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...et 84 % contre les 67 ans. Dès lors, monsieur le ministre, pourquoi faites-vous ce choix si violemment rejeté par les Français ? En dépit de ce qu'a dit M. Copé qui d'ailleurs n'assiste guère à nos débats , la nature de votre choix apparaît au grand jour. Certes, il y a des réalités démographiques : nul ne nie l'allongement de la durée de la vie ni l'arrivée de la génération du baby boom à l'âge de la retraite. Mais peu rappellent dans cet hémicycle que la fécondité de notre pays est la plus forte d'Europe,
Monsieur le président, monsieur le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique, monsieur le secrétaire d'État chargé de la fonction publique, mes chers collègues, l'article 5 est le pivot de ce projet de loi, puisqu'il en comporte la mesure essentielle : le relèvement de deux ans de l'âge légal d'ouverture des droits à pension, ce relèvement entraînant logiquement le report de deux années des autres bornes d'âge. En effet, si nous voulons sauvegarder notre régime de retraite par répartition, il nous faut tenir compte des données démographiques, que je rappelle brièvement, bien que chacun les connaisse. Parmi ces facteurs fondamentaux, qui ne sont pas contestables, il convient de...
...de grandes inégalités, et des femmes cadres supérieures ont une retraite tout à fait correcte, mais cela signifie que nombre de pensions se situent en dessous de la moyenne de 827 euros. Toutes les études réalisées sur les précédentes réformes de votre majorité révèlent qu'elles ont été particulièrement défavorables eux femmes, surtout la réforme de 1993. La quatrième peine, c'est le report de l'âge légal de 60 à 62 ans et le report de l'âge du taux plein de 65 à 67 ans. Les associations et les syndicats, lors de leurs auditions devant la délégation aux droits des femmes, ont particulièrement attiré notre attention sur ces deux allongements. Je cite une syndicaliste : « Aujourd'hui, une femme qui peut prendre sa retraite à 60 ans, pour obtenir 50 à 100 euros de plus, prolonge son temps d'act...
... travail expliquer que la question de la démographie avait été très largement réglée par la réforme de 2003 et qu'il fallait aujourd'hui traiter le problème de la crise c'est ce que nous disons depuis le début du débat. Et puis, après ce bref moment, il en est revenu à son éternel argument : il faut apporter une réponse démographique au déficit. À travers l'article 5 qui prévoit le report de l'âge légal, vous apportez, monsieur le ministre, une réponse qui vaut marqueur idéologique et qui est un alibi. J'aurai l'occasion d'y revenir car je pense que cette réforme constitue aussi un alibi pour faire oublier vos turpitudes dans le domaine des finances publiques.
Avec l'article 5, nous abordons le coeur de la réforme. Les socialistes sont clairement opposés au relèvement de l'âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans. Pour nous, cette mesure est non seulement injuste, mais totalement inadaptée à la réalité sociale et économique de notre pays. Le Gouvernement souligne que nous avons à faire face à un défi démographique, auquel on ne peut apporter qu'une réponse démographique. Pourtant, hier, le ministre nous a expliqué à plusieurs reprises que la v...
Il faut y répondre par des mesures appropriées. Face à la crise, il faut agir sur ses causes, c'est-à-dire agir sur l'emploi et agir en trouvant des recettes nouvelles. Vous ne faites ni l'un ni l'autre. Vous nous dites qu'il n'y a qu'une solution : changer l'âge légal. Vous avez raison d'affirmer que la durée de cotisation ne peut constituer une réponse puisqu'elle est programmée jusqu'en 2020, mais le report à 62 ans n'est pas fondamentalement démographique puisqu'il s'agit en réalité d'un impôt sur les salariés les plus modestes !
...ar l'apprentissage, ont, dès aujourd'hui, un nombre de trimestres largement suffisant pour pouvoir prétendre bénéficier de leurs droits sans avoir à prolonger leur activité deux années de plus. Ce sont ces hommes et ces femmes que nous voulons défendre, car ils ont besoin d'une protection, et cette protection, c'est le rempart que constitue la possibilité de partir à la retraite à soixante ans. L'âge légal actuel est le bouclier social des plus modestes, de ceux qui ont commencé à travailler jeunes !
Est-ce du courage, monsieur le ministre, de faire cotiser pour rien des salariés qui ont déjà toutes leurs annuités ? Est-ce du courage, monsieur le ministre, de liquider la seule épargne qui a été constituée dans une période où un gouvernement qui gérait mieux que vous a réduit les déficits pour passer un cap démographique à partir de 2020, lorsque l'effet des classes d'âge jouera à plein, parce que vous êtes incapables de répondre sérieusement au déficit qui s'est creusé ? Est-ce du courage de faire payer, à travers le report à 62 ans et l'augmentation de cotisation pour les fonctionnaires, 25 milliards d'euros aux salariés quand vous ne faites contribuer les revenus du capital qu'à hauteur de 2 milliards ?
Et puis, il est un facteur social que l'on ne peut ignorer totalement, même s'il est heureusement minoritaire : dans notre pays, des hommes et des femmes, atteignant l'âge de soixante ans sans avoir une durée de cotisation suffisante, préfèrent partir avec une décote, car ils sont trop usés par le travail.
Alors, oui, nous remettrons en cause cette réforme. Après nombre de mes collègues, je vous le dis à mon tour : nous sommes fiers d'avoir abaissé l'âge d'ouverture des droits à la retraite à 60 ans. À cette époque-là, ceux qui partaient à la retraite avaient souvent 44 voire 45 annuités de cotisations. Le bon critère démographique, celui qui est juste, c'est le critère de la durée de cotisation, pour une raison simple : quand on est entré tôt sur le marché du travail, on a le droit d'en partir tôt. C'est d'autant plus juste que les ouvriers on...
puisque plus de 60 % des personnes en âge de travailler ne travaillent pas. Deuxièmement, je veux attirer votre attention sur le décalage qui existe aujourd'hui entre l'âge moyen auquel les Français quittent le marché du travail et l'âge moyen auquel ils liquident leur pension. C'est en moyenne à cinquante-huit ans et demi que les Français se retrouvent sortis de l'emploi. Pour bénéficier de leur retraite à taux plein, ils doivent atten...
Je vais conclure, laissant le soin à mes collègues de revenir sur ces éléments en établissant des comparaisons avec ce qui se fait dans les autres pays. Votre système est le plus injuste que l'on puisse imaginer, car les références d'âge, par définition, pèsent sur les plus modestes,
...ilibre financier global. Durant sa campagne, le président Sarkozy avait mené une communication en teasing, un terme anglais qui désigne la pratique suivante : on dit une première chose pour appâter ; on en dira une deuxième plus tard ; on conclura au bout du bout. Au cours de son premier mandat, il aura réussi à nous faire « travailler plus », ce qui est l'objet de ce report de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite. Quant à « gagner plus », la formule teasing est certainement promise pour le mandat suivant. Chacun aura compris que le slogan ne comportait en réalité qu'un seul engagement : travailler plus. La retraite n'est pas une maladie, mais un droit ; elle n'est pas une charge mais donne à nombre de nos concitoyens la capacité de participer pleinement au développement économ...
Monsieur le président, la matinée va être consacrée à débattre du relèvement de l'âge légal de la retraite, ce qui est légitime et important, puisqu'il s'agit de l'un des points clés de la réforme que nous examinons. Je veux donc rebondir sur les propos de Mme Touraine et livrer quelques réflexions à notre assemblée.
Ce n'est pas un hasard si tous les autres pays d'Europe ont réformé leur système de retraite en relevant l'âge légal, même si, en France, le groupe socialiste s'obstine à vouloir nous convaincre que la France est une île miraculeusement préservée de la crise mondiale !
Ma deuxième remarque porte davantage sur le fond du débat. Hier soir, nous avons entendu, à la télévision, Ségolène Royal nous expliquer sans rire que si par malheur la gauche devait un jour revenir au pouvoir en France, la première décision qu'elle prendrait serait de revenir à l'âge légal de soixante ans. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
...auche, chacun prenne ses responsabilités par rapport à l'affirmation de Mme Royal. Il n'a ainsi échappé à personne que Martine Aubry a refusé de venir débattre de ce sujet à la télévision avec François Fillon. (Approbations sur les bancs du groupe UMP. Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Elle a même purement et simplement refusé de venir à la télévision, comme si la question de l'âge légal de la retraite posait, tout à coup, un problème au chef du parti socialiste ! On a l'impression que, après avoir admis, dans un accès de sincérité, que la réforme des retraites commanderait sans doute de porter l'âge légal à soixante-deux ou soixante-trois ans comme elle l'a bel et bien dit à la radio , elle a été reprise en main par le bureau politique du parti socialiste : pas question...
Ségolène Royal, elle, fait tomber le masque en affirmant que si la gauche revient au pouvoir, elle ramènera l'âge légal de la retraite à soixante ans !
Vous arrive-t-il de voyager en Europe et dans le monde, pour voir ce qui s'y passe ? Tous les pays européens ont relevé l'âge légal, car il n'y a aucun autre moyen d'assurer le financement du système de retraite pour demain, pour nos enfants !
..., montrent bien que, même si la crise financière et économique qui sévit partout dans le monde et qui n'a pas son origine en France mais dans les pays anglo-saxons a accentué les problèmes que connaît notre système de retraite, ceux-ci ont pour cause essentielle et profonde l'évolution démographique. Deuxièmement, choisir de reculer de façon très progressive, de quatre mois par génération, l'âge légal de départ à la retraite jusqu'en 2018 est le seul moyen pour éviter, soit une augmentation des cotisations, soit une baisse du niveau des retraites nous verrons, si jamais une autre majorité arrivait au pouvoir en 2012, ce que je ne crois pas, si elle remet en cause cette réforme soit, ce qui serait encore pire, l'éclatement de notre régime de retraite par répartition.