Il y a une grande différence entre les amendements adoptés en commission des affaires économiques, puis en commission des finances, et le vôtre, monsieur Gorce. En effet, ces amendements ont un lien direct avec le texte : filières sportives, filières hippiques, pour les villes qui ont un hippodrome, et filières touristiques pour celles qui disposent d'un casino.
Monsieur Gorce, venez dans ces villes et vous comprendrez que ces grandes stations, qui font aujourd'hui que la France est la première destination touristique au monde, ont été construites grâce à l'argent des casinos. Ces grandes stations vivent aujourd'hui avec l'argent des casinos. Je suis maire d'une ville qui accueille un casino, qui rapporte, certes, 3 millions d'euros. Cette somme diminue à l'heure actuelle de façon importante parce qu'une offre de jeux se développe, y compris sur internet. Il y a, là aussi, un lien évident. Ces 3 millions d'euros servent uniquement à financer mon office du tourisme et les 110 emplois qui en dépendent. Cet office de tourisme peut ouvrir à l'année des équipements sportifs et culturels dont le déficit est comblé grâce à l'argent du casino. Si nous ouvrons ces équipements à l'année et si nous organisons des événements à l'année, c'est parce que, en dehors des 110 emplois qui dépendent directement de l'office du tourisme, d'autres centaines d'emplois dans l'hôtellerie et la restauration, qui étaient autrefois des emplois saisonniers, sont devenus des emplois à l'année. L'économie touristique est une économie partenariale, dans laquelle la force publique doit investir, « tirer le train » pour emporter la force privée.
Alors, oui, l'argent des casinos est utile à ces communes, mais il est surtout indispensable à l'ensemble des emplois que ces communes créent ou contribuent à créer tout au long de l'année !