233 interventions trouvées.
Je ne fais aucun procès d'intention aux médecins, mais je connais la difficulté qu'ils ont à se former, en particulier lorsqu'ils sont isolés, en milieu rural. Et je constate que les visiteurs médicaux, après s'être rendus chez les médecins, vont aussi dans les officines pour conseiller aux pharmaciens de se procurer un produit qui va être demandé très rapidement. Je me demande donc simplement si le pharmacien qui a pu faire l'analyse de ce ...
Pourquoi 60 % des médecins ne sont-ils pas au courant du contenu de la charte de la visite médicale ? Certes, ce n'est pas à vous mais à l'UNCAM qu'il revient de la diffuser, mais, pour qu'elle soit appliquée, il faut bien qu'on la connaisse
...ament en France. Et c'est à dessein que je parle de « problème » car nous savons bien qu'il existe, en particulier par rapport à nos voisins européens, une hyperconsommation qui a des conséquences sur les comptes de la sécurité sociale. Le but de cette étude est donc d'en comprendre les raisons pour, si possible, trouver des solutions. Nous tenions tout particulièrement à auditionner l'Ordre des médecins le tour de l'Ordre des pharmaciens viendra bientôt , tout simplement parce qu'ils sont les principaux prescripteurs de médicaments. Pourriez-vous en premier lieu nous indiquer quelle est la durée moyenne d'une consultation chez un médecin généraliste ?
Savez-vous combien, toujours en moyenne, les médecins reçoivent de visiteurs médicaux chaque année ?
Les généralistes sont-ils confrontés à des difficultés dans leur formation continue ? Le Conseil de l'Ordre s'est-il penché sur cette question ? Pouvez-vous nous présenter un tableau de cette formation et des voies choisies par les médecins libéraux ?
On sait que les industries pharmaceutiques investissent chaque année environ 25 000 euros par médecin dans le cadre de la visite médicale. Pensez-vous que celle-ci est trop prégnante dans les cabinets ? Un récent rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) est assez critique à l'égard de cette pratique ; c'est un sujet qui nous intéresse tout particulièrement et nous aimerions avoir votre avis à ce propos.
...es « médicaments conseils », surtout sachant qu'il ne s'agit plus seulement de vitamines et de revitalisants et que, dans le cadre des accords commerciaux imposés par les laboratoires, on va ainsi trouver bientôt sur les présentoirs des pharmacies des produits comme la pseudo-éphédrine ? Cette mesure vous paraît-elle de nature à réguler la consommation des médicaments dans le cadre du cabinet du médecin ?
Un article du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 prévoit que les logiciels d'aide à la prescription doivent permettre d'afficher le montant total de la prescription. Cela aidera-t-il les médecins à prescrire, notamment pour les patients socialement défavorisés ? Puisque les patients seront poussés à l'automédication, ne pourrait-elle pas être intégrée dans le DMP, d'autant que celui-ci met du temps à voir le jour ?
Est-ce vous qui déclenchez le Comité d'alerte quand vous sentez un dérapage des comptes ? Êtes-vous en amont ou en aval ? Comment expliquez-vous que le Comité d'alerte ait déclenché l'alerte très tard en 2007, alors que les volumes des médicaments en médecine de ville ont dépassé l'ONDAM dès le mois de mars ?
Quel est votre avis sur l'incidence du mode de rémunération à l'acte des médecins libéraux de ville en France ? Y a-t-il un lien entre ce paiement à l'acte et la surconsommation de médicaments dans notre pays ? Une charte de la visite médicale a été signée, mais plus de 60 % des médecins généralistes libéraux n'en ont jamais eu connaissance. Il est prévu à cette occasion la présentation de la fiche de transparence du produit. Or peu de visiteurs médicaux l'ont sur eux.
Vous avez sans doute raison. Le risque était que les médecins aillent immédiatement au plus fort dosage, qui était évidemment plus cher. Et les DAM avaient pour mission de faire de l'information auprès des médecins.
...que, dès lors qu'ils ne sont plus remboursés, on en facilite l'accès. Pourtant, ainsi que Mme Roselyne Bachelot, ministre de la santé, de la jeunesse et des sports, l'a répété dans l'hémicycle, il y a la volonté de favoriser la vente des médicaments devant le comptoir des pharmacies, quasiment en libre-service. Voilà la réalité. Quel regard la mutualité porte-t-elle sur la formation continue des médecins ?
On sait que des médecins travaillent dans les centres de soins de la mutualité. Comment est assurée leur formation continue ? Est-elle différente de celle des médecins libéraux, seuls dans leur campagne ou dans leur cabinet et qui ont du mal à s'informer ? Les médecins de la mutualité ont-ils d'autres comportements lorsqu'ils font des prescriptions ?
...culier de l'accès aux soins des plus démunis. L'article 70 s'appuie sur un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales, lequel qualifie de satisfaisante la gestion de l'AME par la CNAM. La légère surconsommation par rapport aux assurés sociaux s'explique par l'état sanitaire des bénéficiaires de l'AME : comme l'indique l'IGAS, ils ont recours à l'hospitalisation parce que l'accès à la médecine libérale est difficile pour eux et qu'ils sont souvent atteints par des pathologies lourdes sida, tuberculose ou hépatite C. Je ne reprends pas, par ailleurs, les arguments développés par Mme Fraysse : ils vont dans le même sens que les nôtres. Notre groupe demande donc la suppression de cet article idéologique, qui s'inscrit bien dans le prolongement des dispositions récemment votées dans ce...
Le contrat existait dans le système du médecin référent. La promotion du médicament générique aurait sans doute été bien plus efficace dans ce système.
Le syndicat dont parlait Mme Fraysse s'est senti floué par la réforme de 2004 qu'il accusait de faire des médecins des médecins « sous-traitants ». Je comprends dans ces conditions votre volonté de revenir en arrière mais, encore une fois, je suis navrée de cette perte de cinq années pour revenir à une politique de santé qui avait fait ses preuves.
Il est étonnant, madame la ministre, que vous soyez passé rapidement sur la question de la dispense d'avance des frais, alors que vous semblez si préoccupée d'égalité d'accès au système de soins. En effet dans le système du médecin référent, les patients bénéficiaient d'une telle dispense. En outre votre réforme de 2004 a aggravé l'opacité de notre système de soins en favorisant les dépassements d'honoraires, et je ne parle même pas des dessous-de-table.
Puisque les argumentaires très clairs de mes collègues de l'opposition n'ont pas l'air de vous parler, je vais vous donner l'exemple précis d'une ordonnance courante. Elle permettra de faire comprendre à tout un chacun médecin, pharmacien ou patient en a déjà utilisé de semblable, pourquoi le lissage de la franchise sur douze mois est une hérésie. « Qui ne peut pas payer 4 euros par mois pour sa santé ? », aviez-vous dit, madame la ministre. Je vais vous donner l'exemple d'une pathologie hivernale. Après la très bonne campagne « Les antibiotiques, c'est pas automatique », les médecins généralistes ont commencé à pre...
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 est injuste, inefficace et incohérent et j'espère qu'au terme de mon intervention, la majorité saura se reprendre. (Rires sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) L'instauration des franchises sur les médicaments est inacceptable, car elle accentue la médecine à deux vitesses enclenchée en 2004 par la réforme de M. Douste-Blazy, dont je constate la disparition du paysage politique. Madame la ministre de la santé, vous avez habilement présenté le plafonnement de 50 euros en le lissant sur douze mois, allant même jusqu'à oser dire : « Qui ne peut payer 4 euros par mois pour sa santé ? ».
... les franchises censées responsabiliser les patients. On sait ce qu'il en est de l'efficacité de la mesure au vu du déficit abyssal de 7 milliards d'euros atteint cette année par la branche assurance maladie. Rendre l'assuré social responsable, voire coupable de ce déficit, et donc le lui faire payer, c'est oublier qu'à l'origine de la consommation des biens médicaux, il y a un prescripteur : le médecin. Hier, le ministre du budget n'a pas répondu, dans le cadre des questions au Gouvernement, à la question que je lui posais. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Je lui redonne sa chance aujourd'hui. Je lui demandais s'il pouvait s'engager devant la représentation nationale sur l'augmentation ou la non-augmentation de ces franchises. Sa non-réponse nous l...