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...ction avec laquelle vous avez défendu un texte de grande qualité. De grande qualité, il l'est d'abord parce qu'il traite de l'université, ce qui est rare. Alors que souvent l'on s'arrête en chemin, voici qu'une loi et une bonne loi, de surcroît ! va enfin être votée sur l'université. Ce texte aura rencontré davantage de soutien dans l'opinion que dans cet hémicycle ; j'ai même senti que les étudiants de gauche étaient plus proches des positions que vous défendiez que les députés de l'opposition qui quelquefois en étaient marris. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
...que, contrairement aux accusations portées à l'encontre de ce projet, l'État soutiendrait la réforme en accordant des moyens matériels qui, comme vous l'avez rappelé tout à l'heure, sont importants. Alors, notre seul souhait, madame la ministre, est que ce texte garantisse une qualité réelle à notre université. Ne renoncez jamais à cette indispensable exigence de qualité ! Nous voulons, pour nos étudiants, les meilleurs présidents, les meilleurs professeurs, les meilleurs chercheurs, les meilleurs secrétaires généraux, les meilleurs chargés de l'insertion professionnelle. Cette amélioration globale est pour notre pays la garantie d'un progrès dont il a besoin. Votre texte est par conséquent fondamental. Il est le premier d'une série, et je souhaite que les suivants soient d'aussi bonne qualité e...
...bats. Depuis des années, nous demandons que l'université se dote d'un véritable service public d'insertion professionnelle. Aujourd'hui, il est inexistant. Au rectorat de Paris c'est-à-dire pour l'ensemble des universités parisiennes , il n'y a que sept personnes en charge de placer, dans la mesure du possible et en faisant preuve de beaucoup de bonne volonté, plusieurs centaines de milliers d'étudiants. Pour ce faire, les personnels concernés sont-ils suffisamment qualifiés ? L'enseignement secondaire compte déjà quelques conseillers d'orientation au sein des CIO et de l'ONISEP, mais, bien que compétents, ils ont été formés à l'orientation plus qu'à l'insertion professionnelle. Car ces deux notions ne sont pas identiques. L'orientation permet de guider l'étudiant dans ses recherches. S'agissa...
Pour ma part, je suis plutôt favorable au caractère général de l'enseignement universitaire, qui ne doit pas se substituer aux formations dispensées par les entreprises au sein desquelles les étudiants travailleront plus tard. Car cet enseignement général est plastique par nature. À l'exception des licences professionnelles, nos universités évoluent plutôt vers des enseignements plus généraux qui ne sont pas pour autant déconnectés de la vie économique. Quoi qu'il en soit, mon amendement vise à ce que ce nouveau service soit dirigé par un fonctionnaire de catégorie A, et non, comme c'est trop...
...espèce de chewing-gum épouvantable, qui ressemble terriblement aux difficultés que nous connaissons actuellement. Depuis 1968, quelles difficultés avons-nous rencontrées dans les universités ? Nous avons assisté à la superposition de vraies réflexions scientifiques opposant de temps à autre des disciplines plus ou moins anciennes et des problèmes matériels. Les syndicats d'enseignants, d'ATOS, d'étudiants se sont préoccupé des conditions de l'université qui se dégradaient. Cela a progressivement submergé tout le travail que nous étions censés mener comme scientifiques, comme enseignants-chercheurs au sein des universités. Les universités ont participé à ce vaste mouvement, qui caractérise un peu le syndicalisme enseignant français, que j'accusais hier sans acrimonie. La réflexion est partie de l'...
Cet amendement traite d'un sujet très voisin puisqu'il concerne la gouvernance interne des universités. Le président d'une université moderne, atteignant une taille critique, est appelé aujourd'hui à gouverner plusieurs dizaines de milliers d'étudiants avec une administration qui, quelles que soient ses qualités, n'est pas encore formée pour remplir les objectifs ambitieux que se donnent les universités. Dans ces conditions, il me paraît difficile de laisser dans les mains d'un seul homme, même avec un conseil d'administration qui l'épaule, des décisions aussi importantes que celles liées à la gouvernance interne. Hier, certains orateurs ont ...
...au risque de vous déplaire, que les relations avec les présidents d'université ne sont pas toujours aussi faciles que vous semblez le penser. Par l'amendement n° 6, je propose de ménager la possibilité de confier au conseil scientifique des prérogatives substantielles dans des domaines qui relèvent de sa compétence. Pourquoi, par exemple, a été créée la section AES ? Parce qu'un certain nombre d'étudiants en lettres se sentaient bloqués dans les filières littéraires classiques. Aussi ont-ils décidé de s'allier avec des juristes et des économistes pour créer une entité pluridisciplinaire. Ne nous enfermez pas dans l'idée que l'un défend les juristes, tel autre les médecins. Ce n'est pas ainsi qu'il faut aborder le problème.
...nseil scientifique de marquer sa spécificité sur des critères scientifiques objectifs. C'est la raison pour laquelle je propose que le conseil scientifique, par ses propositions et ses avis, et le conseil des études et de la vie universitaire, par ses avis, assurent l'administration de l'université. Il ne s'agit en aucun cas d'une obligation, seulement de permettre de voir où en est le niveau des étudiants et des enseignants que nous gérons au sein des universités.
...sident davantage de pouvoirs, nous avons fait un choix très fort. On nous reproche d'avoir supprimé les trois conseils. Mais non ! Même si je suis en grande partie d'accord avec ce qui a été dit sur le conseil scientifique. En réalité, le système de désignation plurielle du président reste une des composantes essentielles du dispositif. Parmi les électeurs, figurent des personnels techniques, des étudiants, des maîtres de conférences et des professeurs. Il faut veiller, madame la ministre, à faire preuve de pédagogie pour faire comprendre que le président d'université doit être de moins en moins un gestionnaire, et de plus en plus un homme tourné vers l'extérieur, préoccupé de connaissance scientifique, de compétitivité internationale, de vie économique. Notre choix est spécifiquement français. A...
...ui, en même temps qu'ils exercent à l'université, ont une pratique professionnelle que personne ne peut leur reprocher : il s'agit en particulier des médecins et des juristes. Leurs différences suscitent souvent, encore qu'il faille nuancer, des antagonismes politiques, des oppositions. Le schéma est bien connu. Nous n'avons pas à favoriser l'une des deux catégories mais nous devons permettre aux étudiants d'apprendre et aux professionnels de s'épanouir dans les meilleures conditions. Pour avoir été doyen de faculté, mais je ne suis pas le seul à en avoir fait l'expérience, je sais qu'il faut donner la possibilité aux disciplines minoritaires de conserver la qualité de leur recherche et de leur enseignement. C'est pourquoi, avec certains de nos collègues, nous avons proposé plusieurs solutions pou...
... En effet, lorsqu'une université américaine élit une personnalité extérieure souvent un grand chef d'entreprise , elle l'élit en tant que gestionnaire, non en vue de présider à la vie académique et scientifique de l'université on élit dans ce cas un scientifique ou une personnalité académique. Le chef d'entreprise élu aura, lui, pour mission de parcourir le monde pour tenter d'y dénicher les étudiants les plus doués qui bénéficient des bourses les plus lucratives ou pour attirer les chercheurs les mieux rétribués : il a, au sein de l'université américaine, une fonction de VRP ou de chercheur de têtes mondial. En l'état actuel des choses, ce n'est pas imaginable pour l'Université française. De plus, en droit français, si des personnalités extérieures peuvent se retrouver à la tête d'établisse...