…elle y est tellement enkystée qu'il serait bon de saisir l'occasion de la révision constitutionnelle pour s'en débarrasser.
Une réforme des institutions qui n'aborderait pas la question du cumul des mandats serait, à mon sens, nulle et non avenue. Mais, visiblement et malgré la haine et la défiance que suscite l'évocation du souvenir de mai 1968 sur certains bancs de cet hémicycle (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire), pour certains, il est interdit d'interdire le cumul des mandats ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Sans rappeler tous les arguments qui ont été évoqués comme la disponibilité, la confusion des intérêts locaux avec l'intérêt général, je me bornerai à insister sur un aspect, celui du renouvellement de notre personnel politique. Il y a urgence, en la matière. Le film Entre les murs, qui a obtenu la palme d'or dimanche à Cannes, donne une image de la France telle qu'elle est : une image de la diversité française, que nous ne voyons pas aujourd'hui sur ces bancs ou sur ceux du Sénat. Une meilleure représentation de la société française dans sa diversité passe nécessairement par le renouvellement du personnel politique, et donc le renouvellement des idées. Seule une limitation stricte du cumul des mandats des parlementaires irait dans ce sens. Mais je tiens à vous rassurer, mes chers collègues, nos amendements ne s'appliqueraient qu'à partir de la XIVe législature ! (Applaudissements sur quelques bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)