Ainsi que M. Cochet l'a souligné, le texte fixe des objectifs très précis sur certains sujets, et rien sur d'autres. Cependant M. Jacob devrait être satisfait par l'amendement n° 945 de mon collègue Yves Cochet qui parle de « fret non routier » ; il inclut donc le fluvial comme il le propose.
L'amendement n° 943 vise à mettre ce projet de loi en conformité avec les engagements du Grenelle. Nous proposons en effet qu'à l'échéance de 2022, en passant par une étape en 2012, la part du routier soit réduite de manière très significative, ce qui correspond à l'engagement n° 37 des négociations du Grenelle de l'environnement et à ce qui a été lancé par la Commission de Bruxelles dès 2006.
M. Jacques Barrot, vice-président de la commission chargée des transports, avait ainsi déclaré, prônant l'innovation de la logistique et la création de corridors verts lors de la présentation du plan d'action : « L'Europe a besoin d'alternatives de transport performantes, intégrées, qui sont à la fois respectueuses de l'environnement et répondent aux besoins des utilisateurs. Les mesures que j'ai présentées aujourd'hui vont ainsi rendre le rail et le transport maritime et fluvial plus attractifs, plus concurrentiels dans la perspective de la co-modalité ».
Je ne reprendrai pas le débat, pour me plier aux souhaits formulés par le président de la commission sur la durée de nos discussions ; je dis simplement qu'on ne sortira pas de cette dictature du tout routier si on ne s'engage pas de manière chiffrée, tant au plan français qu'au plan européen, sur les modes alternatifs.