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Interventions sur "sport" d'Alain Néri


79 interventions trouvées.

Monsieur le secrétaire d'État, votre conception du sport me surprend quelque peu. En effet, dans un entretien au journal L'Équipe, le 5 septembre 2008, vous présentiez une vision du sport selon laquelle il fallait « emprunter des idées au-delà des frontières de l'Hexagone et capter des financements au-delà des schémas traditionnels », ajoutant : « C'est le privé qui nous fera progresser. » À moins que je ne me trompe, le sport est organisé sous la res...

...alement un rôle à jouer. Je suis à ce propos stupéfait, alors que nous avons voté une loi visant à protéger les arbitres, d'entendre sur les ondes un ancien arbitre professionnel critiquer ses anciens collègues ! Comment s'étonner, dès lors, du manque de respect ? Par ailleurs, quels que soient les enjeux financiers pour les clubs, il faut d'abord rappeler que la compétition relève avant tout du sport ! Enfin, on doit bien reconnaître qu'un certain nombre de parents et ce sont les plus dangereux projettent sur leurs enfants leurs ambitions déçues. Ils sont alors prêts à tout pour accroître les performances de leur progéniture, jusqu'à tricher et à favoriser le dopage, lequel constitue également une forme de violence. Contre cela, il faut inculquer aux jeunes et aux entraîneurs les valeurs...

...alement un rôle à jouer. Je suis à ce propos stupéfait, alors que nous avons voté une loi visant à protéger les arbitres, d'entendre sur les ondes un ancien arbitre professionnel critiquer ses anciens collègues ! Comment s'étonner, dès lors, du manque de respect ? Par ailleurs, quels que soient les enjeux financiers pour les clubs, il faut d'abord rappeler que la compétition relève avant tout du sport ! Enfin, on doit bien reconnaître qu'un certain nombre de parents et ce sont les plus dangereux projettent sur leurs enfants leurs ambitions déçues. Ils sont alors prêts à tout pour accroître les performances de leur progéniture, jusqu'à tricher et à favoriser le dopage, lequel constitue également une forme de violence. Contre cela, il faut inculquer aux jeunes et aux entraîneurs les valeurs...

...nsieur le secrétaire d'État, mais tout se bouscule dans notre emploi du temps : en ce moment même ont lieu le débat sur la présidence française de l'Union européenne en séance publique et une audition importante de la commission des affaires culturelles consacrée au projet de réforme du temps de travail. Nous sommes une nouvelle fois très inquiets de constater que le budget de la jeunesse et des sports est un budget de pauvreté, qui tourne toujours autour de 0,2 % alors que nous souhaitons unanimement qu'il arrive un jour, comme celui de la culture, à 1 % du budget de la nation. Le sport est un phénomène de société. Chacun reconnaît son rôle de lien social. Or, sur les 780 millions d'euros de crédits pour 2007, 16 millions ont été gelés. En outre, comme nous l'avons fait remarquer à votre pré...

Votre projet de loi appelle un certain nombre de réflexions et de réserves de notre part, monsieur le secrétaire d'État. Les divers projets de loi relatifs au dopage qui nous ont été soumis précédemment avaient tous un triple objectif : la prévention, l'éducation, les sanctions. Car il ne faut pas perdre de vue que, outre le problème d'éthique que pose la tricherie dans le sport, nous avons également affaire à un problème de santé publique. Or, ce texte ne propose que des mesures répressives. Par ailleurs, le dopage, s'il est souvent médiatisé, ne concerne malheureusement pas que les sportifs de haut niveau. Toutes les catégories de pratiquants sont touchées, des professionnels aux amateurs, y compris les amateurs non licenciés. Si ce n'est pas, dans ce dernier cas, l'a...

Vous avez raison : le sport cycliste, qui n'est pas le seul à être en cause, est trop souvent montré du doigt, alors que cette discipline est l'une de celles ayant fait le plus dans la lutte contre le dopage. (« Très bien ! » et applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Ainsi, les cyclistes ont été les premiers à accepter les contrôles antidopage urinaires et sanguins et le suivi lon...

...tions laxistes. Au contraire, il est essentiel de faire preuve de rigueur. Il y a, dans le rapport de M. Depierre, un passage expliquant que l'on assimile les pourvoyeurs de produits dopants à des trafiquants de drogue. J'avais défendu la même position dans un amendement présenté lors de l'examen du projet de loi de Mme Buffet : les pourvoyeurs sont des marchands de poison qui mettent la vie des sportifs en danger, et qu'il convient à ce titre d'éradiquer. Mon amendement qui avait été adopté proposait que tous les pourvoyeurs s'adressant à des mineurs ou exerçant leur coupable activité en bande organisée se voient appliquer la même jurisprudence que les trafiquants de drogue, à savoir le doublement de la peine. Je me félicite que cette mesure soit reprise, mais cela ne constitue pas vraime...

...iez-vous, dans cette précipitation ? Le vrai problème, c'est que les procédés de dopage ont beaucoup évolué ces dernières années. Il est déjà loin le temps où amphétamines et corticoïdes étaient facilement détectés à la fin de la compétition ou au cours de celle-ci, quand elle se déroulait sur plusieurs jours ! Les techniques de dopage sont beaucoup plus sophistiquées et l'on voit désormais des sportifs ayant recours au dopage se rendre au contrôle à l'issue de la compétition le sourire aux lèvres, en se moquant, sûrs de ne pas être pris : si un protocole de dopage adéquat a été mis en oeuvre, toute trace de produit dopant a disparu depuis longtemps au moment où le contrôle s'effectue. C'est pourquoi j'ai toujours milité pour que soient multipliés les contrôles inopinés pendant les phases de...

Sur ce point, nous sommes unanimes. Reste qu'il y a trop d'argent dans le sport quand on considère les sommes faramineuses en question. Et heureusement qu'elles sont données en euros, parce que, si la population avait parfaitement conscience du montant des salaires de certains sportifs professionnels, ce serait un tollé général. Pourquoi se dope-t-on ? Parce que l'on sait bien que la carrière d'un sportif est relativement courte et que, puisqu'il faut engranger et engranger...

La volonté de dopage est donc, dans ce cas, manifeste : il s'agit d'améliorer toujours plus ses performances, de participer à toujours plus de matches, d'assister à toujours plus de rencontres, pour essayer de garder sa place. Monsieur le secrétaire d'État, vous comprenez bien que nous ne pouvons pas accepter un tel comportement contraire à notre idée du sport. Pour nous, le sport est avant tout un facteur de développement physique, intellectuel, un facteur de lien social. Or nous nous trouvons dans une situation inacceptable. Que faire ? Vous entendez poursuivre celui qui aura quelques produits dopants dans sa valise, car « ce n'est pas bien ». Reste, comme le reconnaissait le rapporteur Bernard Depierre, que celui qui aura trois cachets au fond de s...

Il s'agit de ne pas dissimuler la vérité parce qu'elle est trop grave. Nous devons absolument dire que nous allons interdire les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques. En effet, un sportif professionnel bénéficie du statut de salarié. Quand on est salarié et qu'on tombe malade, on prend un congé de maladie et l'on ne se rend pas au travail.

Ainsi, quand on est un sportif professionnel et que l'on est malade, on ne va pas travailler, même si l'on considère comme dramatique d'attraper une angine, par exemple, à seulement deux jours de l'épreuve. Cela peut malheureusement arriver. Imaginez que le sportif tombe dans les escaliers de son hôtel juste avant la finale des jeux Olympiques et se foule une cheville : que fait-on ?

Il ne disputera pas la finale, c'est ainsi. J'ai même vu, monsieur Laporte vous n'étiez pas encore secrétaire d'État, mais déjà entraîneur de l'équipe de France ce malheureux Castagnède se blesser au talon d'Achille à l'échauffement, derrière les poteaux. Nous l'avons tous regretté, mais il n'a pas pu disputer le match. Ce sont les aléas de la vie. En revanche, dans le cas d'un sportif amateur malade, ce n'est pas dramatique si, le dimanche, il ne participe pas à la compétition. Il attendra le dimanche suivant. Finissons-en avec l'hypocrisie. Or le projet prévoit que, si l'on prouve que l'on bénéficie d'une autorisation d'usage à des fins thérapeutiques, on ne sera pas poursuivi, même en cas de détention de produits dopants. Rassurez-vous, le nombre de ces autorisations va s...

...cette tribune, Jean Le Garrec, alors président de la commission des affaires sociales, avait déclaré, citant Michel Crauste, l'ancien troisième ligne du football club lourdais et membre de l'équipe de France, qu'ils feraient de vilains vieux. Je l'avais interrompu en lui disant que, malheureusement, ils ne feront pas de vilains vieux car ils ne feront pas de vieux du tout ! L'espérance de vie des sportifs qui se dopent est fort réduite Or, parce que c'est un devoir pour la représentation nationale que de défendre la santé publique, nous devons lutter contre le dopage. C'est pourquoi nous vous faisons d'ores et déjà des propositions en prévision d'un futur texte dont la discussion laisserait plus le temps à la réflexion, au débat, aux auditions, un texte qui prévoirait donc un dispositif plus ...

...rochains débats que nous aurons, je vous invite fermement à augmenter les crédits de la lutte contre le dopage. Ce sera aussi, je crois, une façon de faire en sorte que ce soient les qualités physiques et mentales qui permettent de remporter la victoire, et non pas les produits pharmaceutiques. C'est ce que nous voulions, rappelez-vous, lorsque nous conduisions, avec le CNOSF, la campagne pour un sport propre. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

Adopter cet amendement, c'est aggraver encore un peu plus les choses en matière d'autorisations pour usage à des fins thérapeutiques. Vous allez encourager la multiplication des demandes d'AUT ! En particulier, il sera encore plus facile aux sportifs étrangers de pénétrer sur le sol français avec des substances interdites. Je souscris entièrement à ce que disait tout à l'heure notre collègue Poisson : dans le sport, une chose doit être maintenue envers et contre tout, c'est l'égalité des chances. Cet amendement va à l'encontre de cette volonté. Ce serait rendre un mauvais service au sport que de l'adopter.

Je ne voudrais pas qu'on désespère ceux qui sont à la pointe de la lutte contre le dopage, notamment ceux qui ont pris des engagements. Je pense au cyclisme, qui fait partie des premiers sports dont les équipes ont signé des chartes. Rappellerai-je que l'an dernier, lors du Tour de France, les coureurs français ont organisé un sitting pour dénoncer avec beaucoup de courage l'inégalité de traitement et donc l'inégalité des chances entre les équipes, en raison du dopage organisé de certaines d'entre elles ? Or cet amendement précise très tranquillement : « Par ailleurs, cette disposition...

...yeurs, qui sont de véritables trafiquants de drogue mettant en péril, par leur action perverse, la santé physique et morale de nos jeunes, avec toutes les conséquences à long terme que cela peut avoir sur leur vie d'homme, comme l'a très justement souligné Marie-Georges Buffet. Nous ne pouvons pas nous contenter de ce que vous proposez, à savoir une simple mesure de pénalisation à l'encontre des sportifs. Nous sommes d'accord en revanche, et à 100 %, pour renforcer l'action pénale contre les pourvoyeurs, afin de détruire les filières nous l'avions d'ailleurs fait dans les lois précédentes en assimilant le pourvoyeur à un trafiquant de drogue et en doublant les peines. Nous ne dirons pas que le sportif qui se dope est simplement une victime. Marie-Georges Buffet a décrit avec beaucoup d'émot...

Il y a une chose qui est particulièrement perverse dans le dopage : il crée chez beaucoup de sportifs une accoutumance.