S'agissant de la culpabilité, il ne faut bien évidemment souhaiter à personne de se retrouver à devoir choisir d'interrompre une grossesse, pour quelque raison que ce soit d'ailleurs parce que c'est toujours un choix très douloureux, un échec et un bouleversement. Mais, malheureusement, le législateur ne pourra pas supprimer le sentiment de culpabilité. En revanche, que ces femmes, que ces couples, puissent aller consulter des associations pour savoir ce qu'il en est, prendre une décision ou confirmer la leur au terme d'un choix éclairé constitue vraiment un progrès. Je le répète : malgré toutes les bonnes intentions qui nous animent, on ne pourra pas retirer le sentiment de culpabilité, mais on pourra aider les personnes concernées à prendre une décision pleinement informée car je ne crois pas à la liberté sans information.