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Interventions en hémicycle de Jean-Marc Ayrault


1784 interventions trouvées.

Ce n'est pas digne de vous, monsieur le ministre, mais cela ne m'étonne pas, quand on sait à quel point vous avez su transgresser vos convictions pour passer d'un bord à l'autre, comme cela s'est déjà produit dans l'histoire ! (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

Vous avez trahi, renié les propos que vous aviez vous-même tenus sur l'actuel Président de la République alors qu'il n'était que candidat. Je n'ai pas de leçons de morale à recevoir de vous, et je n'accepte ni le mensonge ni la manipulation !

Monsieur le ministre, vous m'avez mis en cause en tant que maire de Nantes. Jamais je n'ai demandé la reconduction à la frontière de Roumains ou de Roms. Je suis seulement, comme beaucoup de maires, confronté à un problème difficile (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP), celui des bidonvilles que créent aux abords de nos villes des populations...

Cela nous permettrait de voir comment nous pourrions, ensemble, au plan local, traiter en termes d'intégration, mais aussi de projet de vie en Roumanie, ce problème douloureux, dans le respect du droit français et du droit européen.

Voilà quelle est ma politique. Je ne vois aucune contradiction, en tant que maire ou en tant que député, dans ma façon de gérer ces situations douloureuses. Mais vous, vous pratiquez l'amalgame et la manipulation. En revanche, vous vous êtes bien gardé de répondre à une interpellation, que je réitère : la gendarmerie nationale utilise-t-elle un...

Cela ne me fait pas mal. Mais je rappelle que M. Besson est passé de l'autre côté ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Monsieur le ministre, vous n'avez jamais répondu à mes interpellations sur ce point, vous n'avez jamais réagi au texte que vous aviez écrit et que j'ai lu. Cela vous embête et, naturellement, vous préférez le silence,...

En l'occurrence, vous venez, encore une fois, d'énoncer une contrevérité. Je mène une politique locale dans la mesure de mes moyens, mais seul, sans aucun appui de l'État.

Qui est le responsable de cette situation ? Avec le conseil général, nous menons une politique d'intégration sur des projets de vie en France, et notamment à Nantes, de familles et de personnes d'origine roumaine, que l'on qualifie de Roms. Cela étant, il est des situations dans lesquelles nous avons demandé à la justice de faire évacuer certai...

avec l'accord des personnes concernées. N'essayez donc pas de me mettre en difficulté. C'est une politique difficile. Nous la menons avec humanité, fermeté, dans le respect du droit. Voilà ce que j'avais à vous dire. N'essayez pas de trouver des contradictions chez moi ! Je suis parfaitement à l'aise. Je ne me suis pas mis en colère. Je suis...

On a bien compris, je le pense, la méthode : c'est l'amalgame ! (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Je dis, pour ma part, qu'il y a des transgressions. Ce n'est pas la première fois, dans l'histoire, que cela se produit. Mais, si vous avez un peu de courage, reniez ce que vous avez écrit contre Nicolas Sarkozy avant l'élection présidentielle, considérez que c'était une erreur et que vous vous êtes trompé,

que vous vous êtes trompé sur Nicolas Sarkozy, dont vous avez dit qu'il s'exprimait « comme Le Pen » et qu'il récupérait ses voix ! C'est vous qui l'avez écrit ! Je vous ai cité deux fois et vous n'avez jamais répondu, parce que vous n'êtes pas en mesure de l'assumer, parce que vous avez renié ce que vous aviez écrit à l'époque.

Je le dis calmement, monsieur Besson. C'est une vérité, je n'y peux rien. Je n'attends pas de réponse parce que vous ne le reconnaîtrez certainement pas !

Monsieur le président, je voudrais revenir à ce qui vient de se passer. Si les députés de l'opposition n'étaient pas là, il n'y aurait qu'une seule vérité, celle du ministre et du rapporteur, et aucun autre éclairage ne pourrait être apporté sur des questions extrêmement sensibles. La majorité a voulu piéger la gauche mais elle n'a pu y parveni...