je pense notamment aux Hazaras chiites. Le major de promotion d'Épidote, il y a deux ans, appartenait à cette ethnie et il n'a pas été affecté sur le terrain mais dans un bureau à des tâches semble-t-il secondaires.

Les opérations civilo-militaires sont utilement complétées par l'action du service de santé des armées. Pouvez-vous nous apporter des précisions sur les moyens déployés dans le cadre des OPEX ? Êtes-vous satisfait du « retour sur investissement » de l'effort très significatif que nous faisons en Afghanistan en y augmentant le nombre de nos effectifs? Pouvez-vous nous parler de la PESD, des opérations en cours dans ce cadre, de nos engagements dans Eufor Tchad, dans l'opération Atalante et dans l'intervention en Géorgie ? Enfin, qu'en est-il du projet ERASMUS militaire ?

J'ai sans doute eu plus de chance que notre collègue Alain Marty, puisque j'ai pu me rendre en Afghanistan. Cela étant, j'ai dû régler moi-même les frais de déplacement, l'armée ne prenant en charge que les frais de séjour. C'était l'une des conditions pour que je puisse me rendre à Kaboul.