L'information doit être donnée a posteriori, car nous ne sommes plus au temps des déclarations de guerre. Nos forces doivent être aussi réactives que possible, leur efficacité n'en sera que meilleure. C'est donc à l'exécutif de décider ; il ne faut pas revenir sur ce principe.
Cela étant, le contrôle du Parlement doit être rapide. C'est la raison pour laquelle j'approuve le délai de trois jours.
De quoi devons-nous être informés ? De ce qui nous concerne c'est-à-dire des objectifs politiques, des raisons de l'intervention. En revanche, je pense qu'il ne faut pas évoquer les effectifs engagés, c'est-à-dire les moyens techniques que les militaires vont mettre en oeuvre pour atteindre ces objectifs. Ce serait donner des informations à l'adversaire.
J'ai assisté dans ma circonscription, aux funérailles extrêmement émouvantes d'un soldat des forces spéciales tué dans le sud de l'Afghanistan. Était-il nécessaire d'informer nos adversaires, les Talibans, de la présence de nos forces à cet endroit ? Je ne le pense pas.
Nous ne devons pas dévoiler les moyens mis en oeuvre. L'exemple malheureux du Drakkar au Liban ne fait que renforcer ma position. Ce serait mettre en péril nos soldats. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)