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Interventions sur "médecin" de Jacques Domergue


56 interventions trouvées.

Les médecins auront le pouvoir qu'ils voudront bien s'approprier. Ainsi, le pouvoir médical a été décentralisé au niveau des pôles. C'est là que se situe la vraie responsabilité médicale. La commission médicale d'établissement a la responsabilité d'élaborer le projet médical. Quelle ambition plus noble ! La direction aura simplement pour rôle de mettre en adéquation, au travers de ce projet médical, les bes...

Plutôt que de vous battre sur le rôle de chacun, vous feriez mieux de vous concentrer sur la définition des pôles et sur la responsabilité que vont avoir les médecins à ce niveau. En effet, c'est là qu'aura lieu le véritable exercice médical au sein de l'hôpital. Il n'y a d'ailleurs pas de contradiction entre l'activité médicale, la participation à l'activité de gestion au niveau des pôles ou l'activité universitaire dans les CHU, mais à une condition : il faut que les responsables de pôle jouent réellement leur rôle en tant que chefs de pôle.

... qu'il serait préférable que l'acceptation de la mission de service public par l'établissement se fasse après que ce dernier a obtenu l'accord des professionnels qui y participeront. En pratique, je pense d'ailleurs que les choses se passeront ainsi. Mais de grâce, ne nous faites pas l'offense d'affirmer que nous voulons revenir sur les règles de droit social qui régissent les relations entre les médecins et les établissements ; nous y sommes, au contraire, très attachés. Toutefois, ce qui nous motive avant tout, c'est de permettre l'exercice des missions de service public sur l'ensemble du territoire, dans l'intérêt des Français.

La richesse du débat parlementaire doit nous permettre d'avancer et de trouver des solutions, quelles que soient nos sensibilités politiques. D'une manière générale, la philosophie du texte introduit la notion de fluidité dans le système de soins. Nous avions affaire à un système totalement cloisonné : médecine ambulatoire d'un côté, médecine hospitalière publique ou privée d'un autre côté, et médecine médico-sociale à part. Cette opposition stérile a vécu, de même que l'opposition dogmatique entre public et privé même s'il demeure quelques réticences.

...d'optimiser le système de soins et d'hospitalisation dont nous disposons, et de répondre au besoin de santé publique de notre population. Dans le projet de loi, un chapitre très important porte sur la réorganisation de la gouvernance des hôpitaux. Plutôt que de cultiver l'opposition frontale entre pouvoir médical et pouvoir administratif, nous devons travailler à une collaboration efficace entre médecins et directeurs, car tous ces acteurs de santé sont mus par les mêmes objectifs : la qualité et la permanence des soins, le service rendu à la population

Monsieur le président, j'aimerais que vous m'accordiez une minute pour conclure sur la médecine ambulatoire, un sujet extrêmement important. Mes chers collègues, le problème n'est pas de savoir s'il faut donner un euro de plus aux médecins, au travers de l'activité conventionnelle. Aujourd'hui, le problème est de pouvoir répondre à la désertification médicale, aux conditions d'installation des professionnels, et à la notion de permanence des soins qui, malheureusement, a été trop oubliée ...

...e qu'exige une efficacité hospitalière à laquelle chaque Français est extrêmement attaché. S'agissant des établissements, nous allons proposer une restructuration de l'offre de soins avec une complémentarité entre public et privé et une réorganisation des hôpitaux privés dans le cadre des communautés hospitalières de territoire. C'est une avancée considérable pour le pays. Pour ce qui est de la médecine ambulatoire, nous allons nous attaquer également à la question essentielle de l'offre de soins, ainsi qu'à celle de la répartition des médecins sur l'ensemble du territoire. Les débats qui vont avoir lieu dans cet hémicycle sont indispensables parce que nous sommes réellement confrontés à un problème de santé publique. Nous attendons donc aujourd'hui que, devant la représentation nationale, vo...

On peut donc dire, mesdames et messieurs les ministres, que ce PLFSS est un texte de transition, qui doit maintenir les équilibres dans une période extrêmement difficile. Parmi les mesures positives, on peut se réjouir de l'affirmation forte du rôle essentiel, du rôle pivot que remplit le médecin généraliste, que vous revalorisez et que vous placez dans une dynamique universitaire, ce qui va produire un effet d'attractivité pour la profession et accroître la performance du système de soins.

Cela suppose de procéder à des réorganisations afin de corriger certaines dérives graves. La première d'entre elles est la démographie médicale, qui présente aussi un aspect paradoxal : il n'y a jamais eu autant de médecins sur le territoire, et pourtant on n'en a jamais autant ressenti l'absence dans des secteurs considérés comme des déserts sanitaires, en milieu rural comme en milieu urbain. La raison à cela est connue : il n'y a pas de gestion réelle des effectifs médicaux. La liberté d'installation, à laquelle les médecins sont très attachés, ne justifie pas que chacun puisse s'installer n'importe où. Le princ...

montre aujourd'hui ses limites. Comment comprendre que l'assurance maladie permette à des médecins de s'installer dans des zones saturées quand les mesures incitatives prises depuis plusieurs années se montrent peu efficaces dans les secteurs désertifiés ? Une véritable gestion des effectifs médicaux sur l'ensemble du territoire me paraît donc indispensable. Je ne voudrais qu'on en revienne à une opposition entre la gauche pro-généralistes et la droite pro-spécialistes. Puisque le médecin gé...

Mieux vaut investir dans des infrastructures routières ou dans des rotations d'hélicoptères que de maintenir artificiellement une maternité comme à l'hôpital de Clamecy, dont on sait que certains médecins qui y travaillent vivent à l'étranger.

Enfin, sur l'aspect financier, la profession médicale subit en permanence l'opposition entre public et privé, qu'il s'agisse des médecins ou des hôpitaux. Il faut rapprocher les deux cultures, qui ont chacune des points forts et des points faibles.

Dans la perspective de la maîtrise des dépenses de santé, j'aborderai deux points. Le premier concerne le problème spécifique de l'article 33 et des internes ; le second, plus général, touche à la prescription. S'agissant de la démographie médicale, on peut considérer aujourd'hui qu'il existe trois catégories à distinguer : les médecins installés ; les jeunes qui ne sont pas encore dans le cursus, et auxquels on peut imaginer proposer de nouvelles règles ; ceux enfin qui « sont dans la seringue », c'est-à-dire les étudiants en médecine et les internes. Pour ceux d'entre nous qui sont déjà médecins, il est difficilement imaginable, comme l'a d'ailleurs dit le Président de la République, de changer les règles du jeu en cours de...

Certes, les générations futures seront en droit de nous reprocher les décisions que nous ne prenons pas aujourd'hui, mais pour ce qui concerne les internes actuellement en formation, il faut s'en tenir à ce qui a été annoncé, c'est-à-dire à l'ouverture d'états généraux. Ce n'est pas en quelque jours de discussion que l'on va régler le problème de la répartition des médecins sur le territoire, celui du conventionnement et de la rémunération des professionnels de santé. Régler toutes ces questions suppose des états généraux de la santé. Il faut donc les inscrire dans la loi, madame la ministre. Ils sont attendus par les étudiants et apaiseront leurs inquiétudes.

Si notre système de santé est aujourd'hui en difficulté, c'est en partie, comme je viens de l'entendre, parce que les médecins prescrivent trop, mais aussi parce que nos concitoyens sont soumis à trop de sollicitations. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

Non, cela n'a rien à voir. Afin de permettre au médecin de prendre le temps de s'occuper de son patient, si le problème médical peut être réglé sans prescrire quoi que ce soit examen complémentaire, médicament, transport ou autre ,