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...t notre stratégie industrielle de défense. Par conséquent, nous devrons veiller à procéder à des restructurations industrielles au niveau national et européen. Pour conclure, j'appelle votre attention sur le nucléaire. Le contexte budgétaire et politique nous conduira probablement à nous poser, dans les mois qui viennent, des questions sur le nucléaire. Il faudra, tant dans le civil que dans le militaire, refonder le nucléaire. Les uns seront tentés de tout mettre de côté, les autres d'en prendre un bout et d'en retirer un autre. En procédant ainsi, nous ne ferons pas d'économies. Je suis partisan de maintenir la double composante, mais de la refondre et de ne pas se priver de la réflexion, y compris sur les vecteurs de cette double composante. Si ce débat n'est pas engagé sereinement et sur des...
...éer des difficultés ? Je crois que ces réticences ne sont pas de mise aujourd'hui, car, en réalité, nous n'avons pas vraiment le choix. Force est de constater que, pour des raisons de connivence politique peut-être, mais aussi pour des raisons liées à la situation budgétaire et à la situation internationale, des convergences très fortes existent entre nos deux pays, qui partagent une même culture militaire, et il serait déraisonnable de laisser passer une telle occasion. Certes, il faut être attentif aux réserves émises par certains, mais si nous n'enclenchons pas définitivement une coopération avec nos voisins britanniques, nous risquons d'assister à un décrochage total de la Grande-Bretagne et de la France et, par conséquent, du pilier européen de l'OTAN. Nous devons, sans états d'âme, exploiter...
Le suivi politique du Gouvernement, initié par le président Teissier, est absolument indispensable pour que les accords jouent pleinement leur rôle en suscitant des propositions innovantes de nature à faire bouger les frontières, à bousculer les habitudes industrielles et militaires. Sous les trois conditions que j'ai indiquées, nous pourrons sans doute faire repartir l'Europe de la défense. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
... en 2012 et surtout en 2013. Nous pouvons encore faire l'économie de choix stratégiques en 2011 mais ce ne sera plus possible en 2012. Comme l'année dernière, j'ai demandé au ministère de la défense de m'indiquer les suites réservées aux recommandations parlementaires, qu'il s'agisse de celles que j'avais formulées en 2009, ou de celles des différents rapports parlementaires liés aux équipements militaires ou à la dissuasion. Je crois profondément à cette démarche qui oblige le ministère à se positionner et à tenir compte de nos propositions en indiquant au besoin pourquoi il les écarte. Une part importante du rapport est consacrée au contexte international de crise. De nombreuses ambassades étrangères ont été sollicitées et il apparaît que la défense française n'est pas la seule à devoir faire d...
Est-ce que les désertions au sein de l'armée nationale afghane baissent ? Amiral Édouard Guillaud. Oui, les désertions reculent, l'écart entre les rémunérations des talibans et au sein de l'armée s'est réduit. Militairement, les talibans savent qu'ils ne peuvent plus gagner. Ils n'ont pas réussi à empêcher l'organisation des élections législatives. Kaboul est aujourd'hui beaucoup plus sûre que Bagdad, ou que New York. La coalition a mis en place un planning « d'afghanisation » de l'armée. Nous avons maintenant trois mois d'avance sur ce planning, au sein de l'armée comme des forces de police. La France participe...
... Président de la République. Aujourd'hui, cette mobilisation donne des résultats tout à fait exceptionnels. Certes, tout n'est pas réglé : nous avons encore un certain nombre de FREMM et de Rafale à vendre. Mais l'export en ce domaine n'en est pas moins une grande réussite. Ce n'est pas simplement, je le rappelle, un motif de « cocorico » national : c'est un impératif, car la loi de programmation militaire a été construite sur un développement de l'export, et elle en a besoin pour réussir. C'est donc là quelque chose d'essentiel, et pour le moment la trajectoire est satisfaisante. Ainsi, s'il peut exister quelques hésitations ici ou là, dans tel régiment ou dans telle unité, une lourde réforme a été engagée, et jusqu'à présent, malgré quelques frictions, cette réforme est de mon point de vue plutô...
Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, la loi de programmation militaire va constituer, dans sa mise en oeuvre, le moment de vérité pour la politique de défense de la France. Quelles que soient les majorités qui se sont succédé, chacun s'accorde à considérer que la France se caractérise par l'ambition de peser fortement dans les débats internationaux avec des moyens militaires qui ne sont pas toujours à la hauteur de ses objectifs. Dans la durée, cette posture devien...
C'est bien cet unique objectif qui doit nous mobiliser fortement. Je passerai rapidement en revue, d'une part, les tensions et les risques pouvant peser sur cette loi de programmation militaire, d'autre part, les conditions de sa réussite. En parlant de tensions et des risques, il ne s'agit pas de jouer les oiseaux de mauvais augure, mais d'identifier les points sensibles sur lesquels nous ne devons pas trébucher, c'est-à-dire les points à surveiller pour assurer la réussite de la réforme. Divers points budgétaires ont déjà été évoqués. Le premier concerne le financement des OPEX. Je ...
...ccès repose sur notre capacité à surmonter un certain nombre de défis, je souhaiterais dissiper quelques faux mauvais procès instruits contre le Livre blanc par de bons esprits, et je pense à M. Cazeneuve en particulier. En effet, on a pu lire ou entendre, dans différents journaux et interventions, y compris ici cet après-midi, que la commission du Livre blanc n'avait pas intégré suffisamment de militaires dans la réflexion. J'avoue que cette remarque me laisse perplexe. D'abord parce qu'un certain nombre d'officiers généraux ont pu s'exprimer lors des réunions de la commission et dans les sous-groupes. Ensuite, parce que ce n'est pas l'objectif principal d'un Livre blanc : il s'agit d'un Livre blanc sur la défense et non du Livre blanc de la défense. À quoi bon mettre en perspective, exiger du re...
...ent et aux équipements, la sanctuarisation des économies budgétaires qui seront conservées au sein même du ministère. Ainsi, la pression budgétaire n'a pas conduit à des renoncements mais plutôt à faire des choix d'avenir et à les justifier. J'ai entendu notamment M. Dupont-Aignant dire qu'avec les orientations du Livre blanc, la France baisserait sa garde et rétrograderait en tant que puissance militaire. C'est un grand classique qu'on entend toujours à chaque exercice de ce style. En 1994, on a entendu que le Livre blanc était un coup mortel porté à la capacité militaire de la France. Et ce fut la même ritournelle au moment de la professionnalisation. On a pu observer depuis, au contraire, que la France a été présente sur tous les terrains et que notre armée est respectée dans le monde entier. ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, compte tenu de la brièveté du temps qui m'est imparti, je bornerai mon intervention sur les crédits du programme 146 à trois remarques. La première consiste à souligner le respect par le projet de loi de finances 2008 des dispositions de la loi de programmation militaire 2003-2008. Pour cette dernière annuité ont été inscrits 9,8 milliards d'euros d'autorisations d'engagement et 10,4 milliards d'euros de crédits de paiement. Je crois pouvoir exprimer, au nom de l'ensemble de mes collègues, la satisfaction de constater qu'une loi de programmation militaire a été respectée pendant l'intégralité de sa durée. Au cours de cette période de cinq ans, les tentations ont...
...VBCI ; aujourd'hui, l'A400M. Cette mission de suivi permanent des programmes participerait pleinement au renforcement de la fonction de contrôle du Parlement, tout en se révélant fort utile sur un programme budgétaire majeur. Voilà, monsieur le ministre, en quelques mots, mes remarques et observations autour des crédits du programme 146. Je réitère ma satisfaction de voir la loi de programmation militaire respectée, et c'est la raison pour laquelle j'invite l'ensemble de mes collègues à voter avec détermination et constance les crédits d'équipement de nos armées. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)