Nous avons évoqué tout à l'heure la question du cumul des mandats en indiquant qu'elle devenait pertinente dès lors que l'on introduisait une dose de proportionnelle. Nous n'avons pas évoqué cependant la réforme du statut de l'élu, qui serait sans doute une nécessité pour que notre Parlement et tous les étages de la démocratie française soient beaucoup plus représentatifs de la diversité sociale et politique de notre pays.
Nous proposons que notre assemblée ne se réduise pas à l'hégémonie de deux grands partis, mais qu'elle soit ouverte aussi à des forces politiques émergentes ou n'ayant pas encore le passé historique de certaines grandes formations. Au même titre que le parti de gauche allemand Die Linke, que vient d'évoquer M. Brard, nous pourrions citer aussi les Verts. En 1997, en effet, les Verts allemands, avec un score moyen de 7,5 % aux élections générales, ont obtenu 51 sièges au Bundestag et donné à l'Allemagne l'un de ses plus grands ministres des affaires étrangères de l'après-guerre, Joschka Fischer, qui a contribué à accrocher l'Allemagne à l'Europe. En France, avec le même score, les Verts n'ont obtenu que sept députés...