Le projet de loi indique : « L'objectif est d'augmenter de 25 % d'ici 2012 la part de marché du fret non routier. » Deux choses me chagrinent dans cette rédaction.
D'une part, l'utilisation du terme « marché », parce que, pour moi, cela signifie l'abandon de la politique de volume. Si vous parlez de marché, cela veut dire que vous êtes prêt à abandonner des transports de fret ferroviaire réputés non rentables au profit d'un positionnement sur ce qui est rentable uniquement. C'est pourquoi nous vous proposons de ne plus parler de « part de marché » mais de « part modale », c'est-à-dire de ce qui compte.
J'ai parlé précédemment d'intérêt général. En ce domaine l'intérêt général est qu'il y ait de moins en moins de camions portugais qui viennent chercher du fret au port du Havre ou de camions polonais qui viennent chercher des billes de bois sur le port de Rouen.