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et on se refuse d'aller jusqu'à 950 euros. Pourtant, faites le calcul : vous verrez que ce n'est pas terrible, et qu'il est même terriblement difficile de vivre avec si peu. C'est une question essentielle, humaine, de reconnaissance de la nation. À la veille du 11 novembre, la démarche est symbolique : que les députés prennent leurs responsabilités à l'égard de ces veuves qui vivent dans cette si grande difficulté.
...uverts, même si de gros progrès ont été faits : 35 000 orphelins sont indemnisés alors que la liste de départ ne comptait que 8 000 personnes c'est dire si elle était à jour ! Rien n'est prévu non plus pour créer comme promis par M. Sarkozy une allocation de solidarité en faveur des anciens combattants les plus démunis. Rien n'est prévu enfin pour accorder le titre de reconnaissance de la nation aux réfractaires du STO.
J'y reviens. En réalité, cela coûterait 8 ou 9 millions d'euros. Ainsi, dans l'Aisne, département de mon collègue Desallangre, le Fonds stratégique d'investissement a donné 58,5 millions à l'entreprise Nexans, l'État acquérant ainsi 5 % de son capital. Quelque temps après, la multinationale annonce qu'elle a pris les sous et qu'elle s'en va, sans que le Gouvernement réagisse ! On ne peut tolérer une chose pareille ! Si nous faisions rembourser cette somme à Nexans, comme je le demande au Gouvernement, nous pourrions immédiatement faire droit à réparation pour les anciens combattants et donner ces deux points de plus. L'amendement a été accepté en commission. Pourquoi avoir changé...
Le groupe GDR s'abstient. (Les crédits de la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la nation », ainsi modifiés, sont adoptés.)
...présidée par le président Accoyer, a auditionné des historiens et des représentants d'associations, et ses conclusions n'étaient pas tout à fait celles qui viennent d'être dites. Premièrement, la mission a en effet jugé souhaitable de ne pas multiplier à l'infini les journées de commémoration ; mais elle a également rejeté l'idée de fêter, comme certains le souhaitaient, toutes les grandes dates nationales 14 juillet, 8 mai, entre autres dans une même journée. La mission a aussi jugé nécessaire de développer et de moderniser les commémorations existantes, que ce soit par la télévision ou dans le cadre de l'éducation nationale, celle-ci ayant une responsabilité particulière dans la transmission de notre histoire. Mais personne n'a exclu de nouvelles dates. Ainsi, chaque année, nous déposons...
...s ne font pas partie de ces banquiers à qui M. Sarkozy alloue sans sourciller 35 milliards d'euros alors que les caisses de l'État sont censées être vides. Ils ne font pas partie, ces hommes et femmes, de ces privilégiés de la fortune vers qui pleuvent les cadeaux fiscaux gouvernementaux. Alors nous sommes résolus à réclamer que cesse l'injustice et nous rappelons solennellement la dette qu'a la nation envers ces anciens combattants à qui elle a reconnu un droit à réparation intangible et imprescriptible. Il faut amender ce budget inacceptable en l'état. Il faut au moins débloquer les crédits pour financer les deux points de revalorisation de la retraite du combattant qui ont été promis. À cet égard, je me réjouis que le Gouvernement ait déposé un amendement en ce sens. Mais il faut aussi reva...
Encore un mot s'agissant de la mémoire, monsieur le président. Nous nous félicitons que le Gouvernement ait en quelque sorte officialisé la commémoration de l'Appel du 18 juin 1940 mais il faudrait en faire de même pour la commémoration de la création du Conseil national de la résistance, le 27 mai 1943, qui n'est autre que la conséquence de l'appel du général de Gaulle. Cela permettrait de prendre en compte la diversité des mouvements de résistance qui rassemblaient « ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n'y croyaient pas ».
Je suis Français et j'assume toute l'histoire de la nation française, et pas seulement de la République. Les jeunes Français ne devraient pas savoir cette histoire ? Ce serait une vision bien étriquée : quelqu'un n'a-t-il pas dit : « Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir » ? Pourquoi valoriser les aspects positifs de la République et passer sous silence tout ce qui n'est pas beau ?
Comment se fait-il que, malgré plusieurs propositions de loi déposées en ce sens, il n'existe pas encore de Journée nationale de la Résistance ? Les historiens qui se trouvent dans cette salle le savent-ils ?
...qui concerne les anciens combattants. Les promesses sont tenues lorsqu'il faut trouver 24 à 25 milliards d'euros pour des exonérations de cotisations patronales ou 15 milliards d'euros pour le bouclier fiscal ! Il y a bien deux poids, deux mesures. C'est une question de choix ! Monsieur Fenech, j'évoquais un amendement relatif aux victimes de la barbarie nazie, voté à l'unanimité par l'Assemblée nationale je suis bien l'auteur de cet amendement, vous pouvez le vérifier. Nous y avons travaillé avec Philippe Dechartre, ancien ministre du général de Gaulle et de Georges Pompidou, afin d'établir un certain nombre de critères, qu'il convient toujours de prendre en considération et même d'élargir parce que de nouveaux cas se présentent. Il fallait réparer l'injustice criante du dispositif mis en pl...
...e du 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu survenu en Algérie en 1962, un caractère de journée commémorative. Voilà un hommage au général de Gaulle, et puis le cessez-le-feu a été approuvé par 90 % des Français par référendum, ce qui représente une incontestable légitimité populaire. Notre proposition est d'autant plus légitime qu'elle a été adoptée par une majorité de députés à l'Assemblée nationale, avant d'être bloquée au Sénat. Si la navette s'était poursuivie, la question serait réglée depuis longtemps. Il faut traiter ce sujet. L'enjeu est à la fois historique et pédagogique.
Nous avons progressé en France en matière de tourisme historique. Ainsi, avant que M. Mékachéra, alors secrétaire d'État aux anciens combattants, ne les cite, on ne parlait jamais des batailles de la Somme, pourtant plus meurtrières que les combats de Verdun. Le tourisme historique se développe vers ces milliers d'hectares de la Somme où des soldats de dix-sept nationalités différentes se sont battus pour la France. Toutefois, j'ai un peu honte lorsque je vois les formidables monuments élevés sur place par les Britanniques ou les Australiens alors que la France n'a rien construit et que nous venons de célébrer le quatre-vingt-dixième anniversaire de ces événements.