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Dans le cadre de ces rappels au règlement, il a été largement fait allusion au débat sur la réforme des retraites. J'ai participé à l'ensemble de la discussion sur ce texte et puisque peu de collègues de la commission des affaires sociales sont présents ce soir, je rappelle pour mémoire que nous avons procédé, au sein de cette même commission, ...

Une semaine durant, nous avons eu, toujours en commission, des séances matin, après-midi et soir, voire la nuit ; dans l'hémicycle, nous avons eu cinquante heures de débat. On ne peut pas dire qu'il ait été bâclé !

Le Sénat n'a pas le même règlement que le nôtre. L'Assemblée a adopté une modification du sien qui prévoit le temps programmé. Sur le projet de loi immigration, intégration et nationalité, votre groupe disposait de onze heures vingt-cinq.

Dans un esprit d'apaisement, je vais vous faire une suggestion de bon sens, me semble-t-il. Dans une telle situation, nous essayerions, nous, de sélectionner les articles les plus fondamentaux sur lesquels nous voulons engager un vrai débat,

et de répartir des temps forts en fonction de ces articles. Qu'avons-nous constaté ? Des discussions sur tous les sujets, parfois même hors sujet.

C'est le choix que vous avez fait, n'en faites pas reproche à la majorité. Nous, nous sommes capables d'appliquer un règlement et de le respecter ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

J'essaie de me mettre à la place d'un observateur extérieur qui prendrait en cours notre débat sur la pénibilité.

Il est clair que nous n'avons pas la même vision de la pénibilité que l'opposition.

Le groupe socialiste est favorable à une reconnaissance collective de la pénibilité, c'est-à-dire par métier. (« Non ! » sur les bancs du groupe SRC.) Il souhaite flécher le métier de maçon, celui de charpentier, de charcutier, de boulanger, d'instituteur, d'infirmier,...

et j'en passe, avec une connotation pénible. Mais, une fois cela fait, comment traitera-t-il le problème concrètement ?

Pour une fois, vous êtes d'accord entre vous sur le fait qu'il faut reconnaître tous les métiers pénibles. Pour avoir fait plus d'une vingtaine d'auditions sur le thème de pénibilité, je peux vous affirmer que je n'ai pas rencontré une seule profession qui ne m'ait pas dit qu'il y avait des aspects de pénibilité dans son activité professionnel...

Comment comptez-vous financer cette pénibilité ? Bien sûr, vous me répondrez que vous allez trouver quelques milliards grâce à une pression fiscale supplémentaire. La démarche du Gouvernement est à la fois novatrice et très volontariste en ce qu'elle a prévu d'abaisser à 10 % le taux d'incapacité physique requis pour partir en retraite anticip...

Certaines personnes sont plus fragiles que d'autres. De ce fait, elles méritent une vraie reconnaissance, et je remercie les ministres pour cette disposition qui figure dans le texte de loi. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)