…nous avons tous, auprès de nous, dans nos familles, des personnes handicapées que nous aimons. Cela n'a rien à voir avec le débat d'aujourd'hui.
Pour parvenir à l'égalité d'accès à l'information auprès d'associations, la liste devrait mentionner non seulement les associations qui s'occupent des familles et de leurs enfants affectées par un handicap, mais aussi, par exemple, les centres de planification familiale pour accompagner les femmes ou les couples qui décideraient d'avoir recours à une interruption médicale de grossesse. Or ce n'est pas prévu dans l'amendement proposé par le rapporteur. Il y aura donc accès non pas à une information libre, éclairée et objective des deux côtés, mais à une information orientée si on ne fournit à ces femmes que la liste d'associations agréées pour s'occuper des personnes en situation de handicap. Vous leur donnez une liste de ces associations, avec évidemment, derrière, un message implicite : « Vous allez peut-être, vous, choisir d'avoir recours à une interruption médicale de grossesse, mais d'autres, elles, n'y ont pas eu recours. » Mettez-vous un peu à la place de ces femmes : c'est bien sûr pour elles une forme de culpabilisation.