Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "médecin" de Jacqueline Fraysse


135 interventions trouvées.

...sement, les SROS ambulatoires n'ont qu'une portée incitative. En le précisant dans la loi, comme le propose cet article, vous affirmez que ces SROS n'ont aucun objet, que tout le monde peut s'asseoir dessus, et l'on se demande pourquoi prendre la peine de les élaborer si cela ne sert à rien et si chacun fait ce qu'il veut. Je crois qu'il s'agit surtout de donner des gages à certains syndicats de médecine libérale. Or le Parlement fixe un cadre dans l'intérêt général et n'a pas à être à la remorque des syndicats. Cet article vise à caresser les médecins dans le sens du poil, ce qui est désobligeant à leur égard je me permets de vous le dire et surtout illusoire en termes d'efficacité. Pouvez-vous nous expliquer, madame la rapporteure, pourquoi vous avez voulu préciser ce point, complètement s...

Monsieur le président, monsieur le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, mes chers collègues, l'article 1er traite des sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires regroupant des médecins, des auxiliaires médicaux et des pharmaciens. Vous présentez les SISA comme une réponse au problème des déserts médicaux alors que beaucoup de jeunes médecins ne souhaitent plus exercer en libéral. Je vous rappelle l'expérience faite par un maire de votre majorité : Confronté au départ en retraite de trois médecins libéraux et alors qu'aucun généraliste n'acceptait ses offres d'installation, il...

...santé solidarité, c'est-à-dire une amende en cas de non-signature ou de non-respect du contrat. Mais cette sanction n'ayant jamais été appliquée, on peut considérer que c'était une mesure d'affichage de plus. Je souhaiterais également, s'agissant de la lutte contre les déserts médicaux, que le ministre nous éclaire sur le montant des dépenses publiques d'incitation et d'aide à l'installation des médecins ainsi que sur les résultats obtenus, afin que nous puissions tirer des leçons intelligentes des expériences déjà faites.

En effet, ainsi il n'y a pas d'ambiguïté : tous les médecins peuvent s'installer où ils veulent, quand ils veulent, comme ils veulent, et quant aux SROS, on peut les établir mais ils ne sont pas opposables. C'est clair. Il était important que les choses soient dites.

Ces articles nous interrogent. Nous n'avons pas d'a priori négatif sur celui-ci, mais il soulève tout de même quelques interrogations puisqu'il permet aux étudiants inscrits en troisième cycle d'exercer la profession de médecin avant l'obtention de leur diplôme d'études spécialisées, à l'issue de l'internat, au cours d'une année de seniorisation. Nous avons remarqué que le président de l'Ordre des médecins s'est prononcé contre cette disposition. Selon lui, « à ce jour, les concertations préconisées entre, d'une part, les ministères de la santé et de l'enseignement supérieur, et, d'autre part, les représentants des inte...

Voici mes questions : toutes les mesures ont-elles été prises pour encadrer cette disposition ? Est-ce un avantage pour les internes et sont-ils en mesure d'endosser cette responsabilité ? Est-ce une disposition utile à leur formation ou s'agit-il uniquement de leur faire jouer les pompiers en leur faisant endosser les conséquences de la pénurie de médecins dans les conditions précitées, sans concertation et sans réelle garantie ? Je répète que nous n'avons pas d'a priori contre cet article, mais qu'il soulève de fortes interrogations qui méritent des réponses précises.

...romouvoir ces lieux très respectables, ne s'intéresse pas aux centres de santé. Or ceux-ci ont les mêmes missions que les maisons de santé, mais beaucoup d'entre eux sont aujourd'hui menacés faute de moyens budgétaires. Pour construire une politique territoriale de santé cohérente et efficace, vous devriez vous appuyer sur les centres de santé qui ont fait la preuve de leur capacité à offrir une médecine de qualité, de proximité, une médecine de premier recours efficace. Beaucoup d'études montrent que les catégories les plus modestes et les plus exposées souffrent d'une grande inégalité d'accès aux soins par rapport aux catégories plus aisées. Or les mêmes études font apparaître que là où existent des centres de santé qu'ils soient mutualistes, associatifs ou municipaux , cette inégalité est...

...teur de l'amendement que j'ai déposé en commission et qui a été débattu de manière très sérieuse avec mes collègues, y compris de droite : ils ont considéré qu'il était légitime, dès lors que des fonds publics sont engagés, d'exiger un minimum de contreparties je ne reviens pas sur ce qui vient d'être dit par mes deux collègues à l'instant. C'est une évidence : dans des régions où il manque des médecins, où résident souvent des populations modestes qui, de surcroît, n'ont pas le choix, puisqu'elles n'ont pas la possibilité d'aller ailleurs, on ne peut tout de même pas subventionner des pratiques qui ne répondent pas à l'objet même de ce que nous voulons faire ! Si nous investissons des fonds publics, c'est précisément pour répondre à un besoin. Et on autoriserait une pratique qui, par définitio...

Le volet coercitif du contrat santé solidarité a été, comme le souhaitait M. Bertrand, supprimé. Il s'agissait d'une promesse qu'il avait faite aux médecins pour abroger une mesure dite vexatoire pour la profession. Toutefois, le but de cette opération de reconquête était d'aller plus loin et de supprimer, par exemple, l'obligation de déclarer ses congés à l'Ordre mesure humiliante, paraît-il. Ainsi, nombre de nos concitoyens sont humiliés depuis de nombreuses années et vont l'être encore longtemps Le Gouvernement préfère s'appuyer sur des mesur...

C'est un amendement très simple qui permettra peut-être de dépassionner nos débats. La législation actuelle prévoit que le directeur d'une ARS définit des zones en fonction de l'offre de soins. Il a la possibilité, pour pallier les zones sous-dotées, de proposer aux médecins libéraux installés à proximité de signer un contrat santé solidarité. Nous souhaitons que cette proposition soit systématique et non pas soumise à l'arbitraire du directeur. Alors que l'amende pour refus de signature ou pour non-respect des clauses du contrat par le médecin a été supprimée, il nous paraît essentiel le débat qui vient d'avoir lieu le confirme d'encourager les praticiens à si...

...our davantage. Face à l'accentuation des déserts médicaux par exemple, non seulement vous ne proposez rien, mais vous revenez sur certaines mesures, pourtant déjà bien timides, dans ce domaine. Au point que si l'on ajoute les considérations de calendrier et le contenu de ce texte, nous sommes fondés à nous demander s'il n'a pas essentiellement pour objet de délivrer un message électoraliste aux médecins pour tenter de leur remonter le moral avant l'échéance de 2012. Dans ce contexte, on peut comprendre que le problème des dépassements d'honoraires ne soit pas abordé dans cette proposition de loi et que notre amendement visant à les limiter ait été repoussé par votre majorité en commission. En fait, il s'agit moins de s'occuper de la santé de nos concitoyens que de celle de l'UMP, et particuli...

...iers, en pratiquant les tarifs conventionnés et le tiers payant, mais qui sont asphyxiés financièrement. Rien dans ce texte ne les concerne. La création des SISA, les sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires, censées favoriser l'implantation de praticiens dans les zones sous-dotées ne nous convainc pas. Pourquoi ? Parce que cette société civile de moyens, qui améliore les revenus des médecins en leur permettant d'accéder aux nouveaux modes de rémunération financés par l'assurance maladie, est une véritable entreprise exigeant une gestion lourde. Or nous savons tous que la jeune génération de médecins rechigne à exercer en libéral, à supporter les contraintes de gestion économique et financière, et préfère de plus en plus le salariat pour se consacrer au coeur de la profession qu'est ...

C'est ce qui explique la diminution constante du nombre de centres de PMI, si précieux pour les jeunes mères quel que soit leur milieu social, mais plus encore si elles sont en difficulté. C'est ce qui explique l'état de la médecine scolaire, qui compte aujourd'hui, en moyenne, un médecin pour 10 000 élèves alors que son rôle est essentiel pour le dépistage et l'éducation thérapeutique, particulièrement face à l'obésité liée aux troubles de l'alimentation. Il en faudrait un pour 4 500 voire 3 000 élèves selon les professionnels concernés. La même pénurie touche la médecine du travail. Après avoir voulu la mettre la sous la...

À ce rythme là, en 2030, il n'y a aura plus que 2 300 médecins du travail, soit une baisse de 60 % des effectifs par rapport à la situation actuelle. J'entends parler, sur ma droite, du numerus clausus : nous exigeons sur tous les tons depuis des années son augmentation significative. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Je vous en prie, n'en rajoutez pas : nous manquons de médecins dans toutes les spécialités, et particulièrement dans certaines d'en...

La médecine d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celle qui se pratiquait il y a des années (Exclamations sur les bancs du groupe UMP),

quand le médecin isolé se promenait de maison en maison avec son stéthoscope, son tensiomètre et son ordonnancier.

Cette pratique de la médecine est finie. Aujourd'hui, il faut travailler collectivement, avec des spécialistes, des laboratoires, des appareils de radiologie, des IRM, des équipes qui décident.

Cela, vous ne l'avez pas compris, vous refusez de l'envisager et vous continuez de défendre une médecine qui n'est pas une médecine moderne.

Évidemment, pour faire face à toutes ces nouvelles techniques, à tous ces gestes extraordinaires dont nous sommes capables, il faut beaucoup plus de médecins hautement formés.