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Messieurs les ministres, je vous remercie au nom de nos deux commissions d'avoir accepté cette audition conjointe, ouverte à la presse, dont l'objet est de faire le point sur la situation en Afghanistan et d'expliquer les décisions qui ont été prises après l'assassinat, le 20 janvier dernier, de quatre de nos soldats lors d'un entraînement à l'intérieur de la base de Gwan. Les circonstances dans lesquelles ces hommes ont été tués appelaient de la part des autorités françaises une réflexion approfondie et des décisions rapides. Le Président de la République a annoncé dès le 27 janvier, après s'e...
Messieurs les ministres, je vous remercie au nom de nos deux commissions d'avoir accepté cette audition conjointe, ouverte à la presse, dont l'objet est de faire le point sur la situation en Afghanistan et d'expliquer les décisions qui ont été prises après l'assassinat, le 20 janvier dernier, de quatre de nos soldats lors d'un entraînement à l'intérieur de la base de Gwan. Les circonstances dans lesquelles ces hommes ont été tués appelaient de la part des autorités françaises une réflexion approfondie et des décisions rapides. Le Président de la République a annoncé dès le 27 janvier, après s'e...
Cette audition sera consacrée à l'actualité internationale, particulièrement riche en ce moment, et à la politique étrangère de la France, très active sur presque tous les fronts ouverts au cours des derniers mois. Notre pays est ainsi en première ligne en Libye et en Côte d'Ivoire et demeure engagé en Afghanistan. De façon plus générale, la diplomatie française est confrontée à l'effervescence qui s'est emparée de la quasi-totalité des pays arabes depuis le début de l'année. Aucun régime n'échappera à la nécessité de répondre à la demande de réforme et de démocratie. Les pays d'Afrique du Nord, avec lesquels nous entretenons des relations privilégiées, sont particulièrement concernés. Ces événements ont...
Nous vous recevons aujourd'hui pour évoquer les nouveaux accords de défense, ou accords de nouvelle génération, principalement avec les pays africains. L'actualité nous incite à vous interroger également sur la situation en Afghanistan, compte tenu des récents événements, notamment le changement sur place du commandant en chef des forces alliées en Afghanistan. Le 29 février 2008, dans un discours prononcé en Afrique du Sud, le Président de la République a annoncé une remise à plat de la présence française en Afrique, impliquant la négociation et la signature de nouveaux accords de défense. Il a également considéré que la Fran...
La Commission reçoit ce matin le Docteur Abdullah Abdullah, ancien ministre des affaires étrangères, ancien candidat à l'élection présidentielle d'Afghanistan et secrétaire général de la fondation Massoud. La situation en Afghanistan nous concerne au premier chef, à l'heure où les troupes françaises continuent d'assurer la sécurité dans les provinces de l'Est, alors que les troupes de l'OTAN sont engagées dans une opération de grande envergure au Sud, notamment dans l'Helmand et, peut-être demain, dans la région de Kandahar. Les questions clés de l'A...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, la commission des affaires étrangères a mené, mercredi dernier, par anticipation et pour approfondissement, avec le ministre des affaires étrangères, un débat très libre et très constructif sur la situation en Afghanistan et les perspectives d'action qui s'offrent à nous. Il en est ressorti, d'une façon générale, que nul ne peut se satisfaire du statu quo actuel. En effet, en dépit d'une victoire éclair contre le régime taliban en 2002, et malgré l'apparente embellie qui a suivi l'élection présidentielle de 2004, le contexte n'a cessé de se dégrader depuis lors, sur le plan sécuritaire ainsi que dans les domaines...
...éder à certaines populations, renforçant leur impression d'être occupées par des forces étrangères. Plus inquiétant, ce recul survient alors même que les insurgés sont bien incapables de formuler un projet politique qui recueillerait l'approbation du peuple afghan. Comment, alors, sortir de cette situation ? Plusieurs options doivent être étudiées. La première consiste à quitter immédiatement l'Afghanistan. Elle ne peut qu'être rejetée.
...u'ils mènent pour imposer leur vision rétrograde de la société. Et même si nous pouvions identifier des responsables talibans susceptibles de négocier, pourrions-nous nous fier à la parole de chefs de guerre qui, comme Hekmatyar, ont changé d'allégeance à chaque nouveau conflit ? La troisième possibilité, c'est l'éradication de l'insurrection par l'envoi massif de troupes occidentales. Mais, en Afghanistan comme ailleurs, le tout militaire ne vaut pas mieux que le pacifisme naïf. L'insurrection afghane ne peut être vaincue par le seul usage de la force. Les racines de l'insurrection contraignent si profondément la population qu'une guerre totale contre les insurgés reviendrait à prendre en otage tout le peuple afghan. La quatrième option, que défend la France, vise à mener une approche simultanée ...
Avec moins de 80 000 soldats opérationnels et à peine 68 000 policiers, l'Afghanistan ne peut faire face aux menaces qui pèsent sur sa sécurité. Nous devons donc aider à la montée en puissance des forces de sécurité afghanes, avec un objectif, à terme, d'environ 200 000 à 250 000 personnels, police et armée confondues. Enfin, nos efforts militaires doivent s'accompagner d'un sursaut majeur en faveur du développement. Dominée par le trafic du pavot et de l'opium qui en est tiré, l...
... formation de la police, de la création d'un appareil judiciaire fonctionnant convenablement. Si ces réformes ne sont pas mises en oeuvre, notre aide n'aura pas les résultats escomptés. Trop souvent, les sommes versées par les donateurs ne bénéficient pas au peuple. L'État afghan doit devenir un État fiable et efficace pour assumer son propre développement. Les actions civiles que nous menons en Afghanistan sont au moins aussi importantes que notre engagement militaire, parce qu'elles agissent sur les conditions de vie de la population.
Nous devons gagner les coeurs, mais surtout la confiance des Afghans, et seuls des résultats tangibles pourront les convaincre. L'avenir de notre engagement en Afghanistan ne s'est donc pas joué le 1er décembre à Washington. L'échéance la plus importante, c'est la conférence des donateurs de Londres, le 28 janvier. Si un nouvel effort est sans doute nécessaire, il devra s'accompagner d'un changement de comportement de la part du président Karzaï et de son gouvernement.
Ce nouveau partenariat est la clé pour doter l'Afghanistan d'un État suffisamment fort pour assurer la sécurité de la population. En attendant que les autorités afghanes puissent prendre notre relais, nous devons donc nous concentrer sur le plan sécuritaire sur les plus grandes villes du pays : Kaboul bien sûr, mais aussi Kandahar, Hérat, Mazar-e-Charif, Djalalabad, Koundouz, Tchagtcharan, Kheyrabad, Bagram, ainsi que sur les liaisons entre ces capitale...
Nous avons le plaisir d'accueillir M. le ministre Kouchner, que nous entendrons à nouveau le 22 décembre ; il fera alors devant nous un tour d'horizon de tous les sujets d'actualité. Aujourd'hui, notre séance sera entièrement consacrée à la situation en Afghanistan. Cette réunion d'un genre nouveau se distingue nettement du débat que nous aurons en séance publique, mercredi prochain 16 décembre, et qui se déroulera avec le formalisme habituel, avec les interventions des porte-parole des groupes politiques et des présidents des commissions de la défense et des affaires étrangères.
C'est pourquoi j'ai souhaité, en organisant cette réunion préalable, donner à ceux d'entre vous qui le souhaitent la possibilité d'interroger le ministre ou d'exprimer leur point de vue sur la situation en Afghanistan et l'engagement de notre pays sur ce théâtre. Après les attentats du 11 septembre, la France a participé, dès 2001, à la fois à l'opération de l'OTAN demandée par l'ONU en novembre 2001 et à l'opération américaine « Liberté immuable », conduite par les Etats-Unis. Les résultats militaires obtenus par la coalition peuvent être qualifiés d'à moitié positifs : le régime talibans s'est effondré en m...
Votre remarque est parfaitement fondée. Il se trouve que, pour la première fois, le débat relatif au prochain Conseil européen se tient après les questions au Gouvernement ; habituellement ce débat se substitue à la séance de questions et c'est fort de cette expérience que nous avions défini la date et l'heure de l'audition du ministre. Or, je tenais beaucoup à ce qu'un débat sur la situation en Afghanistan ait lieu en Commission, et que nous ne nous limitions pas, sur un sujet d'une telle importance, au débat habituel en séance plénière. L'agenda du ministre étant très chargé, nous avons dû maintenir l'audition à l'heure prévue. Mais nous ferons tout pour qu'un tel télescopage ne se reproduise pas.
...t d'une plus grande fluidité des échanges d'informations ? Quelles sont par ailleurs, pour l'observateur que vous êtes, les principales qualités et les principales faiblesses des services français de renseignement, par rapport notamment aux grands services occidentaux ? Comment jugez-vous, enfin, le fonctionnement des services de renseignement sur le terrain d'opérations très important qu'est l'Afghanistan ? Les différents services de renseignement alliés fonctionnent-ils bien, ou pourraient-ils fonctionner mieux encore ?
Sur l'Afghanistan, cette réponse est particulièrement sobre !
...us venez d'effectuer une visite au Proche-Orient où la perspective d'aboutir à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens semble hélas, s'éloigner pour nombre d'observateurs. Vous vous êtes en revanche montré plus optimiste dans vos récentes déclarations. Pouvez-vous par conséquent nous préciser quelle est l'appréciation que vous portez sur cette situation ? Par ailleurs, la situation en Afghanistan demeure préoccupante. La commission des affaires étrangères a ainsi confié à deux de ses membres, MM. Plagnol et Glavany, une mission d'information sur l'Afghanistan et les pays voisins tels le Pakistan, l'Inde et l'Iran, afin de replacer ce conflit dans son contexte régional. Qu'en est-il, en particulier, de l'aide internationale visant à accélérer la reconstruction de ce pays ? Il semble que ce...
...ï son incapacité à gérer convenablement le pays et à améliorer ses conditions de vie en dépit de l'importance de l'aide internationale, dont elle ne voit pas ou peu les retombées. La corruption qui sévit et un certain laxisme vis-à-vis du trafic de drogue contribuent à ternir davantage l'image des autorités politiques. La drogue est un obstacle majeur à la sécurisation et à la stabilisation de l'Afghanistan. En dépit d'une réduction des superficies consacrées à la culture du pavot entre 2007 et 2008, l'Afghanistan produit 90 % de l'opium mondial, environ 8 000 tonnes par an. La drogue est la principale source de revenu des talibans, et aggrave les problèmes de corruption. Face à ces difficultés, quelles options stratégiques s'offrent à la coalition internationale ? La solution passe tout d'abord p...
...illir M. Antonio Maria Costa, directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Merci, monsieur le directeur, d'avoir répondu à l'invitation que Guy Teissier, président de la commission de la défense nationale et des forces armées, et moi-même vous avons adressée dans le cadre des auditions de responsables militaires et civils que nous organisons avant le débat sur l'Afghanistan que l'Assemblée nationale tiendra le 22 septembre et qui sera suivi d'un vote. L'Afghanistan produit actuellement, selon les chiffres dont nous disposons, près de 8 000 tonnes d'opium par an soit, semble-t-il, bien plus que la demande mondiale. Rien ne peut donc être entrepris dans ce pays sans régler au préalable cette question de la drogue, qui est source de corruption à tous les échelons de...