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Intervention de Martine Aurillac

Réunion du 10 février 2011 à 22h00
Bioéthique — Article 20 bis, amendements 215 57 93

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Aurillac :

Les circonstances dans lesquelles va naître et grandir cet enfant désiré par un père, que sa femme aura aimé au point d'assumer seule l'éducation de l'enfant qu'elle a voulu de lui sont à bien des égards meilleures que celles d'un enfant né de père inconnu ou dont le père a abandonné la mère à peine enceinte, ou encore d'un enfant que se disputent des parents divorcés. De surcroît, nous savons tous que rien n'empêche une femme célibataire de concevoir ou d'adopter seule un enfant, autant de situations réelles que la société la plus totalitaire ne saurait interdire.

Faut-il enfin rappeler, comme l'a fait le président Claeys, qu'à l'heure actuelle une femme dans cette situation rarissime n'a que le choix cruel entre, d'une part, la destruction de l'embryon ou, paradoxalement, l'offre à un autre couple si notre loi est votée en l'état et, d'autre part, le don à la recherche, souffrance supplémentaire qui s'apparente, me semble-t-il, à un deuxième deuil. Quant à l'embryon, n'est-il pas préférable de lui permettre de vivre avec sa mère, qui a aimé son père au point d'accepter de l'élever seul ?

Pour l'ensemble de ces motifs, je souhaite très vivement que l'Assemblée ne conserve pas d'interdiction pour ce type de cas exceptionnels et qu'elle rejette l'amendement de suppression. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.)

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