Les amendements de Marisol Touraine pour ce dossier
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Monsieur le président, monsieur le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique, monsieur le ministre chargé des relations avec le Parlement, M. Tron n'est plus là. Décidément, l'insulte et le mépris auront été de mise jusqu'au bout, dans ce débat. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC . Protestations sur les bancs...
On comprend bien que certains ministres perdent leurs nerfs, puisque la vérité, c'est que, avec ce vote, vous tournez le dos au mouvement du progrès social, vous refusez la volonté d'une société de justice et de solidarité (Protestations sur les bancs du groupe UMP), héritée du Conseil national de la Résistance. (Applaudissements sur les bancs ...
Oui, il est injuste de relever l'âge légal de départ en retraite, ce qui ne pénalisera pas les cadres alors que les ouvriers et les employés à condition, évidemment, qu'ils aient un emploi se verront taxer de deux années de travail supplémentaires.
Il est plus qu'injuste, monsieur le ministre, de refuser à tous ceux qui sont usés par des métiers pénibles de partir plus tôt en retraite. Il est injuste d'imposer aux salariés précaires, aux femmes qui ont eu des carrières hachées, d'attendre soixante-sept ans pour percevoir une petite retraite sans décote. Cela étant, nous le disons forteme...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le moment est grave ; il est aussi chargé d'incompréhension et de colère. Jusqu'au bout, le Gouvernement aura préféré la stratégie de 1'affrontement et de l'écrasement à la voie du rapprochement. Jusqu'au dernier instant vous aurez privilégié la confrontation à la négociation ou à...
dont vous admettez qu'elle ne règle rien, qui n'est ni pérenne ni efficace. Vous l'avez vous-même reconnu puisque vous affirmez qu'il faudra tout reprendre dès 2013. Quel aveu que de dire qu'en réalité, tout ce que vous avez présenté comme l'aboutissement d'un processus inévitable, comme une réforme d'ampleur, est en réalité un fiasco. Contrai...
À l'Assemblée, vous avez interrompu le débat démocratique ! (Protestations sur les bancs du groupe UMP. Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Vous avez coupé la parole aux députés. Au Sénat, vous avez imposé la procédure du vote unique, c'est-à-dire que, là encore, vous avez interrompu le processus démocratique. Pourquoi donc dire aux Français qu'ils ne doivent pas manifester puisqu'au sein même des deux assemblées vous avez fait en sorte que la parole ne soit ni libre ni complète ?...
je dis bien : quelques dizaines , ou d'auditions qui permettront de donner aux Français le sentiment que cette réforme a été menée de manière démocratique.
Voilà la vérité : si à aucun moment vous n'avez trouvé les mots pour convaincre, c'est qu'il n'y avait pas de justification à l'injustifiable, pas de justification à votre réforme. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Chaque jour, vous nous présentiez une nouvelle argumentation. Vous nous avez d'abord dit qu'à un défi démographique il ...
Quelle n'a pas été notre surprise de nous rendre compte que vous ne nous apportiez en fait rien de tout cela : l'horizon de votre réforme n'est même plus 2018, comme vous l'aviez soutenu jusqu'à il y a quelques jours, mais 2013 ; la vérité a éclaté.
Vous devriez dès lors avoir l'honnêteté d'avouer que vous avez fait le choix du court terme, de sauter par-dessus l'élection présidentielle et que votre message ne s'adresse pas aux Français et aux générations futures mais bien aux marchés de 2010, aux agences de notation et, peut-être l'espérez-vous, à vos électeurs.
Votre troisième argument ne portait plus sur la démographie vous vous êtes montrés bien confus en la matière , ni sur un nécessaire courage on n'a guère vu où il se trouvait , mais sur la crise, botte secrète du discours gouvernemental. S'il y a la crise ce que personne ne peut nier pourquoi répondre par des mesures démographiques à ...
Vous êtes obligés de reconnaître qu'au fond vous n'avez rien réglé et qu'il faudra tout reprendre, remettre tout l'ouvrage sur le métier dès 2013. Le résultat de votre comportement : un pays meurtri, qui se sent bafoué, méprisé (Exclamations sur les bancs du groupe UMP),
qui rejette à plus de 70 % votre réforme et soutient au-delà de tout ce qui était prévu les mouvements de protestation et de grève, un pays chaque jour plus déterminé à vous dire sa colère. Tout cela pour quoi ? Pour une réforme qui n'en est pas une, une réforme qui ne règle rien, une réforme dont l'injustice est le leitmotiv et peut-être, d'...
Où est la justice quand on demande à des hommes et à des femmes aux parcours précaires, chaotiques, qui ne peuvent faire valoir une carrière complète, de travailler jusqu'à soixante-sept ans ? Vous prétendez avoir entendu les demandes des Français et, par conséquent, avoir apporté des aménagements à votre texte. En réalité, votre réforme s'app...
Votre façon de traiter de la pénibilité est sans doute votre faute majeure qui témoigne de votre aveuglement à l'égard de ce que vivent de trop nombreux salariés au travail. À cet égard, vous aviez, monsieur le ministre, l'occasion de faire une loi pour l'histoire, qui aurait créé un droit nouveau, qui aurait pris en compte les réalités social...
On ne défend pas les femmes en défendant les parents, pères comme mères, a fortiori lorsqu'on limite de manière arbitraire les garde-fous dont bénéficient les parents de trois enfants.
Cette somme d'injustices n'est même pas financée à l'horizon 2018. Vous êtes passés maîtres dans l'art de la tuyauterie financière et dans celui de repasser le mistigri du déficit à d'autres, organismes paritaires en tête, au point que Mme Parisot qui, pourtant, vous soutient, s'est inquiétée de l'impact financier de la nécessaire indemnisatio...
Que dites-vous aux jeunes générations qui s'inquiètent de l'avenir alors que le déséquilibre démographique atteindra son pic après 2025 ? Rien ou, plutôt, vous leur dites d'abord qu'on reprendra tout en 2013 et qu'ils verront bien alors à quelle sauce ils seront mangés, pour leur conseiller ensuite de souscrire une assurance privée c'est logi...